Alain Chapoutot a tenté d’imposer la voile épaisse dès les années 1970.
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Jean-bertrand Mothes-massé
Bonjour à tous,
Un dernier Kenavo à notre ami Chapoutot, toute une génération, dont je fais partie, qui a cherché à innover, à traverser les océans et les aventures.
Une petite précision tout de même, car il ne convient pas de réécrire l'histoire en fonction de ce que l'on veut démontrer.
Patrice Carpentier, lors de la Route du Rhum 1982, a bien embarqué une grand-voile épaisse à bord de son Sun Shine Spra I. Il y avait 3 Sun Shine engagé par le chantier Jeanneau, l'un pour Patrice, le second pour son frère Jean-Michel (SPRA II), et un troisième pour ma pomme (DIRICKS). Ces bateaux sistership avaient un défaut de construction au niveau de la jonction aileron porte safran. Jean-Michel a eu la chance que la voie d'eau se déclare très vite quelques jours après le départ, entrainant son abandon le 13 novembre. Patrice n'a eu aucun problème et a pu ainsi effectuer une course normale. Quant à moi, le défaut est intervenu une fois passé les Açores, alors que j'étais devant Patrice de plus de 150 milles d'avance. J'ai du pomper une heure toutes les trois heures pour maintenir la bateau à flot, épuisant, et petit à petit, Patrice m'a rattrapé et devancé sur la ligne de 1 h et 15 mn. S'il avait "navigué toujours un demi-noeud plus vite", comme vous le dites, il aurait du avoir plus de 280 NM d'avance....
Mais il n'en demeure pas moins que Alain était un inventeur et précurseur de génie, avec une volonté humaniste à toute épreuve.
Emmanuel Van deth
Bonjour, merci pour votre commentaire ! J'ai ajouté des guillemets à ce constat d'Alain. Je suppose qu'il évoquait des performances dans le cadre d'un speed test, loin des aléas de la course au large. Avaries, justement, mais également trajectoire, préparation du bateau, gestion du sommeil, de la surface de toile...
Reste que le résultat de Patrice semble valider le fait qu'une grand-voile épaisse est un plus en termes de performances.