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Anthony Marchand : "Un bel apprentissage"

Anthony Marchand : "Un bel apprentissage"

C : Alexis CourcouxCe vendredi 4 octobre à 1h12, l'équipage d'Actual Ultim 3 a franchi la ligne d'arrivée de la deuxième édition de la Finistère Atlantique, bouclant ainsi les 1 760 milles du parcours entre Concarneau et Antibes en cinquième position au terme de cinq jours et demi de mer.En prenant le départ avec un safran amputé de son plan porteur, Anthony Marchand, Marie Riou, Alain Pennaneac'h, Alan Roberts, Thierry Chabagny et Ronan Treussart, savaient qu'ils allaient devoir gérer un déficit de vitesse de leur Ultim. C'était bien sûr sans compter également sur les problèmes survenus sur les safr ans puis sur la dérive centrale - appendice qu'ils ont dû sécuriser pendant la course. Ces deux handicaps ne leur ont malheureusement pas permis d'évoluer dans les mêmes systèmes météo que leurs concurrents et leur ont fait perdre le contact avec la tête de flotte.Mais ce qu'il restera au-delà du résultat, ce sont les perspectives précieuses de leur partage d'expériences et de compétences lors de cette aventure. Ces enseignements seront assurément utiles en vue du programme à venir : reprendre le fil de la saison et programmer possiblement des tentatives de records.C : Alexis Courcoux« C'était intense mais c'était un bel apprentissage. On a vraiment eu de tout sur cette Finistère Atlantique : de la pétole, de la pluie à torrent, du grand soleil, du portant, du près? Bref, c'était hyper complet et par conséquent très riche. Du départ de Concarneau jusqu'à l'arrivée à Antibes, le paysage était magnifique. Le terrain de jeu était grandiose entre l'Atlantique et la Méditerranée », a commenté Anthony Marchand à son arrivée au terme de cinq jours de course pour le moins éprouvants. « La dorsale le long du Portugal nous a coûté cher. On pensait, et tout le monde deva it le penser, que toute la flotte allait s'arrêter dans la molle et que ça allait se resserrer mais, au final, ça a fait l'effet inverse. Les premiers ont eu un passage plus facile que les derniers. Le nôtre a été plutôt chaotique. On a perdu beaucoup de terrain », a détaillé le skipper d'Actual Ultim 3 qui, tout comme son équipe, ne s'est jamais démobilisé, même sur le dernier tronçon du parcours où un Mistral violent s'est invité à la fête.De l'expérience engrangée en vue de nouveaux défis« On s'est fait complètement secouer lors de la dernière journée. C'est la première fois de ma vie que je me fais autant balloter en bateau. Même sur mes deux derniers tours du monde, The Ocean Race et l'Arkea Ultim Challenge, je n'avais pas connu ça. La mer était courte, très cassante, avec quasiment 40 n?uds tout le temps. On a cassé quelques ficelles mais, surtout, on a fait face à des problèmes sur les safrans puis sur la dérive centrale. Si nous sommes parvenus à les sécuriser pendant la course, ils nous ont malheureusement fait rater un système météo. A l'arrivée, plus de peur que de mal néanmoins  », a souligné le Costarmoricain qui tire forcément du positif de cette première expérience en équipage sur une grande course en Ultim. « Il y a eu énormément de partage mais aussi de nombreux échanges de compétences et de points de vue. On a essayé des choses et beaucoup discuté, chacun apportant ses expériences personnelles dans le domaine de la course au large. Ça s'est révélé hyper intéressant, sportivement mais également humainement ! », a affirmé le marin qui fera l'impasse sur les runs prévus demain au large de la côte d'Azur afin de s'atteler, avec son équipe technique, à remettre le bateau en état. Une fois chose faite, il pourrait entamer une campagne de records à compter de début du mois de novembre.L'équipage : Anthony Marchand, Marie Riou, Alan Roberts, Alan Pennaneac'h, Ronan Treussart, Thierry Chabagny

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L'ultra-trail de Belle-Ile-en-Mer : Récit d'une expérience inoubliable pour David Cano, responsable électronique du Team Actual

L'ultra-trail de Belle-Ile-en-Mer : Récit d'une expérience inoubliable pour David Cano, responsable électronique du Team Actual

David Cano, responsable électronique du Team ActualAprès 10 mois de préparation intense, me voilà enfin au départ de l'Ultra-Trail de Belle-Ile-en-Mer. Une aventure de 81 km autour de cette magnifique île bretonne, avec 2300 m de dénivelé, tout en longeant le sentier côtier. Depuis le moment où j'ai appris que j'étais sélectionné parmi les 500 participants, sur 15 000 demandes, je n'avais plus qu'une idée en tête : vivre cette expérience à fond et tout donner.Cette course a été pour moi un véritable défi. Il y a 4 ans, je débutais la course à pied, à 42 ans, pendant le confinement du Covid-19. À l'époque, je ne courais pas plus de 10 km. Jamais je n'aurais pensé pouvoir participer à un tel événement, encore moins terminer 20ème au classement général et 2ème dans ma catégorie M2 (plus de 45 ans) en 8h17. C'est un résultat incroyable !Une préparation de longue haleineMa préparation a véritablement commencé en novembre 2023, au moment de mon inscription, 10 mois avant la course. J'ai construit mon programme au fil du temps, en m'appuyant sur mon propre ressenti. J'ai d'abord testé pendant un mois ma capacité à encaisser un footing quotidien de 10 kmJ'ai ensuite rejoint deux clubs près de chez moi, qui m'ont aidé à structurer mes semaines autour de 6 à 7 séances d'entraînement, cumulant jusqu'à 100-120 km par semaine. Je faisais deux séances de fractionné avec le club d'athlétisme "CIMA Pays d'Auray" pour travailler la vitesse et l'intensité. En parallèle, je faisais des footings plus calmes, dont une sortie longue, avec le club "Courir à Erdeven". Et pour peaufiner mon endurance spécifique aux trails, je partais seul en forêt et en terrain accidenté, ajoutant du dénivelé à mes entraînements.Pour maintenir ma motivation, j'ai aussi participé à plusieurs compétitions intermédiaires. Un des tournants de ma préparation a été en avril, avec le Trail de Guerlédan (65 km, 2600 m de D+), réputé pour être un des plus difficiles trails bretons. Bien que je n'aie pas pu faire la performance espérée à cause de douleurs aux quadriceps, cette expérience m'a fait réaliser que je n'étais pas encore prêt pour Belle-Ile.Ma confiance est revenue après l'Ultra Marin en début juillet (70 km, un terrain plus roulant sans dénivelé), où je termine 11ème sur 1000 participants. Cette course m'a montré que je pouvais gérer des distances longues sans douleurs, en jouant avec la tête de course.J'ai ensuite intensifié ma préparation technique et musculaire pendant les deux mois d'été, avec des séances dédiées au renforcement des jambes et au travail en côte. À la fin de l'été, à trois semaines de Belle-Ile, j'étais mentalement et physiquement prêt.Le jour J : émotions, efforts et soutien familialLe départ fut donné à 6h du matin, encore dans l'obscurité. J'ai pris le départ ambitieux que j'avais prévu, en partant avec la tête de course. J'ai rapidement laissé les cinq premiers partir, mais je me suis retrouvé en tête du deuxième peloton. Courir à la lampe frontale sur ce sentier côtier avec, derrière moi, une colonne de petites lumières, fut un moment impressionnant, presque irréel.J'ai conservé cette place de 6ème jusqu'au premier ravitaillement. Mais cette ambition a eu un prix. À partir du 25ème km, j'ai commencé à me faire rattraper. Chaque coureur qui me dépassait entamait un peu plus mon moral. J'ai craint d'avoir mal géré mes efforts et d'avoir brûlé trop d'énergie dès le début. Heureusement, à chaque ravitaillement, ma famille était là. Ils m'encourageaient, me rassuraient et me rappelaient que j'étais encore dans les temps prévus. Je leur avais donné des temps de passage pour viser entre 8h et 8h30 de course. Ces moments de soutien étaient cruciaux. Mes filles, surtout, ont été mes piliers. À un moment clé, au dernier ravitaillement, elles m'ont rappelé mon regain d'énergie à la fin du Trail de Guerlédan. Cet encouragement m'a donné la force de relancer dans les 15 derniers kilomètres, où j'ai réussi à reprendre 5 places.facu.ratti (crédit photo)Le recul : apprentissages et perspectivesAprès coup, je réalise que mon corps a trouvé son propre rythme, une allure qui m'a permis de faire une course "confortable". Pourtant, avec du recul, je sais que j'aurais dû démarrer plus prudemment pour mieux vivre ma course et espérer un meilleur résultat. J'ai vu d'autres coureurs, plus expérimentés, partir lentement et remonter progressivement dans le classement. Ce sont des leçons précieuses pour mes prochains défis.Je m'inspire aussi beaucoup de mon expérience dans le Team Actual. Comme en course au large, la préparation d'un trail doit être rigoureuse. Mon équipement est choisi pour être léger, confortable et performant. Je porte une attention particulière à l'alimentation, testant les aliments à l'entraînement pour éviter les mauvaises surprises en course. Toute cette préparation matérielle m'aide à me sentir prêt mentalement. Dans les moments difficiles, je pense souvent à l'engagement mental des marins, partis pour des courses de plusieurs semaines. Cela m'aide à relativiser mes difficultés qui, elles, ne durent que quelques heures.Ce que je retiens surtout, c'est la dimension humaine de cette aventure. Partager ces moments avec ma famille a rendu cette expérience encore plus spéciale. Leur présence à chaque ravitaillement, leur soutien moral, et même l'aide logistique ont largement contribué à ma performance. Cette solidarité familiale est sans doute le plus beau souvenir que je garderai de cet ultra-trail.Et après ?L'année 2025 s'annonce comme une nouvelle étape dans ma pratique du trail. J'ai pris la décision de travailler avec un coach pour personnaliser et affiner ma préparation. Ensemble, nous sommes en train de construire un programme intelligent pour progresser durablement.À peine la ligne d'arrivée franchie à Belle-Ile, je cherchais déjà un nouvel objectif, notamment un ultra trail de 100 km en Bretagne prévu en décembre. Mon idée était d'y participer en mode "aventure", mais mon coach, qui a déjà cerné ma mentalité, m'a conseillé de ne pas y prendre part. Selon lui, j'aurais du mal à m'empêcher de me laisser emporter par l'esprit de compétition, ce qui risquerait de compromettre une préparation hivernale solide pour la saison 2025.L'objectif est donc de prendre le temps de progresser sereinement, pour être en capacité de participer à des ultras en montagne. Mon coach pense qu'on peut élaborer un programme qui allie mes deux envies : participer au Ouest Trail Tour, qui réunit les sept plus grands trails de Bretagne, et une introduction progressive aux trails de montagne. J'ai hâte de voir ce que 2025 nous réserve et de relever de nouveaux défis avec cette approche plus structurée.

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Actual group annonce le rachat de Gitana 17, le Maxi Trimaran Edmond de Rothschild : Une nouvelle étape pour un projet de performance et d'excellence dans l'engagement sportif du groupe. 

Actual group annonce le rachat de Gitana 17, le Maxi Trimaran Edmond de Rothschild : Une nouvelle étape pour un projet de performance et d'excellence dans l'engagement sportif du groupe. 

Actual et le sport : des valeurs partagées Chez Actual group, notre métier est avant tout une aventure humaine. Rencontrer des individus, écouter leurs besoins, les accompagner et les guider vers leur futur professionnel. Ce lien humain qui structure notre quotidien se retrouve également dans notre engagement sportif. En soutenant des projets ambitieux, nous tissons des liens avec les sportifs et leurs équipes, partageant avec eux un état d'esprit et des valeurs communes : l'esprit collectif, la rigueur et la performance. Dans le sport comme dans le travail, nous croyons au collectif. Le rachat de Gitana 17 : une ambition renouveléeAvec le rachat de Gitana 17, le Maxi Trimaran Edmond de Rothschild, Actual group entre dans une nouvelle phase de son projet, résolument tournée vers la performance et l'excellence. Ce bateau visionnaire, conçu pour voler au-dessus des mers, incarne l'audace, l'innovation et la précision.« Je souhaite remercier et féliciter chaleureusement Ariane et Benjamin de Rothschild pour leur audace et leur vision d'avant-garde. Grâce à cet engagement, Gitana 17 a repoussé les limites de ce qui était imaginable dans le monde de la course au large. Un immense bravo également à Cyril Dardashti, team manager, et à toute l'équipe de Gitana, dont la conception visionnaire a donné naissance à un bateau, devenu une référence et une inspiration pour de nombreux autres acteurs de la course au large. Son skipper, Charles Caudrelier, a écrit une page extraordinaire de l'histoire de ce bateau, remportant des succès d'exception grâce à son talent, son travail et sa capacité à maîtriser cette machine d'exception. Son palmarès, enrichi de victoires majeures, restera à jamais lié à l'ADN de Gitana 17 et au rayonnement du Team Gitana. En intégrant Gitana 17 à son projet, Actual group s'inscrit dans une lignée d'excellence et d'innovation, prêt à relever de nouveaux défis à la hauteur de cet héritage exceptionnel. » Samuel Tual, Président Actual groupUn projet qui nous engage et nous oblige Ce nouveau défi s'accompagne d'une ambition claire : atteindre l'excellence et se positionner parmi les leaders de la classe Ultim. Comme le souligne Samuel Tual : « Nous avons un jeune skipper talentueux qui ne demande qu'à se réaliser, il fallait lui donner les moyens en le dotant du bateau le plus performant de la flotte aujourd'hui. C'est chose faite. Ce projet va nous obliger à réhausser notre niveau de jeu, à être encore plus exigeants. Nous assumons désormais des objectifs sportifs ambitieux, ce que l'ancien bateau ne permettait pas d'envisager. »Anthony Marchand, skipper d'Actual Ultim 3, partage son enthousiasme : « Je suis très fier de la confiance qui m'est faite. Je suis conscient de l'enjeu et de l'exigence que ce projet impose, mais je suis certain qu'avec le Team et Yves Le Blevec, nous relèverons ce défi. Nous avons devant nous un bateau exceptionnel, un véritable concentré d'innovation et de technologie, qui va nous permettre de repousser nos limites et d'aller chercher des performances de très haut niveau. C'est une aventure qui exige le meilleur de chacun, et je suis convaincu que, collectivement, nous avons les compétences et la détermination nécessaires pour confirmer la grande histoire de ce bateau.»Planning 2025 : une année de transition et de préparationMise à l'eau au début de l'été.Transat Café l'Or, départ le 26 octobre, Le Havre : Actual Ultim 4 alignera son étrave sur la ligne de départ de la Transat Café l'Or à l'automne, sous ses nouvelles couleurs.Avec ce projet, Actual group renforce son engagement pour l'innovation, la performance et l'excellence, tant dans le sport que dans son activité quotidienne. Ensemble, nous sommes prêts à écrire une nouvelle page de cette belle aventure.Un Ultim en chiffres Longueur : 30 mètres Largeur : 22 mètres Tirant d'eau : 4,5 mètres Voiles au portant : 620 m2 Voiles au près : 400 m2Actual et la voile : une histoire de plus de 20 ans Depuis 2001, Actual s'illustre dans la course au large. Engagés aux côtés d'Yves Le Blevec dès la Mini Transat, nous sommes fiers de compter parmi les partenaires historiques de cette discipline exigeante. Cette relation, unique par sa longévité, s'appuie sur une confiance et un respect mutuel entre Yves Le Blevec et Samuel Tual, Président d'Actual group. Les projets sportifs du Team Actual et la croissance du groupe se sont nourris mutuellement. En janvier 2023, Anthony Marchand a rejoint l'aventure en tant que skipper d'Actual Ultim 3, devenant le plus jeune skipper de la classe Ultim. Il s'est lancé dans l'Arkéa Ultim Challenge 2024, son premier tour du monde en solitaire, consolidant ainsi notre engagement à repousser les limites.Les Ultim Actual 2014 Actual Ultim ( ex Maxi Sodebo) 2019 Actual Leader Ultim ( ex Sodebo 2) 2020 Actual Ultim 3 (ex Macif) 2025 Actual Ultim 4 (ex Maxi Edmond de Rothschild)Palmarès de Gitana 17, Maxi Edmond de Rothschild 2019 : vainqueur de la Brest Atlantiques, en double, Charles Caudrelier et Franck Cammas 2021 : vainqueur de la Transat Jacques Vabre, en double, Charles Caudrelier et Franck Cammas 2022 : vainqueur Route du Rhum - Destination Guadeloupe, skipper Charles Caudrelier 2024 : vainqueur de l'Arkea Ultim Challenge - Brest, 1ère course autour du monde des ULTIM en solitaire sans escale, skipper Charles Caudrelier

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Finistère Atlantique | L'équipage du Team Actual par Anthony Marchand

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Finistère Atlantique | Départ au plus proche du Team Actual

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Finistère Atlantique | Arrivée d'Actual Ultim 3 à Antibes

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[ ????? ????? ????????? - ????? | CAP HORN AU 44ème JOUR DE COURSE POUR ANTHONY MARCHAND ? ]

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J40 | - | Anthony Marchand au point Nemo

J40 |    -  |  Anthony Marchand au point Nemo

J40 | - | Anthony Marchand au point Nemo

Crédit photo : QapturCe vendredi 16 février, à 8h05 (heure française), Anthony Marchand a débordé le point Nemo (1), le point de l'océan le plus éloigné de toute terre émergée de la planète autrement nommé pôle maritime d'inaccessibilité. Reste que ce qui mobilise toute son attention est en réalité tout autre chose. Depuis plusieurs jours déjà, le skipper d'Actual Ultim 3 et les membres de sa cellule de routage observent en effet avec attention le déplacement d'une dépression tropicale. En provenance de Polynésie, cette zone fermée de basse pression atmosphérique va en effet couper sa route d'ici à la fin de cette semaine. Pour éviter de devoir composer avec des vents forts, de face, mais aussi et surtout une mer particulièrement chaotique, le marin a d'ores et déjà comm encé à ralentir depuis mercredi 14 février et n'a pas d'autre choix que de progresser le pied sur le frein pendant encore au moins 36 heures pour aborder le cap Horn dans les meilleures conditions possibles.Alors que le point Nemo est tout fraîchement dans son sillage, Anthony Marchand se dirige à présent vers le fameux cap Horn (2). Reste que la route pour y parvenir n'a rien de tranquille. En cause : une vilaine dépression qui déboule de la Polynésie et qui va couper sa route cette fin de semaine. « On l'observe depuis quelques temps déjà. Au fil des jours, elle s'est un peu décalée dans l'Est. S'il était déjà assez improbable de passer devant, c'est finalement devenu impossible. L'objectif, aujourd'hui, est donc de se caler derrière », explique Christian Dumard, consultant météo et membre de la cellule de routage du team Actual. Voilà pourquoi, depuis mercredi, le skipper d'Actual Ultim 3 a déjà bien ralenti la cadence et va continuer de le faire d'ici à demain après-midi. « C'est bien la première fois de ma carrière que je suis obligé de naviguer avec le pied sur le frein mais je n'ai pas le choix. La dep' serait arrivée en même temps que moi au cap Horn et ça aurait été extrêmement compliqué, voire chaud, à gérer. Comme elle débarque du Nord, dans sa partie sud, je me serais retrouvé avec des vents d'Est, c'est-à-dire au près, dans 40 noeuds de vent, avec une houle d'ouest résiduelle combinée à une mer d'Est. Le risque d'endommager le bateau, qui est déjà blessé car privé de ses foils, devenait trop important. C'est indiscutablement la bonne décision même si je bouillonne un peu de voir Éric Péron revenir à fond derrière moi », a avoué le marin ce vendredi matin. De fait, alors qu'il affichait plus de 950 milles d'avance sur son concurrent hier matin, il en a concédé près de 200 ces dernières 24 heures, et risque de voir sa marge se réduire encore plus nettement d'ici peu.Prudence est mère de sûreté« Au total, Anthony va perdre entre 24 et 30 heures. Il devrait néanmoins conserver une douzaine d'heures de marge sur Adagio au cap Horn », souligne Christian Dumard. « A partir d'aujourd'hui et jusqu'à dimanche, il va évoluer au près bon plein, à 90° du vent, dans des conditions qui vont rester complètement maniables. Il faut qu'il continue de ralentir pendant encore 36 heures », poursuit le spécialiste. Plus facile à dire qu'à faire cependant. La preuve, le bateau est, ce matin, légèrement en avance sur ses routages. « Je dispose en réalité de deux leviers pour ralenti r : stopper le bateau d'un coup ou naviguer complètement sous-toilé. Pour le moment, je préfère la deuxième option », a relaté le skipper d'Actual Ultim 3 qui ne peut pas choisir d'abattre trop sa trajectoire au risque de télescoper la dépression, qui se déplace du nord-ouest vers le sud-est, dans sa partie nord, ce qui, à part rallonger sa trajectoire ne servirait donc pas à grand-chose. « A partir de dimanche, cette zone fermée de basse pression ne sera plus un problème. Pour rallier le Horn, Anthony devrait finalement composer avec du vent d'ouest soufflant à 30 noeuds et quatre mètres de mer, soit des conditions tout à fait acceptables à cet endroit », termine Christian Dumard dont les projections laissent à penser que, comme ses concurrents de devant, Anthony Marchand devrait passer très proche de la pointe Chilienne et embouquer le détroit de Le Maire plutôt que le détroit de Drake. Verdict dans la nuit de mardi à mercredi !Le point Nemo (1) : Son nom fait référence au Capitaine Nemo, commandant du sous-marin Nautilus dans le roman «Vingt mille lieues sous les mers » de Jules VerneLe cap Horn (2) : Il est situé au Chili, en Terre de Feu, à l'extrémité sud de l'Amérique du sud, et est séparé de l'Antarctique par un passage serré de 800 km de large, le détroit de Drake.>

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J38 | - | JOURNAL DE BORD | Le passage du Cap-Horn se mérite - Anthony Marchand

J38 | - | JOURNAL DE BORD | Le passage du Cap-Horn se mérite - Anthony Marchand

"Voilà maintenant presque 40 jours que le départ de l'ARKEA ULTIM CHALLENGE-Brest a été donné. Je me sens globalement bien. Forcément, il y a des hauts et de bas sur le plan émotionnel, en particulier lorsque des soucis surviennent ou lorsque la météo semble jouer contre moi. C'est vrai qu'avec la fatigue, je suis parfois moins patient. Je peux vite s'agacer pour de petites choses et avoir plus de mal à relativiser. Je pense cependant que je gère bien la situation. La décision de faire escale en Nouvelle-Zélande n'a pas été simple à prendre mais il n'y avait pas le choix. Il a toutefois fallu l'accepter. Dans un premier temps, il y a eu des larmes, forcément, mais ça n'a pas duré longtemps car je me suis rapidement reconcentré sur le projet."? ??????? (????????-????????), ?? ? ????? ?????? ?? ???? ?? ????? ?? ?? ???? ???? ????????."Dans ce type de cas, on dépassionne pas mal de choses. Même s'il y a des galères ou des arrêts techniques, on se rappelle que c'est quand même génial d'avoir la chance de faire ce que l'on fait. Faire un tour du monde en Ultim en solitaire, c'est quand même quelque-chose d'incroyable ! Quoi qu'il se passe, il faut donc faire en sorte d'en profiter au maximum. Ne jamais oublier que la route est longue et qu'il peut se passer plein de choses. J'ai bien conscience que des petits soucis, j'en aurai certainement d'autres d'ici à l'arrivée à Brest, et ce sera normal. Aujourd'hui, Actual Ultim 3 est sécurisé même s'il est forcément handicapé car privé de foils. A bord, cela change énormément le confort. Les flotteurs ont tendances à s'enfoncer davantage sous l'eau et ce n'est pas toujours très agréable mais on s'habitue à tout et j'imagine qu'à la fin de la course, j'aurai presque l'impression qu'il s'agit de la configuration normale du bateau ! Je ne suis pas pour autant dans les mêmes conditions qu'Éric Péron, qui est derrière et qui a toujours deux fois courbes. Je ne lâche donc rien."? ????, ???? ?? ?????? ???? ??? ???? ???? ?? ?????????.Évidemment que je préférerais être plus au contact de Banque Populaire XI et de Sodebo Ultim mais c'est comme ça. Il y a des faits de course et il faut les accepter. Je sais par ailleurs que j'ai encore plein de choses à découvrir d'ici au passage du cap Horn et celui-ci se mérite, c'est clair ! Je m'attendais à une course compliquée. Cette dernière tient toutes ses promesses. Elle fait passer par toutes les émotions et impose un engagement hors-normes. Un engagement que je n'avais peut-être pas imaginé aussi grand. Et pour cause, je ne savais pas quels soucis j'allais rencontrer ni à quel moment j'allais me retrouver en mode « dégradé ».?? ?????????? ?? ????? ?D'ici au passage du Horn, une grosse dépression va descendre sur moi. Pour l'heure, difficile de connaitre son évolution exacte. Ce que l'on sait, en revanche, c'est qu'elle va générer beaucoup de mer et des rafales jusqu'à 50 voire 60 noeuds. Avec la cellule de routage du team, qui se démène pour trouver la meilleure trajectoire, on va très sûrement faire le choix de ralentir un peu et de remonter légèrement plus nord pour la laisser passer devant. Le but, c'est de ne pas prendre de risques inutiles car on sait qu'il restera beaucoup de choses à faire ensuite.????? ???, ?? ?? ? ????? ?? ??????? ?? ?????? ????? ?????.Bizarrement, ça ne me parle pas trop pour l'instant. C'est un endroit où, clairement, on n'a pas envie d'avoir de soucis mais ça ne me stresse pas plus que ça car pour y arriver je vais normalement bénéficier de conditions plutôt clémentes. La dépression qui m'embête se situe aux abords du cap Horn et c'est elle qui, plus que tout, retient mon attention aujourd'hui.>

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[????? ????? ????????? - ????? | RÉCAP SEMAINE 5] ?

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