7 février 2025 : Derniers milles et souvenirs avant l'arrivée
Alors que l'arrivée approche pour les onze skippers encore en course, l'Atlantique impose une dernière épreuve. Guirec Soudée (Freelance.com, 23e), en tête de ce groupe, est attendu aux Sables d'Olonne dans la matinée de samedi 10 février. Pour clôturer son premier Vendée Globe de manière symbolique, il a choisi de passer au large des côtes bretonnes avant de redescendre vers la Vendée. Derrière lui, un quatuor mené par Louis Duc (Fives Group – Lantana Environnement, 24e) se bat contre la météo capricieuse et des vents instables qui ralentissent leur progression.
Les derniers jours en mer sont marqués par une fatigue intense. Après près de 90 jours de course, les skippers oscillent entre impatience et mélancolie. Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One, 25e), Violette Dorange (DeVenir, 26e) et Sébastien Marsset (Foussier, 27e) doivent adapter leur route face aux conditions météorologiques changeantes. Initialement tenté par une trajectoire plus au nord, ce groupe a dû revoir ses plans pour éviter les vents violents attendus au sud de l'Irlande. Louis Duc, qui semblait prendre l'ascendant, doit désormais composer avec la perte d'une dérive, un handicap technique qui complique la navigation dans ces derniers milles.
Guirec Soudée, de son côté, malgré des vents de face soufflant entre 35 et 40 nœuds, garde le cap et se prépare à savourer son arrivée. Malgré des conditions de navigation difficiles, il s'accroche aux derniers instants de cette aventure.
Plus loin en Atlantique, les skippers de queue de flotte continuent leur remontée avec patience. Manuel Cousin (Coup de Pouce, 31e), Fabrice Amedeo (Nexans-Wewise, 32e) et Denis Van Weynbergh (D'Ieteren Group, 33e) avancent enfin à bonne allure grâce aux alizés. Si la terre semble encore lointaine pour eux, ils profitent de leurs derniers jours en mer pour savourer les instants de navigation où tout semble parfaitement en place.

8 février 2025 : Guirec Soudée boucle son premier tour du monde après 89 jours en mer
Le samedi 8 février 2025, Guirec Soudée a franchi la ligne d'arrivée du Vendée Globe, se classant 23e après 89 jours, 20 heures et 16 minutes en mer. Aventurier reconnu pour ses expéditions atypiques, notamment son tour du monde avec sa poule Monique et ses traversées de l'Atlantique à la rame, Guirec a relevé le défi de cette course en solitaire autour du monde. En moins de quatre ans, il est passé de novice en course au large à skipper d'IMOCA, bénéficiant des conseils de marins expérimentés et constituant une équipe dédiée. Tout au long de la course, il a surmonté divers problèmes techniques, tels que des voiles endommagées et des avaries de gréement, n'hésitant pas à effectuer des réparations complexes, y compris des plongées dans les eaux glacées de l'Atlantique Sud. Sa persévérance face aux conditions extrêmes, notamment des rafales de plus de 70 nœuds dans l'océan Indien, lui a permis de terminer cette édition du Vendée Globe avec succès.

9 février 2025 : 4 skippers franchissent la ligne d'arrivée dans une journée intense
Le 9 février 2025 restera marqué par une série d'arrivées en cascade aux Sables d'Olonne. 4 skippers ont bouclé leur tour du monde, ajoutant chacun leur histoire personnelle à cette édition exceptionnelle du Vendée Globe.
À 8h47, Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One) a franchi la ligne d'arrivée en 24e position, devenant ainsi le premier skipper japonais à boucler deux Vendée Globe. Après un début de course prometteur, Kojiro a été confronté à une remontée de l'Atlantique complexe, notamment en raison de vents capricieux et d'un matériel fatigué. Malgré les difficultés, il s'est battu jusqu'au bout, terminant son aventure avec un large sourire et le rêve déjà d'un futur Vendée Globe.

Quelques heures plus tard, à 11h15, Violette Dorange (DeVenir) a franchi la ligne, se classant 25e. A seulement 23 ans, cette première participation a été un véritable apprentissage pour la navigatrice, qui a dû gérer des avaries et affronter des conditions musclées dans le Grand Sud. Ses derniers jours en mer ont été marqués par une lutte intense contre ses concurrents directs, et c'est avec émotion qu'elle a remonté le chenal des Sables d'Olonne, accueillie par un public chaleureux.

À 12h33, Louis Duc (Fives Group – Lantana Environnement) a franchi la ligne en 26e position. Pour sa première participation, le skipper normand a montré une grande capacité d'adaptation face aux nombreux défis techniques, notamment la casse de sa dérive bâbord et plusieurs avaries de voiles. Sa gestion tactique dans l'Atlantique Nord lui a permis de devancer ses poursuivants directs. Louis Duc conclut ainsi son Vendée Globe sur une note positive, déjà tourné vers de futurs projets.

Enfin, à 13h12, Sébastien Marsset (Foussier) a bouclé son Vendée Globe à la 27e place. Éreinté mais fier, le skipper a dû faire preuve de résilience pour surmonter de nombreuses pannes d'énergie et des réparations répétées tout au long de la course. Ses derniers jours ont été particulièrement intenses, mais Sébastien a tenu bon, savourant chaque mille parcouru jusqu'à la ligne d'arrivée.

10 février 2025 : Derniers milles pour 8 skippers encore en mer
Alors que les arrivées se sont enchaînées ces derniers jours, 8 skippers poursuivent leur route dans l'Atlantique Nord. Entre patience et détermination, chacun cherche à boucler son tour du monde à son rythme, gardant en tête les défis des dernières étapes. Pour Éric Bellion (Stand as One – Altavia), attendu le 12 février aux Sables d'Olonne, et Denis Van Weynbergh (D'Ieteren Group), qui devrait franchir l'équateur dans la nuit de mardi à mercredi, la concentration reste de mise. Le premier, actuellement dans les petits airs au large du cap Finisterre, savoure les derniers moments de son aventure, bien que son bout-dehors endommagé le contraigne à adapter en permanence ses voiles. Il contemple l'océan avec gratitude mais avoue une envie grandissante d'arriver :
Denis Van Weynbergh, de son côté, doit gérer un problème de dessalinisateur, l'obligeant à récupérer de l'eau manuellement pour tenir jusqu'à l'arrivée. Le Belge reste méthodique et optimiste malgré les difficultés :
Pour les skippers encore en mer, savoir que leurs camarades sont déjà arrivés suscite des sentiments mêlés. L'excitation de retrouver la terre et les proches se mélange à la nostalgie de l'aventure. En route vers la Martinique, Arnaud Boissières (La Mie Câline), hors course après son démâtage, savoure aussi les derniers milles malgré la déception de ne pas avoir terminé.
