Vendredi 24 janvier : une journée sous le signe de la résilience
Plusieurs skippers sont arrivés aux Sables d'Olonne, après plus de 74 jours en mer dans des conditions extrêmes. Jérémie Beyou, skipper de Charal a terminé 4e du Vendée Globe, franchissant la ligne d'arrivée à 01h58, bouclant son tour du monde en 74 jours, 12 heures, 56 minutes et 54 secondes. Malgré les difficultés rencontrées, notamment des avaries techniques, il termine à une honorable 4e place, réalisant sa deuxième meilleure performance sur cette course mythique. A 11h40, Paul Meilhat (Biotherm) a conclu son aventure en 5e position après 74 jours, 22 heures et 38 minutes de navigation. Une performance remarquable pour le skipper, qui a surmonté de nombreuses avaries, notamment une casse majeure de son émerillon d'étai, nécessitant une réparation risquée en mer.


Enfin, à 20h51, Nicolas Lunven (Holcim - PRB) a réussi son premier Vendée Globe en terminant 6e, après 75 jours, 07 heures et 49 minutes. Son parcours a été jalonné de choix stratégiques audacieux et de péripéties techniques, notamment la perte de sa tête de mât qui l'a contraint à improviser une solution de fortune pour continuer la course.

Alors que la ligne d'arrivée se rapproche pour les concurrents encore en mer, la tension reste à son comble. Les dernières heures sont cruciales, avec des conditions météorologiques exigeantes qui testent une dernière fois la résistance des hommes et des machines.
Samedi 25 janvier : les arrivées s'enchaînent aux Sables d'Olonne
En ce jour, la flotte du Vendée Globe continue d'arriver aux Sables d'Olonne après plusieurs semaines d'une course intense et pleine de rebondissements.
Thomas Ruyant, skipper de Vulnerable, a franchi la ligne d'arrivée à 05h49, concluant son tour du monde en 75 jours, 16 heures et 47 minutes. Malgré une voie d'eau en début de course et des tempêtes redoutables, le Dunkerquois a su faire preuve de résilience et de stratégie pour rester dans le peloton de tête. Ce Vendée Globe marque un aboutissement pour lui, mettant en lumière son parcours inspirant et son projet axé sur la vulnérabilité humaine et environnementale.

Quelques heures plus tard, à 14h38, Justine Mettraux a réalisé une performance exceptionnelle en devenant la première femme et la première internationale à franchir la ligne d'arrivée de cette édition. A bord de TeamWork - Team Snef, la Suissesse boucle son Vendée Globe en 76 jours, 1 heure et 36 minutes, battant ainsi le record féminin précédent de 11 jours, détenu par Clarisse Crémer depuis le Vendée Globe 2020-2021. Son abnégation face aux conditions extrêmes, notamment une avarie de grand-voile dans les dernières heures, lui vaut l'admiration de ses pairs.

A 15h03, c'est le Britannique Sam Goodchild (Vulnerable) qui a coupé la ligne après 76 jours, 2 heures et 1 minute en mer. Pour son premier Vendée Globe, il a impressionné par sa combativité, tenant tête aux favoris malgré une explosion de grand-voile à moins de 1 000 milles de l'arrivée. Avec ingéniosité et détermination, il a trouvé des solutions pour poursuivre sa route et termine avec brio dans le Top 10.

Les skippers encore en course doivent affronter des conditions météorologiques instables pour rallier la célèbre ligne d'arrivée.
Dimanche 26 janvier : l'attente et la résilience au coeur de la course
En ce dernier jour de weekend, les skippers du Vendée Globe poursuivent leur combat contre les éléments et le temps, entre attente, stratégie et résilience.
Samantha Davies (Initiatives-Cœur, 13e) est contrainte de ralentir au sud des Açores, en raison des conditions météorologiques défavorables. Face à une dépression hivernale menaçante, elle a pris la difficile décision d'attendre une fenêtre météo plus favorable pour rallier les Sables d'Olonne en toute sécurité. Boris Herrmann (Malizia - Seaexplorer, 12e) doit lui aussi patienter face à des vents violents et une mer agitée. Le skipper allemand reste stratégiquement prudent, progressant lentement vers le nord en attendant une accalmie météo qui lui permettrait de reprendre sa route vers l'arrivée. Il se montre toutefois déterminé à ne pas perdre trop de terrain face à ses poursuivants.
Après 77 jours, 3 heures et 39 minutes en mer, Benjamin Dutreux (Guyot Environnement - Water Family) a franchi la ligne d'arrivée ce dimanche à 16h41, sous des conditions météorologiques difficiles. Le skipper vendéen décroche une superbe 10e place, confirmant son statut de révélation de la course au large. Son engagement et sa persévérance tout au long du parcours lui permettent de s'inscrire durablement parmi les skippers incontournables de la Classe IMOCA.

Plus au sud, Louis Duc (Fives Group - Lantana Environnement, 25e) peine à avancer dans des vents faibles depuis plusieurs jours. Entre frustration et patience, il continue de naviguer avec l'espoir d'une reprise des alizés pour franchir le Pot-au-Noir et accélérer sa remontée vers le nord.
En queue de flotte, Denis Van Weynbergh (D'Ieteren Group, 34e) continue son chemin aux abords des Malouines, où il fait face à une usure physique croissante. Entre la gestion de la fatigue et la préservation de son bateau, le skipper belge reste concentré sur l'objectif de rallier les Sables en toute sécurité.
Lundi 27 janvier : des arrivées sous contraintes météorologiques
Clarisse Crémer (L'Occitane en Provence) a franchi la ligne d'arrivée du Vendée Globe à 04h36, bouclant son deuxième tour du monde en 77 jours, 15 heures et 34 minutes. Son exploit est toutefois terni par des conditions météorologiques agitées, l'obligeant à patienter avant de rallier le chenal des Sables d'Olonne, un moment tant attendu par les skippers.

La navigatrice a dû affronter de nombreuses difficultés au cours de son Vendée Globe. Privée de son grand gennaker dès le cap Finisterre et confrontée à plusieurs avaries techniques, elle a su faire preuve de résilience et d'adaptation. Son passage du cap Horn le 1er janvier a été un moment clé, marquant une accalmie bienvenue dans une course semée d'embûches.
En raison d'une forte dépression sévissant sur l'Ouest de la France, Clarisse Crémer et Benjamin Dutreux (Guyot Environnement - Water Family, 10e) ont été contraints de s'abriter à La Rochelle après avoir franchi la ligne d'arrivée. C'est une première dans l'histoire du Vendée Globe, mais les deux skippers espèrent retrouver prochainement le public vendéen lors de leur remontée du chenal.
Boris Herrmann (Malizia-Seaexplorer, 12e) et Samantha Davies (Initiatives-Cœur, 13e) continuent de progresser vers la ligne d'arrivée en gérant une météo exigeante. Face à des creux de 6 à 7 mètres et des vents soutenus, ils doivent naviguer avec prudence tout en optimisant leur trajectoire pour éviter le pire de la tempête.
Derrière eux, un groupe de huit skippers lutte pour échapper à un anticyclone qui freine leur progression. Pendant ce temps, cinq marins ont récemment franchi l'équateur, préparant leur remontée dans l'Atlantique Nord.