Vendée Globe 2024/2025, une victoire éclatante et un nouveau record pour Charlie Dalin

© Jean-Louis Carli / Alea

En cette matinée du 14 janvier 2025, Charlie Dalin a franchi la ligne d'arrivée des Sables-d'Olonne, devenant le vainqueur incontesté du Vendée Globe 2024/2025. Parti le 10 novembre 2024 à bord de l'IMOCA Macif Santé Prévoyance, le marin normand a mené une course exceptionnelle, marquée par un nouveau record et une maîtrise stratégique impressionnante.

Une arrivée triomphale aux Sables-d'Olonne

Charlie Dalin a franchi la ligne d'arrivée aux Sables-d'Olonne ce 14 janvier 2025 à 08 h 24 min et 49 secondes. Il réalise un nouveau record, avec un temps de course de 64j 19h 22 min, battant l'ancien temps de référence d'Armel le Cléac'h de 9j 8h 12 min et 57 secondes.

Ce triomphe vient couronner des mois de préparation intensive et une course menée avec brio de bout en bout. Le marin devient l'un des rares skippers à avoir dominé le Vendée Globe de manière aussi constante. La victoire de Charlie Dalin au Vendée Globe 2024/2025 est l'aboutissement d'années de travail et de passion pour la voile. À bord de l'IMOCA Macif Santé Prévoyance, il a prouvé qu'il était non seulement un marin d'exception, mais aussi un tacticien hors pair.

C'est la plus belle ligne d'arrivée de toute ma carrière

Les premiers mots de Charlie Dalin à l'arrivée : "Une rafale, je n'ai jamais vécu des émotions pareilles. Je n'avais jamais vécu ça de ma vie avec la lumière incroyable qui commençait à percer. C'est la plus belle ligne d'arrivée de toute ma carrière, de loin. Ce Vendée Globe 2024 j'en rêve depuis le lendemain de l'arrivée du Vendée Globe 2020. On a tout donné avec l'équipe pour penser ce bateau, le mettre au point. Tout le monde s'est donné à fond. Ça fait 4 ans que l'on vit pour ça. On y est. Je suis super heureux de ce résultat. Une victoire au Vendée Globe c'est quelque chose d'unique. Je ne sais pas quoi dire tellement je suis heureux d'être de retour aux Sables avec un record en plus. J'ai l'impression d'être parti il y a 48h. C'était une course folle. C'était super cette course. J'ai eu quelques soucis, mais vraiment pas grand-chose. Le bateau est en super état. J'ai les meilleurs du monde dans l'équipe. Ce sont des champions du monde ! Le bateau est incroyable. J'ai eu un bijou pour faire ce tour du monde. Il n'y a pas grand-chose qui a bougé ou alors j'ai pu le réparer. À chaque fois que j'ai eu un problème, j'ai pu le résoudre. Michel Desjoyeaux reste le seul double vainqueur, mais je suis fier de partager ça avec lui d'avoir coupé la ligne d'arrivée en premier. Je suis vraiment heureux d'avoir franchi cette ligne 2 fois de suite. Ma copie 2024 est bien meilleure que ce que j'ai pu faire en 2020. Je suis content de ma trajectoire, de mes choix. Ça a été un match incroyable avec Yoann. C'est son premier Vendée Globe alors qu'on a l'impression qu'il a fait le Vendée Globe toute sa vie. C'est grâce à lui qu'on a fait le tour du monde aussi vite. Ça m'a obligé à aller vite. Si le record a été battu, c'est grâce à Yoann et à ce duel intense."

© Olivier Blanchet / Alea
© Olivier Blanchet / Alea

Une domination sans faille dès le début

Dès le départ des Sables-d'Olonne, Charlie Dalin a affiché ses ambitions. Profitant des conditions météorologiques favorables de l'Atlantique Nord, il a su prendre rapidement la tête de la flotte. Cette avance, acquise grâce à une navigation impeccable et une excellente anticipation des systèmes météorologiques, a été décisive pour le reste de la course.

Le Pot-au-Noir, zone redoutée pour ses calmes imprévisibles et ses grains violents, n'a pas freiné le skipper de l'IMOCA Macif Santé Prévoyance. En sortant rapidement de cette zone piégeuse, il a creusé un écart significatif sur ses poursuivants, notamment Thomas Ruyant et Jérémie Beyou.

Des records et des performances remarquables

Charlie Dalin a également marqué cette édition par des performances impressionnantes. Le 25 novembre 2024, il établit un nouveau record personnel en parcourant 546,60 milles en 24 heures. Cette performance illustre les progrès technologiques des IMOCA à foils et la capacité du skipper à exploiter au maximum son bateau.

Le passage des grands caps a également été marqué par la domination de Charlie Dalin. Premier à franchir le cap de Bonne-Espérance le 29 novembre 2024, il conserve son avance au cap Leeuwin le 9 décembre, avant de passer le mythique cap Horn le 24 décembre. À chaque étape, il a su maintenir un rythme soutenu malgré les conditions éprouvantes du Grand Sud.

© Jean-Louis Carli / Alea
© Jean-Louis Carli / Alea

Un duel acharné avec Yoann Richomme

L'un des moments marquants de ce Vendée Globe a été le duel intense que Charlie Dalin a mené avec Yoann Richomme (Paprec Arkea). Tout au long de la course, les deux skippers se sont livrés à une bataille sans relâche, se disputant la tête de la flotte. Ce duel a atteint son paroxysme au cap Horn, où le Yoann est passé en tête avec seulement 9 min d'avance sur le vainqueur. Ce dernier a rapidement repris le leadership lors de la remontée de l'Atlantique, profitant de choix tactiques judicieux et d'une excellente gestion des conditions météorologiques. Ce face-à-face haletant a tenu en haleine les amateurs de voile et a ajouté une dimension épique à cette édition du Vendée Globe.

Une remontée de l'Atlantique sous contrôle

La remontée de l'Atlantique Sud, souvent décisive, a été parfaitement maîtrisée par Charlie Dalin. En janvier 2025, il passe l'équateur en tête après 56 jours de course, consolidant ainsi son leadership. Le franchissement de l'anticyclone de Sainte-Hélène a été un moment clé, où Dalin a su éviter les pièges des calmes pour préserver son avance.

Malgré quelques problèmes techniques mineurs, le skipper a fait preuve d'une gestion remarquable de son bateau et de ses ressources physiques et mentales. Son équipe à terre a également joué un rôle crucial en lui apportant des informations stratégiques et un soutien moral précieux. Il tient enfin sa revanche, lui a avait terminé premier de la dernière édition en 2020, mais finalement recalé à la seconde place derrière Yannick Bestaven.

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