10 décembre 2024 : Entre choix stratégiques et défis météorologiques dans l'océan Indien
La journée du 10 décembre 2024 a été marquée par des choix stratégiques cruciaux et des conditions météorologiques complexes, transformant l'océan Indien en un véritable labyrinthe pour les skippers du Vendée Globe. Ce dernier ne laisse aucun répit aux skippers. Entre vents violents, vagues imposantes et zones de calmes imprévues, chaque décision a pesé lourdement sur la progression et le moral des navigateurs.
Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) a brillé en établissant un nouveau record entre les caps de Bonne-Espérance et Leeuwin en 9 jours, 22 heures et 27 minutes, surpassant le précédent temps de Michel Desjoyeaux de 9 heures et 10 minutes. Toutefois, la situation reste tendue pour le leader, car ses poursuivants, Yoann Richomme (Paprec Arkea) et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), ont profité de choix stratégiques audacieux pour réduire l'écart. Ces derniers affrontent désormais une zone de vents faibles, une transition météorologique qui pourrait redéfinir la dynamique du classement en tête de flotte.
Plus en arrière, Damien Seguin (Groupe Apicil) a pris une route nord pour éviter une dépression majeure, sacrifiant sa position au profit de la sécurité. Ce choix l'a éloigné de ses anciens compagnons de navigation, notamment Romain Attanasio (Fortinet - Best Western) et Pip Hare (Medallia), qui disposent désormais de plus de 500 milles d'avance. De son côté, Denis Van Weynbergh (D'Ieteren Group) fait face à des dilemmes similaires, naviguant prudemment pour éviter les vents violents et les vagues impressionnantes, mais au prix d'un itinéraire plus long. Son témoignage reflète la difficulté de maintenir un équilibre entre performance et préservation du matériel.
Les skippers naviguent dans une mer qualifiée de "hachée", avec des vagues puissantes et désordonnées, rendant chaque manœuvre éprouvante. Cette situation exige une attention constante pour préserver les bateaux et maintenir leur cap dans un environnement où la moindre erreur peut avoir des conséquences significatives.
11 décembre 2024, stratégies divergentes et ambiances contrastées dans l'océan Indien
Le 11 décembre 2024, la diversité des conditions et des trajectoires dans l'océan Indien a offert une image saisissante de la complexité du Vendée Globe. Entre les choix stratégiques dictés par la prudence ou l'audace et les défis météorologiques propres à chaque position dans la flotte, cette journée a illustré les multiples réalités de cette épreuve hors normes.
La flotte est scindée en groupes distincts, chacun vivant des conditions et des défis bien spécifiques. À l'avant, le trio de tête composé de Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) et Yoann Richomme (Paprec Arkea) continue de progresser sous l'Australie. Ces leaders, malgré leur avance, doivent composer avec une zone de vents faibles qui pourrait bouleverser leurs positions et redistribuer les cartes.
Dans le groupe intermédiaire, mené par Jean Le Cam (Tout commence en Finistère - Armor-lux), les skippers se préparent à affronter une dépression australe d'une rare intensité. Ce système, similaire à celui ayant récemment balayé la tête de flotte, promet des conditions brutales avec des vents violents et une mer démontée.
Enfin, à l'arrière, les bizuths et navigateurs plus prudents, comme Denis Van Weynbergh (D'Ieteren Group), ajustent leurs trajectoires pour éviter le pire des systèmes météorologiques tout en maximisant leur progression.
Jean Le Cam, fort de son expérience, opte pour une route nord, allongeant sa distance mais bénéficiant de vents portants plus réguliers. Sa décision prudente lui permet de maintenir une avance solide sur ses concurrents immédiats, démontrant que la sagesse reste une arme précieuse dans cette course.
À l'opposé, Guirec Soudée mise sur une trajectoire sud plus directe, l'exposant aux caprices des dépressions. Visant les îles Kerguelen, il espère compenser son choix risqué par un gain de distance, bien qu'il doive affronter des vagues puissantes et des vents imprévisibles.
12 décembre 2024 : Solidarité, défis techniques et résilience en mer
La journée du 12 décembre 2024 a été marquée par des événements contrastés, illustrant à la fois l'humanité des skippers dans leurs interactions avec le public et leur résilience face aux défis techniques et météorologiques. À l'avant comme à l'arrière de la flotte, cette journée a mis en lumière l'endurance et la capacité d'adaptation nécessaires pour affronter l'océan Indien.
À l'arrière, les skippers doivent composer avec une dépression intense générant des vents violents et des vagues puissantes. Guirec Soudée (Freelance.com), en 27e position, a été contraint de se dérouter vers les îles Kerguelen pour réparer une voile endommagée. Antoine Cornic (Human Immobilier), en 31e position, a fait un choix similaire en mettant le cap sur l'île Saint-Paul pour sécuriser son matériel.
Malgré ces détours, un groupe de navigateurs situés au nord de la dépression, emmené par Isabelle Joschke (MACSF), bénéficie de conditions plus favorables. Cette position stratégique leur permet d'échapper aux turbulences les plus intenses et de regagner du terrain vers l'est.
Jingkun Xu (Singchain Team Haikou), situé en 34e position, a célébré son passage du cap de Bonne-Espérance avec une initiative symbolique : inviter ses supporters à lui envoyer leurs vœux. Ces messages de soutien, lus en direct, ont apporté une touche émotionnelle à une journée éprouvante, rappelant que le Vendée Globe est aussi une aventure humaine connectée à une communauté de passionnés.
À l'avant, Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) conserve la tête de la flotte, mais une zone de vents faibles menace de ralentir ses poursuivants directs, Yoann Richomme (Paprec Arkea) et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil). Ce ralentissement pourrait creuser davantage l'écart entre le trio de tête et le reste de la flotte, accentuant les enjeux stratégiques pour rester compétitif.
13 décembre : Le défi stratégique de la ZEA et le passage vers le Pacifique
Cette journée met en lumière la progression des skippers le long de la Zone d'Exclusion Antarctique (ZEA) et les défis stratégiques qu'ils rencontrent en naviguant au plus près de cette limite virtuelle pour optimiser leur parcours autour du globe.
Charlie Dalin, à bord de Macif Santé Prévoyance, a franchi le 12 décembre à 23h45 TU le passage entre l'océan Indien et le Pacifique, marquant une étape symbolique de la course. Ce passage précède de peu le point de mi-parcours, signifiant pour le leader une avancée significative vers le retour aux Sables d'Olonne.
Derrière lui, les concurrents se rapprochent progressivement de la ZEA, cherchant à minimiser la distance parcourue tout en évitant les dangers liés aux glaces dérivantes. Sébastien Simon, skipper de Groupe Dubreuil et actuellement en deuxième position, exprime sa surprise quant à la délimitation des océans, réalisant qu'il navigue encore dans l'océan Indien. Il souligne l'intensité constante de la course et la pression exercée par son poursuivant direct, Yoann Richomme sur Paprec Arkea. Malgré la perte d'un foil, il maintient une stratégie prudente, ajustant sa trajectoire pour tirer parti des conditions météorologiques tout en minimisant les risques.