Des soucis depuis le début de la course pour Maxime Sorel
Pour son second Vendée Globe, et après une 10e place sur la dernière édition, Maxime Sorel avait lancé la construction d'un IMOCA neuf, V and B - Monbana - Mayenne. Il s'était imposé un programme chargé durant ses 3 dernières années pour arriver fin prêt au départ de son tour du monde. Il s'était d'ailleurs fixé l'objectif de terminer dans le Top 5 du tour du monde en solitaire des IMOCA. Pourtant, dès le départ, il rencontre des difficultés. Il a d'abord eu un problème de gennaker qui s'est abîmé dans la molle dès le début. Dans la nuit du 11 au 12 novembre, il a rencontré des problèmes pour réduire sa grand-voile, un soucis de hook. Le marin en montant dans la bome s'est également blessé à la cheville. Alors qu'il continue de glisser vers l'archipel des Canaries, Maxime cherche des solutions pour sa voile tout en surveillant sa cheville blessée.
Le 13 novembre, il réussissait à se mettre à l'abri près de Madère pour monter au mât et s'apercevoir que le chariot de grand-voile était cassé. Les larmes aux yeux, il prévenait son équipe que sa dernière solution pour réparer lui échappait.
Le premier abandon du Vendée Globe 2024
Après avoir fait le point, il a annoncé ce 15 novembre son abandon. Il est le premier de cette 10e édition à abandonner au bout de 5 jours, une première dans l'histoire de la course. Malgré les antidouleurs, sa cheville continue de le faire affreusement souffrir et son équipe à jugé qu'il était possible de réparer seul et surtout handicapé par la douleur. Le marin va désormais passer des radios afin d'obtenir un diagnostic médical.
"Ma cheville est sérieusement endommagée depuis quatre jours. Elle n'a fait qu'enfler au fur et à mesure du temps et au fil des manœuvres que j'ai effectuées à bord notamment pour essayer de résoudre mes soucis importants de hook de grand-voile. Je souffre au point d'avoir des difficultés à bouger à bord de mon bateau. Désormais même au repos j'ai de grosses douleurs, je ne peux pas continuer à naviguer en pleine sécurité dans cet état. Cette nuit, sous Madère, je suis monté dans mon mât. J'ai réussi non sans mal à affaler ma grand-voile. J'ai constaté que le hook était bien cassé. Nous avions bien des raisons de nous inquiéter. Parallèlement, le rail de grand-voile est sacrément abîmé. Avec ma douleur ou pas d'ailleurs, il est impossible de changer des portions de ce rail de grand-voile à trois mètres de haut. C'est un travail de chantier. Je vous laisse imaginer ma souffrance physique et mentale. J'abandonne mon deuxième Vendée Globe ! Ce sont quatre années de préparation avec mon équipe pour en arriver là. Cependant, tout a été magique du début à la fin, mais j'ai l'impression que rien n'a été normal depuis mon départ dimanche. Si on savait, avant de prendre le départ du Vendée Globe, ce qui allait se passer, jamais on n'y retournerait. Le positif malgré la trop grande frustration, c'est que cela va me booster pour la suite. J'ai donné tout ce que je pouvais, mais cette cheville et cette grand-voile ne me donnent pas la chance cette fois d'écrire mon histoire sportive et aventurière que j'aime au plus profond de moi" a expliqué le marin.
Les sponsors de Maxime Sorel avaient décidé de se désolidariser du marin peu de temps avant le départ de la course. C'était donc le dernier Vendée Globe que celui-ci courrait sous ces couleurs. Le bateau n'est pour l'instant pas à vendre sur le site de la classe IMOCA.