V and B - Monbana - Mayenne, un plan assagi de l'IMOCA Apivia pour Maxime Sorel

© Jean-Marie Liot

Pour le Vendée Globe 2024, Maxime Sorel a fait construire un bateau neuf, issu des moules d'Apivia, ancien IMOCA de Charlie Dalin pour l'édition 2020. Mis à l'eau en 2022, l'IMOCA V and B - Monbana - Mayenne a subi deux chantiers de structure qui ont permis à son skipper de bénéficier d'un bateau ultra fiabilisé.

Un plan assagi de l'IMOCA Apivia du Vendée Globe 2020

Après un premier Vendée Globe en 2020 récompensé par une 10e place, Maxime Sorel accompagné de ses sponsors V and B, Mayenne et rejoint par Monbana, ont décidé de lancer la construction d'un bateau neuf pour une nouvelle campagne de tour du monde en 2024. Il s'agit d'un sister-ship d'Apivia, premier finisher du Vendée Globe 2020 entre les mains de Charlie Dalin. Un plan Verdier donc, avec des évolutions sur la carène et les foils. L'objectif affiché du départ est de viser un Top 5 sur l'édition 2024.

L'étrave a été spatulée pour assagir le bateau et le rendre moins violent dans des vitesses moyennes plus rapides. Les foils sont issus des plans de l'IMOCA 11th Hour Racing Team-Alaka'i, efficaces dans toutes les conditions et plus stables en vol. Finalement, peu de modifications ont été faites par rapport à Apivia, notamment sur la structure.

La coque a été construite au chantier Multiplast, avant que l'écurie MerConcept ne prenne le relais pour l'assemblage. Un important travail a été réalisé pour la décoration, puisqu'un immense dragon est apposé sur la coque.

Une étrave spatulée pour mieux amortir les chocs © Jean-Marie Liot
Une étrave spatulée pour mieux amortir les chocs © Jean-Marie Liot

Une longue navigation le long des côtes portugaises pour la prise en main

Suite à la mise à l'eau en juin 2022, Maxime Sorel et son team rejoignent Cascais, le long des côtes portugaises pour une prise en main avant la Route du Rhum 2022. Cette première navigation dans des conditions de vent et de mer plus agités que le plan d'eau breton permet de valider la structure du foiler. Pour l'occasion, l'équipa fait appel à Christopher Pratt, fin connaisseur des IMOCA.

À l'occasion du retour, l'équipe constate des points d'amélioration au niveau de l'électronique et de l'ergonomie intérieure.

L'IMOCA V and B - Monbana - Mayenne © Jean-Marie Liot
L'IMOCA V and B - Monbana - Mayenne © Jean-Marie Liot

Toujours dans le top 10

Pour sa première course, le Défi Azimut, Maxime termine en 4e position des 48h sur 28 participants. Il continue sur sa lancée avec la 5e place en IMOCA de la Route du Rhum. Alors que Maxime Sorel s'attaque à la montée de l'Everest, son bateau entre en chantier d'hiver pour d'innombrables petites réparations. Le travail porte sur la fiabilisation et l'ergonomie pour garantir plus de confort à bord. Le bateau est équipé d'une banette de repos plus efficace et d'un matelas Bultex qui amortit les chocs. Le jeu de voile est également retravaillé et quelques nouvelles voiles d'avant ajoutées à la garde-robe du bateau.

En duo avec Christopher Pratt, qu'il a choisi pour l'accompagner sur cette saison 2023, dédiée au double, Maxime remporte la 4e place de la Rolex Fastnet. Le binôme enchaîne avec une 8e place sur le Défi Azimut et une place équivalente sur la Transat Jacques Vabre, un peu plus tard dans l'année.

Maxime Sorel dans son cockpit © Gauthier Lebec
Maxime Sorel dans son cockpit © Gauthier Lebec

3 longs mois de chantier hivernal pour un bateau plus fiable

À son retour le "Dragon des Océans", comme le surnomme le team, entre pour un nouveau chantier hivernal en vue d'une saison 2024 bien chargée. Il s'agit d'un important chantier de mise à nu du bateau. Des renforts sont ajoutés suite aux remarques de concurrents ayant constaté des soucis structurels. Le choix du jeu de voile pour les 2 transats en solitaire de 2024 est réalisé. L'équipe en profite pour changer l'ensemble des points de fixation du mât, travailler sur le pilote automatique, sur la performance des réglages de foils et de quille, modifier les ballasts, et trouver une solution d'isolement du bruit ambiant pour un meilleur repos.

À la suite de ces 3 mois de chantier, Maxime Sorel termine à la 5e place de The Transat CIC puis à la 12e place de la New York Vendée - Les Sables-d'Olonne.

Le "Dragon des Mers" de Maxime Sorel © 	Josselin Didou - Qaptur
Le "Dragon des Mers" de Maxime Sorel © Josselin Didou - Qaptur

Un léger chantier d'été pour le Vendée Globe 2024

Pour le Vendée Globe 2024, le chantier d'été a été léger puisque V and B Montana Mayenne a largement été fiabilisé lors des précédents chantiers. Il s'agissait plutôt de refabriquer des pièces usées, à l'image des cales de foils, ou de trouver des solutions de panneaux solaires ou encore de dessiner et d'intégrer de nouveaux réservoirs pour tenir 80 jours de navigation et produire de l'électricité. Maxime Sorel perdra ses sponsors après la course, mais son IMOCA reste particulièrement bien préparé après deux ans de mise à l'eau et figure pratiquement tout le temps dans les Top 10.

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