Edito / Est-ce la fin des skippers aventuriers sur le Vendée Globe ?

Le Vendée Globe et la classe IMOCA sont dans la bonne risée, comme en témoigne l'incroyable engouement populaire au départ des Sables d'Olonne, ainsi que les multiplies annonces de nouveaux projets. Les nouvelles règles de sélection pour l'édition 2028 viennent d'être diffusées. Au détriment de ce qui a fait l'histoire du Vendée Globe ?

Entre 10 et 15 projets de bateaux neufs pour l'édition 2028

Avec une dizaine de projets de bateaux neufs qui seront lancés sur 2025-2026, avec en ligne de mire le Vendée Globe 2028, la classe IMOCA est au mieux de sa forme. Si cette explosion dans le nombre de constructions de bateaux est une bonne chose pour le microcosme économique tournant autour de la course au large, cet engouement sonne probablement le glas des projets à petit budget, qui parvenaient à prendre le départ d'un Vendée Globe sur des bateaux anciens et remis en état avec des moyens limités.

L'application des nouvelles règles de sélection pour l'édition 2028, impliquant une prise en compte des résultats obtenus, devrait de facto éliminer progressivement les bateaux les moins rapides. Et donc les IMOCA les plus anciens.

Une mixité révolue entre professionnels et amateurs

Depuis ses débuts, la flotte des concurrents du Vendée Globe a toujours été composée d'un mélange de coureurs à la préparation millimétrée, et de skippers sans le sou. Mais qui parvenaient néanmoins à boucler la boucle, et à réaliser le rêve d'une vie, les rendant encore plus attachants aux yeux des spectateurs. C'est ce mélange qui a contribué à la renommée de la course, et qui a généré cette incroyable aura auprès du grand public.

Est-ce que ces nouvelles règles sauront préserver la ferveur populaire autour de cette belle escapade autour du monde ? Espérons-le !

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Jean pierre Mahe
Jean pierre Mahe
Bjr Même punition que pour l’ex Paris Dakar Maintenant réservé à des prototypes extrêmement coûteux
Didier Leroy
Didier Leroy
Des monotypes loués aux sponsors, un parcours de qualification assez long ( genre Atlantique nord AR sans escale )
Pierre-maxime Leroy
Pierre-maxime Leroy
Pour le succès et l'engouement il y a une tendance à la baisse. J'ai lu à de nombreuses reprises que le Vendée Globe faisait moins recette au profit du jeu de la course virtuelle parallèle. Personnellement ce que je regrette dans le Vendée globe c'est d'une part sa tendance à ressembler de plus en plus à un reality show et d'autre part son aspect de plus en plus high tech qui évince évidemment tout concurrent amateur dont le budget est effectivement insuffisant. Il n'est définitivement plus possible de parler de marins au sens classique du terme. Ce sont des navigonautes. A l'instar des astronautes, une panne électrique générale et c'est fini. L'intérêt des passionnés de la navigation reposant plus sur l'humain que la technique en décroît naturellement ce d'autant que ce que les participants font avec une technologie incroyable ce que d'autres ont fait avec peu de moyens. Cela ne retire rien au courage de celles et ceux qui vont affronter les mers du Sud avec des bateaux dont la fragilité structurelle est compensée par la technologie. Personnellement je ne suivrai pas cette course, mais je comprends tout à fait que les générations plus jeunes soient passionnées. Place aux jeunes.
Dominique Haras
Dominique Haras
Si vous souhaitez une veritable course autour de monde sans escale et sans assistance, vive la Gloden Globe Race! Et c'est une femme qui a gagné la derniere course et sur un bateau au coût d'un foil!
Didier Leroy
Didier Leroy
Ne nous fatiguons pas trop sur ce sujet qui n'en est pas un, c'est le toujours plus haut, toujours plus fort et j'en passe, et il n'y a rien pour arrêter ça ; si il y avait les mêmes ressorts pour lutter contre le dérèglement du climat ça serait fantastique.
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