Ce 19 septembre 2024 se déroulait la conférence de presse du Vendée Globe, dont le départ sera donné le 10 novembre prochain. L'évènement était l'occasion de (re)découvrir les 40 skippers qui prendront part à la 10e édition de la course. Comme l'expliquait le président du Vendée Globe, 200 skippers ont essayé de faire ce tour du monde en solitaire et seulement 114 ont pu le boucler. "Une épreuve hyper exigence, réservée à des héros de la mer."
Alain Leboeuf, président du Vendée Globe, expliquait en préambule : "C'est un plateau exceptionnel pour cette 10e édition. C'est une course totalement inclusive. C'est certainement la seule course avec une telle difficulté. Sur une même ligne de départ, on retrouve 34 hommes, 6 femmes, de jeunes talents avec 15 bizuths, mais aussi de vieux briscards. 25 skippers vont s'élancer pour au moins un second tour du monde et plus. On trouve aussi des skippers handisport, des projets avec des budgets plus modestes qui côtoient ceux de plus grosses écuries. Tout le monde se confronte sur ce même océan. 14 skippers internationaux de 6 nationalités différentes sont également présents, ce qui prouve que la course est de plus en plus internationale et qui intéresse de plus en plus."
Les bizuths du Vendée Globe
Le défilé commençait avec les bizuths. Si certains ont déjà plusieurs tours du monde à leur actif ou une belle carrière de skipper, cette 10e édition sera pour autant leur "première" fois.
Antoine Cornic - Human Immobilier
Après une 10e place sur la Mini Transat 2001, il vise le Vendée Globe 2004. Faute de partenaires, il change de cap, monte deux restaurants et fonde une famille. Plusieurs années après, la course le rattrape et il monte un projet Vendée Globe en 2021. "C'est l'accomplissement sportif de ma vie de marin."
Violette Dorange - DeVenir
Benjamine de l'épreuve, elle va participer à son premier Vendée Globe à tout juste 23 ans. Elle a traversé la Manche et le détroit de Gibraltar en Optimist avant de participer à trois éditions de la Solitaire du Figaro, avec une 10e place en 2022. Elle a racheté le bateau de Jean Le Cam - Hubert - et profité de son expérience. "C'est un projet que j'ai monté depuis 4 ans, mais dont je rêve depuis toute petite."
Louis Duc - Groupe Fives - Lantana Environnement
Après avoir navigué plusieurs années en Class40, il intègre le circuit IMOCA en 2021. Déterminé, il est un touche à tout. Le parcours n'a pas été simple pour être au départ. "On a beaucoup travaillé, dépensé beaucoup d'énergie et j'espère prendre le maximum de plaisir."
Benjamin Ferré - Monnoyeur - Duo For a Job
Amoureux du large, il participe à la Mini Transat 2019, qui lui fait découvrir l'univers de la course. Il se. Lance le défi de prendre le départ du Vendée Globe 2024. À l'avant-poste des bateaux à dérive, il a pu compter sur le soutien de Jean Le Cam pour avancer. "Jean a planté cette petite graine et c'est important de montrer ce côté transmission, d'entraide intergénérationnelle."
Tanguy Le Turquais - Lazare
Diplômé de marine marchande, il a une longue carrière de marin : 2 Mini Transat, 2 titres de champion de France Mini, 3 Transat AG2R en Figaro, 5 Solitaires du Figaro. Il porte les couleurs d'une association d'aide aux sans-abri. "Je suis fier d'être au départ de ce Vendée Globe avec eux dans les voiles."
Nicolas Lunven - Holcim PRB
Double vainqueur de la Solitaire du Figaro, il est peut être bizuth, mais les tours du monde ne lui sont pas inconnus. Il compte 3 participations à la Volvo Ocean Race et a terminé à la 3e place sur la dernière The Ocean Race avec Team Malizia. "On travaille dur avec mon équipe et je commence à avoir le bateau bien en main."
Sébastien Marsset - Foussier
Lui non plus n'en est pas à son premier tour du monde - mais en équipage - puisqu'il a participé à la Volvo Ocean Race à deux reprises ainsi qu'au Trophée Jules Verne sur Spindrift en 2016. À l'aise et polyvalent, être au départ du Vendée Globe est déjà une première victoire. "C'est un rêve d'être qualifié. C'est un projet de longue haleine puisque l'idée a germé en 2019."
Yoann Richomme - Paprec Arkéa
Le marin compte de belles victoires à son palmarès sur divers circuits de course au large, en solitaire et en équipage. Double vainqueur de la Solitaire du Figaro en 2016 et 2019 et double vainqueur de la Route du Rhum en 2018 et 2022 en Class40, il espère faire comme François Gabart en 2016 et ajouter le Vendée Globe à sa liste en tant que bizuth. "Il avait réussi l'exploit de gagner en tant que bizuth. On a fait une belle préparation aussi. Je suis fier de ce que l'on a fait et on ne changerait pas grand-chose aujourd'hui."
Guirec Soudée - Freelance.com
Il compte un tour du monde par les pôles nord et sud à la voile en solitaire et un hivernage de 130 jours avec sa poule Monique, mais aussi deux transatlantiques à la rame. "La mer est le dernier espace de liberté. Je suis partie dans les mers du sud avec un bateau pas fait pour ça et j'y retourne avec un bateau fait pour ça."
Les Rookies, ces skippers étrangers qui participent à leur premier tour du monde
Eux aussi participent à leur premier tour du monde en solitaire et sans escale, mais sont de nationalité étrangère.
Sam Goodchild - Vulnérable
Originaire du Royaume-Uni, le navigateur grandit sur un bateau jusque ses 7 ans. Il a appris le métier avec Alex Thomson avant de figurer sur le circuit des Ocean Fifty pendant plusieurs années. Il a démarré sur le circuit IMOCA dans l'écurie de Thomas Ruyant. "C'est un moment exceptionnel. Je cherche à faire le Vendée Globe depuis plus de 20 ans et j'ai envie de profiter de cette opportunité exceptionnelle."
Oliver Heer - Ocean Racing
Navigateur suisse allemand, il quitte son entreprise après le décès de son père en 2014. En 2018, il rejoint Alex Thomson en tant que Boat Captain. "C'est un rêve depuis l'âge de 6 ans. Je suis fier d'être le premier Suisse allemand à prendre le départ du Vendée Globe."
Justine Mettraux - Teamwork - Team Snef
La Suissesse tire ses premiers bords sur le lac Léman avant de participer à la Mini Transat 2013 ou elle termine à la seconde position. Elle enchaîne sur divers circuits : Volvo Ocean Race, Solitaire du Figaro, Transat Jacques Vabre. Elle a d'ailleurs remporté la dernière édition de The Ocean Race avec 11th Hour Racing. "Les Volvo et Ocean Race permettent de mieux appréhender le parcours, de découvrir la manière de naviguer sur ses bateaux autour du monde."
Denis Van Weynbergh - D'Ieteren Group
Ancien patron de PME, il décide de se lancer dans l'aventure du Vendée Globe en 2018. Faute de budget, il renonce au projet. Dès 2021, il se lance sur le circuit pour engranger des milles et de l'expérience. Sur la dernière édition, ce navigateur d'origine belge était de l'autre côté, réalisant les interviews des marins. "Maintenant, c'est moi que l'on va appeler. On est comme des ados. Je suis très content d'être là."
Szabolcs Weöres - New Europe
Comme Nandor Fa, premier skipper hongrois à boucler la course, il espère aller au bout. Son expérience, il la tient du dériveur et du qu'Allard en match racing. Il a également participé comme gréeur sur la 32e Coupe de l'America, en 2017. Il est aussi à l'aise à terre puisqu'il a participé à 6 Ironman.
Jingkun Xu - Singchain Team Haikou
À 12 ans, ce jeune athlète d'origine chinoise perd sa main gauche à la suite d'un accident. En 2005, il rejoint l'équipe nationale chinoise et débute la voile. Dans son pays, il monte sur presque tous les podiums. En 2008, il participe aux Jeux paralympiques de Pékin. Il a également été élu plusieurs fois personnalité de l'année en Chine. "Je veux encourager les jeunes Chinois et les voir naviguer."
Ils signent pour une seconde édition !
Intéressons-nous désormais à ces marins qui ont déjà participé au Vendée Globe une première fois et veulent retenter l'expérience
Eric Bellion - Stand as One
Navigateur, écrivain, réalisateur et chroniqueur télé, il participe à son premier Vendée Globe en 2016. Il termine premier bizuth et 2e bateau le plus cité par les médias. Pour cette nouvelle édition, il a construit un nouveau bateau sobre signé David Raison, un scow, dont les moules ont été utilisés également par Jean Le Cam. "Je m'étais dit n'y va pas, mais me revoilà. Quand on aime vivre des émotions en mer, il n'y a que le Vendée Globe."
Manuel Cousin - Coup de pouce
Issu de la Class40, Manuel Cousin participe à toutes les courses du circuit IMOCA depuis 2017. En 2020, il termine 23e du Vendée Globe après 103 jours de course et un vérin de quille cassé. Son bateau a bénéficié d'importantes modifications pour cette 10e édition : mât, bôme, ballasts, safrans, dérives... "Pour passer le Cap Horn, j'y retourne !"
Clarisse Crémer - L'Occitane en Provence
Mini Transat, Figaro et IMOCA à partir de 2018. La navigatrice a découvert le large grâce à son mari, Tanguy Le Turquais. En 2020, elle participe à son premier Vendée Globe et devient la femme la plus rapide de l'histoire de la course, en 87 jours. "J'espère d'abord terminer la course et vivre plein de moments de joie, faire une belle course. Mais je ne donnerais pas de chiffres précis."
Charlie Dalin - Macif Santé Prévoyance
Après 7 saisons en Figaro et 2 titres de Champion de France Elite de Course au Large en 2014 et 2016, il intègre le circuit IMOCA en 2019. Avec Apivia, il termine premier ou second de toutes les épreuves. En 2020, il est le premier à franchir la ligne d'arrivée aux Sables-d'Olonne, mais des bonus de temps suite au sauvetage de Kevin Escoffier font passer Yannick Bestaven au-dessus. "J'ai tourné la page courant 2021. Je suis arrivé le 27 janvier au soir et dès le 28 au matin je savais que je voulais y retourner."
Benjamin Dutreux - Guyot Environnement - Water Family
Premier bizuth de la Solitaire du Figaro en 2016, il termine à la 5e place en 2018. Il rachète un IMOCA d'ancienne génération pour la Transat Jacques Vabre qui pat six mois plus tard. Révélation du Vendée Globe 2020 malgré un budget serré, il a depuis racheté un foiler de 2016 pour cette 10e édition. "On va continuer à dépasser toutes les attentes. Le Vendée Globe c'est une course hors norme, particulière. Toute l'année, on est dans un certain classement en fonction de nos bateaux et de la performance. Mais sur le Vendée Globe, il y a moyen de dépasser toutes les attentes."
Paul Meilhat - Biotherm
Après des débuts en dériveur olympique et en Figaro, il arrive dans la classe IMOCA en 2015. Il remporte la Route du Rhum 2018, monte sur les podiums de la Transat Jacques Vabre et remporte le titre de Champion du monde IMOCA en 2021. En 2016, il abandonne le Vendée Globe en plein Pacifique alors qu'il est en 3e position. Après avoir été co-skipper de Samantha Davie et Charlie Dalin, il lance son propre projet avec Biotherm. Il est aussi celui qui cumule le plus de milles au sein de la classe. "Le Vendée Globe est une aventure incroyable, mais le préparer aussi. On a beaucoup travaillé avec l'équipe pour remettre à l'eau Biotherm."
Damien Seguin - Groupe Apicil
Triple médaillé paralympique en 2.4 mR, il a fait ses débuts dans la course au large en 2005 en Figaro puis en Class40 avant de rejoindre le circuit IMOCA en 2018. En 2020, pour son premier Vendée Globe, il joue aux avant-postes et termine 7e. Né sans main gauche, il devient le premier skipper handisport à boucler un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. "J'embarque des capteurs dans mon bateau pour mettre en relation ce que l'on vit à l'intérieur et le partager avec le public."
Sébastien Simon - Groupe Dubreuil
En 2018, il remporte La Solitaire du Figaro et le titre de Champion de France Elite de Course au large, avant d'intégrer la classe IMOCA. En 2020, il doit abandonner au large du Cap de Bonne Espérance alors qu'il est en 4e position. "J'ai envie de franchir la ligne d'arrivée de cette course et je suis fier de participer à cette édition 2024 avec un nouveau bateau et de nouvelles couleurs."
Maxime Sorel - V and B - Monbana - Mayenne
Après 5 ans en Class40 et 4 ans sur le circuit IMOCA, il termine à 10e place du Vendée Globe 2020. En 2021, il lance la construction d'un bateau neuf pour le Vendée Globe 2024. En 2023, il réalise l'ascension de l'Everest.
Conrad Colman - Ms Amlin
Né à Auckland d'un père américain et d'une mère néo-zélandaise, il vit sa première année sur un voilier dans le Pacifique. Il s'installe en Europe pour s'adonner à son rêve de large et débute avec la Mini Transat 2009. Il poursuit en Class40 avec la Route du Rhum et un tour du monde en double qu'il remporte. Il participe au Vendée Globe 2016 sans énergie fossile. Il démâte au large du Portugal, mais parvient néanmoins à boucler la course sous gréement de fortune. "Ellen Mac Arthur m'inspire. Je me dis qu'elle s'est trouvé toute petite face aux grosses mer. Si elle en était capable, alors pourquoi pas moi."
Pip Hare - Medallia
La navigatrice anglaise débute la voile sur le tard en participant à la Mini Transat 2011. Pour l'édition 2020, elle rachète Superbigou, IMOCA de 2000, le plus ancien de la flotte. Elle a forcé le respect lors de sa première participation, notamment avec sa réparation d'un safran après le Cap Horn. Elle repart sur un bateau de 2016 et a préparé la course en Grande-Bretagne, isolée de tous. "On travaille dur et pourquoi ne pas créer un collectif pour que d'autres équipes nous rejoignent."
Boris Herrmann - Malizia - Seaxplorer
Il débute sa carrière professionnelle de course au large en 2001. Il est alors le plus jeune participant de la Mini Transat. Depuis, il a réalisé 6 fois le tour du monde : Barcelona World Race, tentative de Trophée Jules Verne, course autour du monde en Class40. En 2020, il devient le premier allemand à participer au Vendée Globe. Il termine 5e après une collision avec un bateau de pêche à l'arrivée alors qu'il s'est endormi. En 2022, il lance la construction d'un nouveau bateau et termine 3e de The Ocean Race, remportant 2 étapes et battant le record de distance.
Isabelle Joschke - MACSF
Circuit Mini entre 2004 et 2007, elle passe au Figaro en 2008 pour 8 saisons. Après une saison en Class40, elle prend la barre de son IMOCA en 2017 et le dote de foils pour le Vendée Globe 2020. À la suite d'une avarie, elle répare et décide de boucler la boucle hors course, en compagnie de Sam Davies. "À chaque nouvelle édition, on retente sa chance. On ne regarde pas derrière, mais devant. J'ai envie d'être dans le match même si j'ai envie de terminer avant tout. Je veux montrer qu'avec un bateau d'ancienne génération on peut faire des résultats."
Giancarlo Pedote - Prysmian
Vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2015 en Ocean Fifty, il fut élu deux fois marin de l'année en Italie. En 2020, il termine 8e du Vendée Globe. On se souviendra de son arrivée, célébrant sa joie sur le pont de son bateau et le câlinant. Il écrira un livre à la suite de sa course, où il parle du manque de ses proches, mais aussi de la plénitude ressentie. "La recette, je ne la connais pas. Quand on arrive dans des conditions extrêmes, on a un contact très fort avec la nature. La fusion avec la nature est belle à vivre dans les mers du sud."
Les skippers aguerris qui n'en sont pas à leur coup d'essai
Les 10 skippers suivants n'en sont plus à leur coup d'essai puisqu'ils cumulent à eux tous 29 participations.
Fabrice Amédéo - Nexans - Wewise
Ancien journaliste du Figaro, il repart pour une 3e édition. Tout aurait pu s'arrêter pour lui sur la Route du Rhum 2022 lorsque son bateau a pris feu. Mais il a racheté un ancien bateau pour cette 10e édition. "C'est une aventure, mais j'ai aussi envie de transmettre des messages et des valeurs, la transition énergétique et la préservation des océans."
Romain Attanasio - Fortinet - Best Western
Il débute la course au large en 1999 avec la Mini Transat. Il intègre ensuite le Pole Finistère de Port La Forêt puis le circuit IMOCA. En 2016, il termine à la 15e place puis à la 14e place en 2020 sur un vieux bateau. Aujourd'hui, il a récupéré un foiler de 2015, mais son démâtage sur le défi Azimut à quelques semaines du départ est handicapant. "C'est une opération commando, un défi technologique et financier. J'ai perdu mon mât et il faut des sous. C'est carrément la course contre la montre, mais on a trouvé un élan de solidarité avec mes partenaires, on a créé une cagnotte et bénéficié de la solidarité des gens de mer. Maxime (Sorel) me vend son mât de spare. Plusieurs équipes m'ont proposé des techniciens, du matériel et ont même cotisé de manière anonyme."
Yannick Bestaven - Maître Coq
Ingénieur parisien, il a conçu l'hydrogénérateur qui équipe la plupart des bateaux de course. Il remporte la Mini en 2001, puis passe par la Class40 et l'IMOCA. En 2008, il abandonne le Vendée Globe, puis la remporte pour sa seconde participation en 2020 en 80 j 03 h 44 m 46 s avec 10h15 de bonification. "Beaucoup de monde va se battre pour la victoire et je suis très heureux d'y être encore. On va se focaliser sur le fait de terminer d'abord. Il y a moyen de faire quelque chose de beau."
Jérémie Beyou - Charal
Il aime la vitesse, au détriment du confort. On ne présente plus Jérémie Beyou qui possède un magnifique palmarès en course au large. Parmi les favoris en 2020, il est obligé de rentrer aux Sables-d'Olonne pour réparer et repartir 9 jours plus tard. Il termine 13e. Pour sa 5e participation, il est à la barre de Charal 2, avec lequel il a terminé 3e de la Route du Rhum 2022. "Souvent on vient pour la course et on trouve l'aventure. J'y retourne pour ça. Mon sponsor, la famille et les amis me suivent dans cette aventure plutôt folle."
Arnaud Boissières - La Mie Câline
Celui que l'on surnomme Cali est le seul skipper à avoir terminé 4 Vendée Globe consécutifs depuis 2008 terminant respectivement 7e, 8e, 10e et 14e sur la dernière édition. Il est à la barre d'un nouvel IMOCA depuis 2022 et s'est fixé un objectif pour sa 5e participation. "85 jours. Je suis né en Vendée et terminer en 85 jours me permettra de faire mieux que 15e et d'inverser la tendance. J'ai envie de prendre beaucoup de plaisir sur ce bateau formidable. Avec la bande de marins qui est là, on va bien rigoler. On est une bonne équipe et on s'entraide dans les moments de galère."
Louis Burton - Bureau Vallée
Arrivé 3e du Vendée Globe 2020, on se souvient de ses réparations en tête de mât en plein océan. Le Malouin d'adoption fera-t-il mieux ? "15 ans que Bureau Vallée et mes partenaires ne me lâchent pas. Ça m'a renforcé et on a travaillé sur le bateau pour le renforcer."
Samantha Davies - Initiatives Coeur
Avec un premier tour du monde à 24 ans et 5 au total, ainsi que de nombreuses transatlantiques, l'Anglaise est l'une des plus expérimentées du plateau. En 2020, une avarie l'oblige à abandonner pour réparer au Cap. Traumatisée, elle aurait pu tout arrêter, mais décide de finir hors course, avec Isabelle Joschke. "103 enfants ont pu être opérés. C'est incroyable de faire un tour de la planète sur un IMOCA à foils. J'étais hyper triste, mais il y avait les enfants à sauver. J'ai suivi l'exemple d'Isabelle Autissier, qui avait fait la même chose. Si je ne l'avais pas fait, j'aurais pris ma retraite."
Jean Le Cam - Tout commence en Finistère - Armor Lux
À 65 ans, celui que l'on surnomme le Roi Jean va participer à son 6e Vendée Globe à bord d'un IMOCA neuf, mais sans foil. Le choix de la sobriété et un projet mutualiste avec Eric Bellion, Benjamin Ferré et Violette Dorange. Celui qui n'a pas sa langue dans sa poche a terminé 4e lors de la dernière édition, durant laquelle il a secouru Kevin Escoffier, dont le bateau avait fait naufrage. "On ne fait pas un Vendée Globe si le partage n'était pas une des premières choses. Partir sur un bateau tout seul pour faire le tour du monde c'est assez égoïste. Mais on le fait pour faire vibrer les gens."
Alan Roura - Hublot
À 20 ans, il passe la Mini Transat en 2013. En 2016, il est le plus jeune compétiteur à terminer le Vendée Globe et rempile pour une seconde édition en 2020, avec une 17e place. En 2022, il récupère l'ancien bateau d'Alex Thomson, le premier IMOCA où le cockpit est entièrement clos et au cœur du bateau. Celui a eu du mal à ressentir son bateau au début dit qu'il est à son image aujourd'hui pour sa 3e participation. "Naviguer sur un bateau fermé demandait de l'entraînement et de la mise en route du bateau à ma main. On a fait des modifications sur les ballasts, les voiles... Je suis serein avec 6 transats effectuées à son bord. Je le connais par cœur."
Thomas Ruyant - Vulnérable
C'est un habitué des transatlantiques : il a remporté la Mini Transat, la Route du Rhum par deux fois, dont la dernière en 2022, la Transat AG2R ainsi que la Transat Jacques Vabre à plusieurs reprises. En 2016, il abandonne après une avarie majeure au large de la Nouvelle-Zélande. En 2020, il termine à la 6e place après avoir souvent figuré dans le Top 3. Il avait dû couper son foil en pleine course. "J'ai la chance d'avoir un partenaire très engagé, qui connaît la vulnérabilité. C'est un gros projet que l'on met en place et qu'on va faire découvrir sur le village du Vendée Globe. Je suis très fier avec Sam (Goodchild) de porter ce message. Je me prépare avec lui depuis 2 ans, avec une équipe fidèle, qui a préparé un bateau à ma main et j'y retourne avec encore plus d'envie que sur les 2 précédentes éditions."
Kojiro Shiraishi - DMG Mori Global One
Navigateur japonais, il termine à 2e à 2 reprises du BOC Challenge. En 2016, il devient le premier Asiatique à prendre le départ du Vendée Globe, mais est obligé d'abandonner. En 2021, il est le premier Asiatique à terminer la course à la 16e place. Aujourd'hui il est une figure publique dans son pays. "Je suis très honoré, car c'est grâce au Vendée Globe que j'ai acquis cette notoriété au Japon."