Le démâtage est l'une des situations les plus complexes à gérer en course au large. Le démâtage est survenu lors du Défit Azimut, sous grand-voile haute et J2 dans 20 nœuds de vent. Il a provoqué des dégâts importants, mais l'équipage, composé de Romain Attanasio, Adrien Bernard et Richard Mardens, a réagi rapidement. Ils ont sécurisé le bateau, dégagé le mât, et réussi à sauver les outriggers, bien que la bôme ait été cassée à un mètre du vit de mulet. Ce dernier point constitue un véritable défi en termes de réparations, la bôme étant un élément essentiel pour la navigation.
L'équipage a ensuite mis le cap sur Lorient, son port d'attache, à faible vitesse au moteur. Naviguer à 3 nœuds dans de telles conditions reflète une maîtrise des procédures de sécurité, un point crucial dans ce type de situation où la gestion des avaries est essentielle pour éviter d'endommager davantage le bateau.
La préparation pour le Vendée Globe : une course contre la montre
Le calendrier est serré pour Romain Attanasio et son équipe, avec moins de deux mois pour remettre le voilier en état de naviguer sur l'une des courses les plus prestigieuses au monde. Le démâtage a certes perturbé les plans, mais il n'est pas rare dans le monde de la course au large que des incidents surviennent si près du départ.
La fabrication d'un nouveau mât pour un IMOCA est une opération complexe, nécessitant du matériel hautement spécialisé et des délais de production souvent longs. Cependant, la solidarité du monde de la course au large est un atout précieux.
De nombreuses équipes nous ont déjà proposé leur aide et du matériel. Nous avons des pistes sérieuses pour un mât de remplacement, confie Attanasio.
En plus du mât, il faut aussi remplacer les voiles, les drisses et d'autres équipements, ce qui nécessite des commandes urgentes et une réorganisation complète des préparatifs. L'équipe technique est donc pleinement mobilisée pour remettre le voilier en état dans un laps de temps très restreint.
Le défi financier : trouver 500 000 euros en urgence
Au-delà de l'aspect technique, le plus gros challenge est d'ordre financier. Le coût des réparations s'élève à plus de 500 000 euros, une somme que l'équipe doit réunir rapidement pour relancer la préparation.
Mes partenaires sont mobilisés, mais nous avons besoin de nouveaux soutiens pour couvrir l'ensemble des frais, explique Attanasio.
L'équipe a déjà lancé plusieurs initiatives pour lever les fonds nécessaires, dont une cagnotte en ligne et la recherche active de nouveaux sponsors. En parallèle, la conférence de presse du Vendée Globe le 19 septembre sera l'occasion d'obtenir une visibilité supplémentaire, cruciale pour attirer de potentiels investisseurs.