Navigation impossible sur la Vilaine jusqu'en 2026 : travaux sur le barrage du moulin du Boël

La navigation fluviale sur la Vilaine, reliant Saint-Malo à Arzal, est suspendue jusqu'en avril 2026 à cause d'une avarie majeure sur le barrage du moulin du Boël. Le clapet endommagé nécessite un remplacement complet, empêchant la liaison Manche-Océan.

Une avarie majeure sur le clapet du barrage du moulin du Boël

Fin janvier 2024, la direction des canaux de Bretagne a détecté une avarie majeure sur le clapet du barrage du moulin du Boël, situé à Bruz, près de Rennes. Cet équipement essentiel, mesurant 32 mètres de long, permet de réguler le niveau d'eau de la Vilaine, rendant possible la navigation fluviale. Cependant, une torsion importante du barrage a été constatée, empêchant le clapet de fonctionner correctement et de maintenir le niveau d'eau nécessaire à la navigation. Selon la région, "le clapet endommagé empêche de le relever totalement et de tenir le niveau d'eau pour la navigation".

Une suspension de la navigation entre Saint-Malo et Arzal

Le barrage étant immergé, les tentatives de réparation initiales se sont révélées infructueuses. Afin de prévenir tout risque d'aggravation des dommages, la région Bretagne a décidé de "mettre le clapet en sécurité" en l'abaissant complètement, donc en abaissant le niveau dans le bief. Les travaux de remplacement, impliquant l'installation de deux nouveaux clapets, sont programmés d'avril à octobre 2025. Durant cette période, et jusqu'à la reprise de la saison de navigation au printemps 2026, la navigation entre l'écluse de Pont-Réan et le moulin du Boël est impossible. Cette interruption affecte directement la liaison fluviale entre Saint-Malo et Arzal, rendant la traversée impraticable pour tous les bateaux sur cette portion de trois kilomètres… sauf à les transporter par voie terrestre.

Un investissement conséquent pour un projet d'envergure

Le remplacement du clapet du barrage du moulin du Boël représente un investissement de 4,5 millions d'euros. La région Bretagne, qui gère les voies fluviales dans sa région, avait prévu ces travaux, et a engagé des études dès début 2023 pour préparer cette opération, confiée à un bureau d'études en octobre 2023. Mais comme l'explique David Moy, directeur des canaux de Bretagne, "dès que les travaux s'effectuent en milieu mouillé, le coût est démultiplié". En attendant la réalisation de ces travaux, le clapet endommagé doit être abaissé de manière préventive pour éviter un déchirement total, ce qui entraînera une baisse significative du niveau d'eau sur le tronçon concerné, rendant la navigation impossible.

Une situation préoccupante pour les plaisanciers et les professionnels du nautisme

La situation est source d'inquiétude pour les plaisanciers et les professionnels du nautisme qui utilisent cette voie fluviale. La décision de suspendre la navigation jusqu'en 2026 est un coup dur pour la dynamique du tourisme fluvial en Bretagne, qui avait connu un essor ces dernières années. Les perspectives de reprise en 2026 devraient permettre de relancer les activités fluviales dans de meilleures conditions, renforçant ainsi l'attractivité de cette liaison Manche-Océan pour les années à venir.

Avec le blocage de la liaison Atlantique-Méditerranée suite à un pont qui risaue de s'écrouler sur le Canal Latéral à la Garonne, décidément, les plaisanciers voulant emprunter les voies fluviales pour réjoindre la mer ne sont pas à fête pour cet été 2024.

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