Une navigation dans des conditions printanières
En cette belle journée d'avril, la baie de Cannes et le Massif de l'Esterel alternent entre orages sporadiques et un agréable soleil. Notre modèle d'essai est la version avec le grand tirant d'eau, qui est la plus vendue par le chantier vendéen.
Nous bénéficions également du pack performance, qui comporte notamment un jeu de voiles Technic Voiles en DCX Triradial. Dans un souci de simplicité, le gréement est dépourvu de pataras, et est équipé de deux grandes barres de flèches poussantes à 30°.
Il est temps maintenant d'envoyer ce joli jeu de voiles !
Des manœuvres à la portée de tous les équipiers
Une fois sortis de Port Canto, nous envoyons la GV. Celle-ci est gréée à "l'Allemande", avec les écoutes qui reviennent sur chaque bord. L'absence de chariot est compensée par un anneau à friction monté sur une patte d'oie devant la descente. Ce n'est pas le système le plus optimal pour le réglage de la GV, mais la régate n'est pas au programme de ce Sun Odyssey. L'idée est de faire simple et facile (et pas cher...).
Une fois la GV envoyée, nous coupons le moteur. Il est prévu que son panneau de contrôle, placé à bâbord au fond du cockpit, soit déplacé sur les prochains modèles. En navigation, il est fréquent qu'un équipier appuie son pied dessus, au risque de le détériorer ou d'abimer le démarreur.
Nous déroulons le code 0 et nous mettons le cap vers le massif de l'Esterel. Par 9,5 nœuds de vent, nous atteignons une vitesse de 5,7 nœuds dans un petit près légèrement débridé.
Les deux safrans apportent un contrôle parfait de la trajectoire, rendant la conduite presque trop neutre dans ce vent mollissant.
Un régal à la barre sous spi
Pour le retour, nous amurons le spi asymétrique sur le bout-dehors. La manœuvre est claire et pourra être opérée par un équipage peu expérimenté. L'utilisation de cette voile qui pardonne les erreurs, alliée à la stabilité de route procurée par cette carène bi-safrans, comblera les équipages débutants ou naviguant en famille.
La position de barre est agréable, très en arrière du cockpit avec un solide cale-pied pour assurer sa position. Mais il sera difficile pour un équipier de passer derrière le barreur en navigation, le mieux étant de la jouer à l'ancienne et d'enjamber l'hiloire pour rejoindre le cockpit.