Brèves / Les brèves de la course au large : Spi Ouest France, Eurocat, Vendée Globe, Voile olympique...

Pen Duick VI © Aïda Valceanu / OGR2023

Voici le résumé des régates et des courses au large de la semaine du 2 au 8 mars 2024. Au programme : des courses à venir, des départs, des arrivées ou encore des podiums...

Les nouveautés du Spi Ouest France

La 46e édition du Spi Ouest France Banque Populaire Grand Ouest se tiendra du 28 mars au 1er avril à La Trinité-sur-Mer. Pour la première fois, la course organise un rond de course dédié à la voile handivalide. Ouvert aux MiniJI, Hansa et Néo 495, ce rond accueillera des marins en situation de handicap et des marins valides. À ce jour, 213 équipages sont déjà inscrits.

36 concurrents au départ de la Solo Guy Cotten

36 Figaro Bénéteau prendront le départ de la 48e édition de la Solo Guy Cotten aux pieds de la ville close de Concarneau. Organisée du 9 au 16 mars, la course accueillera des marins chevronnés comme Alexis Loison, qui y participera pour la 14e fois, ou encore Basile Bourgnon et Loïs Berrehar, respectivement 2e et 3e de la Solitaire du Figaro Paprec 2023.

Départ de la Solo Guy Cotten © Gilles Dedeurwaerder / Solo Guy Cotten
Départ de la Solo Guy Cotten © Gilles Dedeurwaerder / Solo Guy Cotten

Loïs Berrehar parrain de la 36e édition de l'Eurocat

La 36e édition de l'Eurocat se déroulera du 26 au 28 avril dans la baie de Quiberon avec plus de 100 équipages attendus. Organisée par le Yacht Club de Carnac (YCC), cette régate marque le début de la saison pour tous les férus de catamarans, amateurs et professionnels. Pour cette édition, Loïs Berrehar, vainqueur de la Transat Paprec en double avec Charlotte Yven, et 3e de la Solitaire du Figaro en 2023, en sera le parrain.

Place aux championnats du monde de dériveur double femmes et hommes (49er et 49er FX)

Les championnats du monde de dériveur double femmes et hommes (49er et 49er FX) se dérouleront du mardi 5 mars jusqu'au dimanche 10 mars sur l'île de Lanzarote, aux Canaries. 128 équipages issus de 36 pays s'y retrouveront pour disputer cet événement majeur de l'olympiade. 4 duos féminins (49er FX) et 6 équipages masculins (49er) tricolores se préparent depuis plusieurs mois pour être au rendez-vous ! Chez les femmes en 49er FX, les Rochelaises Charline Picon, double médaillée olympique en planche à voile associée à Sarah Steyaert, retrouveront notamment les Marseillaises Lara Granier et Amélie Riou, qui avaient représenté la France lors du Test Event l'été dernier. Chez les hommes en 49er, la concurrence tricolore n'est pas moins relevée, avec entre autres les récents champions d'Europe Lucas Rual et Emile Amoros qui affronteront Clément Pequin et Erwan Fischer, médaillés d'argent lors du Test Event.

Championnats du monde de 49er et 49er FX © Sailing Energy
Championnats du monde de 49er et 49er FX © Sailing Energy

Départ de la 4e étape de l'Ocean Globe Race

Le 5 mars 2024, les 13 équipages de l'Ocean Globe Race ont quitté Punta Del Este, en Uruguay pour la 4e et dernière étape de la course qui va les mener sur un parcours de plus de 6 550 milles jusque Cowes, au Royaume-Uni. Spirit of Helsinki FI (71) a été le premier à franchir la ligne de départ, avec un vent de sud-ouest soufflant à 15 nœuds et une mer formée de 3 mètres. Outlaw AU (08) est arrivé deuxième, suivi par Pen Duick VI FR (14) en troisième position. L'équipage français a vu un de ses équipiers tomber à l'eau, mais rapidement remonter à bord.

Clarisse Crémer blanchie de tout soupçon de triche sur le Vendée Globe 2020

Un jury international s'est réuni pour statuer sur les soupçons de tricherie de Clarisse Crémer et son mari Tanguy Le Turquais pendant le Vendée Globe 2020. La jeune femme aurait bénéficié d'informations de routage, dévoilées dans un email anonyme reçu par le président de la FFVoile. La direction du Vendée Globe estime finalement "qu'il n'y a eu aucune mauvaise action de la part de Clarisse Crémer ou de Tanguy Le Turquais et vous comprendrez qu'il ne me revient aucunement de faire quelconque commentaire sur une décision prise par l'autorité sportive fédérale."

Armel le Cléac'h sur le podium de l'Arkea Ultim Challenge

Armel le Cléac'h sur le Maxi Banque Populaire XI a rallié Brest le dimanche 3 mars à 21h31, après un tour du monde en solitaire de 56 jours, 8 heures, 1 minute et 31 secondes. Contraint de s'arrêter deux fois pour des escales techniques et victime d'une voie d'eau dans les derniers jours de course, il complète le podium de l'Arkea Ultim Challenge après Charles Caudrelier et Thomas Coville.

Armel le Cléac'h © V.Curutchet / BPCE
Armel le Cléac'h © V.Curutchet / BPCE

Une 6e place pour les tricolores sur les Championnats de 470

Camille Lecointre et Jérémie Mion, duo français de 470, ont bouclé la première épreuve de la saison à Palma et terminent à la 6e place. Le duo espagnol remporte l'épreuve, suivi du duo japonais, Champion du Monde 2023 et du duo britannique qui n'était pas attendu à ce niveau. Les tricolores enchaînent désormais sur un mois d'entraînement à Marseille.

Cole Brauer, 2ème du Global Solo Challenge

La skipper Cole Brauer est arrivé le 7 mars 2024 à La Corogne, prenant la 2ème place du Global Solo Challenge, tour du monde en solitaire sans escale, au format original avec un départ décalé en fonction de leur rating. En 130 jours sur son Class40 First Light, la jeune femme de 29 ans est la première Américaine à accomplir un tel exploit.

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Gilles Mad
Gilles Mad
Euh … et en méditerranée .. y a rien à dire ? La SNIM par exemple. Sportivement
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? L'arrivée de Thomas Coville à Brest, il y a 1 an ??

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L'ultra-trail de Belle-Ile-en-Mer : Récit d'une expérience inoubliable pour David Cano, responsable électronique du Team Actual

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L'ultra-trail de Belle-Ile-en-Mer : Récit d'une expérience inoubliable pour David Cano, responsable électronique du Team Actual

David Cano, responsable électronique du Team ActualAprès 10 mois de préparation intense, me voilà enfin au départ de l'Ultra-Trail de Belle-Ile-en-Mer. Une aventure de 81 km autour de cette magnifique île bretonne, avec 2300 m de dénivelé, tout en longeant le sentier côtier. Depuis le moment où j'ai appris que j'étais sélectionné parmi les 500 participants, sur 15 000 demandes, je n'avais plus qu'une idée en tête : vivre cette expérience à fond et tout donner.Cette course a été pour moi un véritable défi. Il y a 4 ans, je débutais la course à pied, à 42 ans, pendant le confinement du Covid-19. À l'époque, je ne courais pas plus de 10 km. Jamais je n'aurais pensé pouvoir participer à un tel événement, encore moins terminer 20ème au classement général et 2ème dans ma catégorie M2 (plus de 45 ans) en 8h17. C'est un résultat incroyable !Une préparation de longue haleineMa préparation a véritablement commencé en novembre 2023, au moment de mon inscription, 10 mois avant la course. J'ai construit mon programme au fil du temps, en m'appuyant sur mon propre ressenti. J'ai d'abord testé pendant un mois ma capacité à encaisser un footing quotidien de 10 kmJ'ai ensuite rejoint deux clubs près de chez moi, qui m'ont aidé à structurer mes semaines autour de 6 à 7 séances d'entraînement, cumulant jusqu'à 100-120 km par semaine. Je faisais deux séances de fractionné avec le club d'athlétisme "CIMA Pays d'Auray" pour travailler la vitesse et l'intensité. En parallèle, je faisais des footings plus calmes, dont une sortie longue, avec le club "Courir à Erdeven". Et pour peaufiner mon endurance spécifique aux trails, je partais seul en forêt et en terrain accidenté, ajoutant du dénivelé à mes entraînements.Pour maintenir ma motivation, j'ai aussi participé à plusieurs compétitions intermédiaires. Un des tournants de ma préparation a été en avril, avec le Trail de Guerlédan (65 km, 2600 m de D+), réputé pour être un des plus difficiles trails bretons. Bien que je n'aie pas pu faire la performance espérée à cause de douleurs aux quadriceps, cette expérience m'a fait réaliser que je n'étais pas encore prêt pour Belle-Ile.Ma confiance est revenue après l'Ultra Marin en début juillet (70 km, un terrain plus roulant sans dénivelé), où je termine 11ème sur 1000 participants. Cette course m'a montré que je pouvais gérer des distances longues sans douleurs, en jouant avec la tête de course.J'ai ensuite intensifié ma préparation technique et musculaire pendant les deux mois d'été, avec des séances dédiées au renforcement des jambes et au travail en côte. À la fin de l'été, à trois semaines de Belle-Ile, j'étais mentalement et physiquement prêt.Le jour J : émotions, efforts et soutien familialLe départ fut donné à 6h du matin, encore dans l'obscurité. J'ai pris le départ ambitieux que j'avais prévu, en partant avec la tête de course. J'ai rapidement laissé les cinq premiers partir, mais je me suis retrouvé en tête du deuxième peloton. Courir à la lampe frontale sur ce sentier côtier avec, derrière moi, une colonne de petites lumières, fut un moment impressionnant, presque irréel.J'ai conservé cette place de 6ème jusqu'au premier ravitaillement. Mais cette ambition a eu un prix. À partir du 25ème km, j'ai commencé à me faire rattraper. Chaque coureur qui me dépassait entamait un peu plus mon moral. J'ai craint d'avoir mal géré mes efforts et d'avoir brûlé trop d'énergie dès le début. Heureusement, à chaque ravitaillement, ma famille était là. Ils m'encourageaient, me rassuraient et me rappelaient que j'étais encore dans les temps prévus. Je leur avais donné des temps de passage pour viser entre 8h et 8h30 de course. Ces moments de soutien étaient cruciaux. Mes filles, surtout, ont été mes piliers. À un moment clé, au dernier ravitaillement, elles m'ont rappelé mon regain d'énergie à la fin du Trail de Guerlédan. Cet encouragement m'a donné la force de relancer dans les 15 derniers kilomètres, où j'ai réussi à reprendre 5 places.facu.ratti (crédit photo)Le recul : apprentissages et perspectivesAprès coup, je réalise que mon corps a trouvé son propre rythme, une allure qui m'a permis de faire une course "confortable". Pourtant, avec du recul, je sais que j'aurais dû démarrer plus prudemment pour mieux vivre ma course et espérer un meilleur résultat. J'ai vu d'autres coureurs, plus expérimentés, partir lentement et remonter progressivement dans le classement. Ce sont des leçons précieuses pour mes prochains défis.Je m'inspire aussi beaucoup de mon expérience dans le Team Actual. Comme en course au large, la préparation d'un trail doit être rigoureuse. Mon équipement est choisi pour être léger, confortable et performant. Je porte une attention particulière à l'alimentation, testant les aliments à l'entraînement pour éviter les mauvaises surprises en course. Toute cette préparation matérielle m'aide à me sentir prêt mentalement. Dans les moments difficiles, je pense souvent à l'engagement mental des marins, partis pour des courses de plusieurs semaines. Cela m'aide à relativiser mes difficultés qui, elles, ne durent que quelques heures.Ce que je retiens surtout, c'est la dimension humaine de cette aventure. Partager ces moments avec ma famille a rendu cette expérience encore plus spéciale. Leur présence à chaque ravitaillement, leur soutien moral, et même l'aide logistique ont largement contribué à ma performance. Cette solidarité familiale est sans doute le plus beau souvenir que je garderai de cet ultra-trail.Et après ?L'année 2025 s'annonce comme une nouvelle étape dans ma pratique du trail. J'ai pris la décision de travailler avec un coach pour personnaliser et affiner ma préparation. Ensemble, nous sommes en train de construire un programme intelligent pour progresser durablement.À peine la ligne d'arrivée franchie à Belle-Ile, je cherchais déjà un nouvel objectif, notamment un ultra trail de 100 km en Bretagne prévu en décembre. Mon idée était d'y participer en mode "aventure", mais mon coach, qui a déjà cerné ma mentalité, m'a conseillé de ne pas y prendre part. Selon lui, j'aurais du mal à m'empêcher de me laisser emporter par l'esprit de compétition, ce qui risquerait de compromettre une préparation hivernale solide pour la saison 2025.L'objectif est donc de prendre le temps de progresser sereinement, pour être en capacité de participer à des ultras en montagne. Mon coach pense qu'on peut élaborer un programme qui allie mes deux envies : participer au Ouest Trail Tour, qui réunit les sept plus grands trails de Bretagne, et une introduction progressive aux trails de montagne. J'ai hâte de voir ce que 2025 nous réserve et de relever de nouveaux défis avec cette approche plus structurée.

Anthony Marchand : "Un bel apprentissage"

Anthony Marchand :

Anthony Marchand : "Un bel apprentissage"

C : Alexis CourcouxCe vendredi 4 octobre à 1h12, l'équipage d'Actual Ultim 3 a franchi la ligne d'arrivée de la deuxième édition de la Finistère Atlantique, bouclant ainsi les 1 760 milles du parcours entre Concarneau et Antibes en cinquième position au terme de cinq jours et demi de mer.En prenant le départ avec un safran amputé de son plan porteur, Anthony Marchand, Marie Riou, Alain Pennaneac'h, Alan Roberts, Thierry Chabagny et Ronan Treussart, savaient qu'ils allaient devoir gérer un déficit de vitesse de leur Ultim. C'était bien sûr sans compter également sur les problèmes survenus sur les safr ans puis sur la dérive centrale - appendice qu'ils ont dû sécuriser pendant la course. Ces deux handicaps ne leur ont malheureusement pas permis d'évoluer dans les mêmes systèmes météo que leurs concurrents et leur ont fait perdre le contact avec la tête de flotte.Mais ce qu'il restera au-delà du résultat, ce sont les perspectives précieuses de leur partage d'expériences et de compétences lors de cette aventure. Ces enseignements seront assurément utiles en vue du programme à venir : reprendre le fil de la saison et programmer possiblement des tentatives de records.C : Alexis Courcoux« C'était intense mais c'était un bel apprentissage. On a vraiment eu de tout sur cette Finistère Atlantique : de la pétole, de la pluie à torrent, du grand soleil, du portant, du près? Bref, c'était hyper complet et par conséquent très riche. Du départ de Concarneau jusqu'à l'arrivée à Antibes, le paysage était magnifique. Le terrain de jeu était grandiose entre l'Atlantique et la Méditerranée », a commenté Anthony Marchand à son arrivée au terme de cinq jours de course pour le moins éprouvants. « La dorsale le long du Portugal nous a coûté cher. On pensait, et tout le monde deva it le penser, que toute la flotte allait s'arrêter dans la molle et que ça allait se resserrer mais, au final, ça a fait l'effet inverse. Les premiers ont eu un passage plus facile que les derniers. Le nôtre a été plutôt chaotique. On a perdu beaucoup de terrain », a détaillé le skipper d'Actual Ultim 3 qui, tout comme son équipe, ne s'est jamais démobilisé, même sur le dernier tronçon du parcours où un Mistral violent s'est invité à la fête.De l'expérience engrangée en vue de nouveaux défis« On s'est fait complètement secouer lors de la dernière journée. C'est la première fois de ma vie que je me fais autant balloter en bateau. Même sur mes deux derniers tours du monde, The Ocean Race et l'Arkea Ultim Challenge, je n'avais pas connu ça. La mer était courte, très cassante, avec quasiment 40 n?uds tout le temps. On a cassé quelques ficelles mais, surtout, on a fait face à des problèmes sur les safrans puis sur la dérive centrale. Si nous sommes parvenus à les sécuriser pendant la course, ils nous ont malheureusement fait rater un système météo. A l'arrivée, plus de peur que de mal néanmoins  », a souligné le Costarmoricain qui tire forcément du positif de cette première expérience en équipage sur une grande course en Ultim. « Il y a eu énormément de partage mais aussi de nombreux échanges de compétences et de points de vue. On a essayé des choses et beaucoup discuté, chacun apportant ses expériences personnelles dans le domaine de la course au large. Ça s'est révélé hyper intéressant, sportivement mais également humainement ! », a affirmé le marin qui fera l'impasse sur les runs prévus demain au large de la côte d'Azur afin de s'atteler, avec son équipe technique, à remettre le bateau en état. Une fois chose faite, il pourrait entamer une campagne de records à compter de début du mois de novembre.L'équipage : Anthony Marchand, Marie Riou, Alan Roberts, Alan Pennaneac'h, Ronan Treussart, Thierry Chabagny