Un génie de la mer abordable
L'idée de l'édito est venue d'un jeu de mots tellement inscrit dans le patrimoine du nautisme français qu'on ne le remarque plus. Le bateau d'occase de la semaine est en effet un Blue Djinn. Ce voilier est, à croire son propriétaire, populaire, accessible et amusant comme le blue-jean dont il a adapté l'appellation. Mais l'orthographe est bien celle du djinn, le génie de l'imaginaire oriental, celui de la lampe d'Aladin et de son génie, bleu comme un lagon turquoise.
De bons génies, on peut en compter certains dans les belles histoires de la plaisance et au-delà : le génie de l'inventeur du WD-40 qui vient au secours du plaisancier quand la corrosion a rendu son équipement de pont indémontable, celui de l'inconnu qui a pensé à mettre des rayures à la marinière pour éviter les accidents des marins ( et au passage faire la fortune de quelques industriels du textile...) ou encore celui de l'ingénieur qui a combiné les technologies PLB et MOB AIS dans une balise pour veiller sur le naufragé ou celui qui a inventé des bateaux sur coussin d'air pour moins consommer.
Garder la magie de la mer
Mais où doit s'arrêter le génie technologique ? Les trimarans Ultims, tapis volants à 3 coques et 6 appendices filant à plus de 30 nœuds de moyenne dans les mers du sud risquent-ils de briser la magie de la mer ? C'est la question que pose le collectif la Vague, s'inquiétant des risques pour la faune et les mammifères marins. Chacun sait que les enchantements sont fragiles et peuvent vite être brisés. Ralentir les bateaux en attendant de trouver la caméra magique pour détecter les OFNI ? Peut-être une solution pour que le conte reste charmant et que l'on ait toujours envie de passer mille et une nuits en mer !
