Mon bateau d'occas' / Le Blue Djinn de B2 Marine, "un bateau de compromis qui permet de faire beaucoup"

Le Blue Djinn est un dériveur intégral de 6,09 m fabriqué par le chantier B2 Marine. Lancé en 1994, il a été fabriqué à plus de 500 exemplaires. Manuel, propriétaire du Blue Djinn Syntex depuis 24 ans, nous décrit son bateau.

Un voilier facile d'accès

Fabriqué par B2 Marine, qui propose majoritairement des bateaux à moteur transportables, le Blue Djinn est basé sur une carène rallongée de Micro 5.5. Son plan de pont et ses emménagements intérieurs sont rudimentaires mais très fonctionnels, comme nous le confirme Manuel, qui est installé en Bretagne :

"J'ai acheté mon Blue Djinn en 2000. Après avoir testé le Maraudeur, où on se sent un peu à l'étroit. Je cherchais un bateau transportable sans avoir un gros véhicule, et en dériveur intégral. Après avoir hésité sur le First 210, j'ai jeté mon dévolu sur un Blue Djinn d'occasion, qui avait très peu navigué.

Mon programme repose sur des sorties à la journée ou du cabotage pour une durée de deux semaines maxi. Mon bateau est basé dans le Finistère, à Concarneau. La sortie classique, comme beaucoup le font ici, se fait aux Glénan. Pour des croisières plus longues, on descend jusqu'à Belle-île.

Je suis vraiment très satisfait de sa simplicité d'utilisation et de transport. Même sans connaissance, il pardonne les erreurs. Mais ça reste un petit bateau, qui peut devenir humide assez rapidement, donc il faut rester attentif à la météo.

Côté qualité, c'est un bateau bien construit qui vieillit très bien. Quand on achète un modèle d'occasion, une attention doit être portée à la dérive, qui demande un entretien suivi. Le reste est vraiment bien échantillonné, et peu de propriétaires ont eu des soucis structurels.

On doit également être attentifs à ce qu'on embarque, l'espace est compté sur un voilier de 6m. Quand les enfants étaient jeunes, ils venaient avec nous. Maintenant qu'ils sont grands, je navigue surtout avec ma femme. A deux, c'est vraiment le bateau idéal."

Un bateau sans cesse amélioré par son skipper

En deux décennies de navigation, Manuel a régulièrement apporté des améliorations à son voilier.

"Le plan de pont a pas mal évolué. A l'origine, mon bateau n'était pas équipé d'une prise de ris automatique. Il a fallu cogiter un peu pour essayer de mettre en place un nouveau système, mais la grand voile de première génération n'étant pas prévue pour, je suis revenu au système d'origine. J'ai également installé un lazy bag avec lazy jack.

J'ai deux bloqueurs doubles d'origine auxquels j'ai ajouté des petits bloqueurs. Seule la drisse de génois reste au pied de mât. Toutes les autres manœuvres, y compris les ris, reviennent au cockpit. En voile d'avant, j'ai un spi symétrique peu utilisé et un gennaker, que j'utilise plus fréquemment. Les écoutes de gennaker reviennent sur des taquets arrières via des poulies winch.

A l'avant, j'ai rajouté un davier inexistant d'origine. On a demandé à un chaudronnier de nous faire un davier sur mesure vraiment adapté à l'étrave du Blue Djinn. J'ai fabriqué un bout-dehors avec des morceaux de tube en inox.

J'ai aussi installé une manche à air sur la baille à mouillage, qui communique avec la cabine à travers une grille  d'origine qui fait vaguement boite à dorade, et qui ne m'a jamais posé de problèmes d'infiltration (mais je n'ai pas encore enfourné!).

A l'intérieur, les coussins, qui étaient d'un seul tenant, ont été coupés par des assises séparables. J'ai fabriqué une petite cuisine, mis une installation électrique.

 

J'ai condamné une demi-couchette pour pouvoir ranger l'annexe pliée.

Enfin, j'ai remplacé la dérive en acier galvanisé par un modèle en inox.

Côté électricité, j'ai installé un panneau solaire de 25 W pour alimenter ma tablette de navigation et l'électronique du bord. Ça suffit largement. Le plus gros poste de consommation du bord reste la charge de nos deux téléphones portables.

Il nous est arrivé de casser des aiguillots de safran. La pelle de safran est en alu et la tête est en bois. Certains propriétaires ont ajouté des renforts verticaux pour éviter de faire trop travailler la partie en bois."

Une association de propriétaires très dynamique

Manuel fait partie de l'association des propriétaires de Blue Djinn, l'ASPRO, qui fédère et rassemble une belle flotte :

"J'ai rejoint l'association ASPRO presqu'à ses débuts. Quand je suis arrivé, on était une cinquantaine et aujourd'hui, nous allons atteindre les 200 adhérents. On organise un rassemblement annuel des bateaux. Ça permet de faire connaissance et d'échanger des informations d'un point de vue technique. Le gros de la flotte est basé sur le bassin d'Arcachon, ou tout autour de l'île de Ré et Bretagne Sud. Mais nous avons aussi des adhérents qui sont basés en Belgique, Suisse, Italie, en Espagne au Portugal"

Et quand on l'interroge sur ses velléités de changement après deux décennies de croisière sur le même bateau, Manuel n'hésite pas longtemps :

"Nous avons bien imaginé passer au modèle supérieur, le Djinn 7, qui apporte plus d'habitabilité. Mais les problématiques de transport nous ont convaincu de garder notre Blue Djinn, qui nous apporte entière satisfaction".

Plus d'articles sur le thème
Pour aller plus loin
Blue Djinn La fiche technique
6.09 mLongueur hors-tout
2.37 mLargeur - Bau
0.25 mTirant d'eau mini
Voir la fiche technique du Blue Djinn

B2 Marine Découvrir

Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...