Faursail : "Je produis mes voiliers en France moins chers que ceux polonais…"

Le MDR 7.0 commercialisé à partir de 28 500 €

Il existe une autre offre pour les voiliers de plaisance que celle de la grande production. Emilien Faurens avec sa marque Faursail veut le prouver. Il lance une gamme de voiliers atypiques qui pourront trouver leur public, à commencer par leur prix inférieur de moitié à celui de la concurrence !

Emilien Faurens imagine, développe et construit des bateaux. Amoureux de voile et des trimarans, cet autodidacte de 42 ans a déjà construit plus d'une dizaine de bateaux. Il se lance aujourd'hui dans une activité plus construite.

Des voiliers accessibles en prix

Treasy 16 à partir de 12 500 €
Treasy 16 à partir de 12 500 €

Le fil rouge de sa production reste l'accessibilité. En effet, ce constructeur ne comprend pas pourquoi les bateaux valent si cher ! Voyant que pour lui-même il ne pouvait pas s'en offrir, même pas en occasion, il a décidé de franchir le pas et de se lancer dans la production de ses propres modèles. Désormais, il veut rendre accessible la voile à tous. Pour cela, il utilise des méthodes de construction et de la réutilisation de matériel qui lui permettent de produire des voiliers à prix vraiment surprenant.

Moitié prix de la concurrence

Treasy 16 en navigation
Treasy 16 en navigation

Pas question de délocalisation pour Emilien, ses bateaux sont construits en France. Et pourtant, un petit trimaran de 16 pieds en polyester prêt à naviguer est proposé en prix de base à 12 500 €. À titre de comparaison, l'Astus 16.5 est annoncé à partir de 21 200 €…

Pour réussir ce tour de magie, Emilien a opté pour de la construction cousu-collé, pas en panneau de contreplaqué, mais bien avec des panneaux stratifiés en polyester. Ainsi, tous ses modèles sont dessinés à partir de formes développables faciles à assembler afin de gagner du temps.

Upcycling pour réduire les coûts

Treasy, un trimaran de 4,00 m à partir de 4500 €
Treasy, un trimaran de 4,00 m à partir de 4 500 €

Pour tous les accessoires, Emilien s'appuie sur ce qui existe déjà sur le marché. Par exemple, il a dessiné son trimaran de 16 pieds en partant d'une surface de grand-voile d'un Hobbie Cat 16, un modèle courant que tous les maîtres voiliers savent produire et qui se trouve aussi facilement d'occasion.

Des finitions sobres

L'intérieur du MDR 7.0
L'intérieur du MDR 7.0

En plus, Emilien avoue se limiter en termes de finition. Les heures de ponçage sont longues et onéreuses. Si la coque extérieure est propre, car construite sur un marbre, l'intérieur sobre est moins "léché" que certaines productions actuelles. Le prix à payer pour ne pas justement y mettre le prix ?

Des dériveurs intégraux habitables et des trimarans performants

Aujourd'hui, Emilien construit les bateaux à l'unité. Il propose soit de fournir les plans pour une construction amateur, soit de livrer le bateau à différents stades de construction : coque nue ou bateau fini prêt à naviguer.

La gamme proposée comprend des petits trimarans, de 4 à 7 m, mais aussi des dériveurs intégraux habitables de 7 et 8 m. Par exemple, le MDR 7.0, un dériveur intégral de 6,98 m, avec 4 couchages, une hauteur sous barrots de 1,78 m, une cuisine et un cabinet de toilette est proposé fini à 28 500 €. De quoi donner le tournis quand on compare aux monocoques de la concurrence…

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L Brochard
L Brochard
Juste la bonne conception : rien de trop et pas d'agencement IKEA...
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