Justine Mettraux et Julien Villion : sérieux outsiders en IMOCA sur la Jacques Vabre 2023

© Jean-Louis Carli

Après une édition 2021 avortée, Justine Mettraux revient plus motivée que jamais sur cette nouvelle édition de la Transat Jacques Vabre. Face à une armada d'IMOCA de nouvelle génération, elle a démontré un beau potentiel à bord de Teamwork.net. Nous avons échangé avec elle, quelques heures après son arrivée au Havre.

Des résultats réguliers

 ©Guillaume Gatefait
©Guillaume Gatefait

Après avoir abandonné trois jours après le départ sur démâtage en 2021, Justine Mettraux va de nouveau s'aligner sur le départ de la transat Jacques Vabre, mais avec un IMOCA différent. Né sous les couleurs de Charal, son plan VPLP de 2018 est maintenant ultra fiabilisé, et Justine a démontré une belle régularité depuis qu'elle a pris en main ce bateau en 2022. 7e sur la Route du Rhum, 7e sur le Fastnet, 6e sur le défi Azimut. Et pour compléter, une victoire d'étape sur l'Ocean Race, qu'elle a couru sur l'IMOCA 11th Hour Racing Team.

Elle démontre ainsi qu'un bateau d'ancienne génération, bien mené, parvient à se hisser près des ténors de la classe IMOCA.

 ©Guillaume Gatefait
© Guillaume Gatefait

Un chantier d'hiver axé sur l'énergie et sur de nouveaux foils

Remis à l'eau en juin, l'IMOCA Teamwork.net a subi un chantier d'hiver axé sur le changement des puits de foils, qui devraient accueillir de nouveaux plans porteurs pour la saison 2024, comme nous le précise Justine :

"C'était un gros dossier, qui a été attaqué en mars et qui vient de se terminer. Nous les avons modifiés pour pouvoir accueillir de nouveaux foils l'an prochain, qui nous permettront de gagner en performance à toutes les allures et au décollage. Les foils actuels datent de 2018, à cette époque c'était le tout début des foils et depuis, il y a eu pas mal d'évolutions. Cela nous permet donc de nous mettre au goût du jour !

Le deuxième gros boulot de l'hiver a été autour de l'énergie. On a essayé d'anticiper avant le Vendée Globe pour avoir trois sources d'énergies fiables, entre le moteur, les hydrogénérateurs, et des panneaux solaires qui ont été installés. Les panneaux solaires en plus des hydrogénérateurs devraient nous permettre de faire un peu moins de charges moteurs que l'année passée. Nous avons également réalisé quelques adaptations au niveau de l'accastillage, notamment au niveau des passages d'écoutes, pour que ce soit un peu plus facile.

En vue du Vendée Globe, il nous reste un peu de travail sur le confort à bord, mais ce n'était pas la priorité de l'hiver".

Un binôme mixte

 ©Guillaume Gatefait
©Guillaume Gatefait

Pour cette saison principalement courue en double, Justine a choisi Julien Villion pour l'accompagner sur la transat Jacques Vabre. Marin à l'expérience éclectique, il a enchainé les saisons en Figaro et en régate inshore, et possède une approche reconnue sur la stratégie et la météo, comme nous le confirme Justine :

"Nous avons des centres d'intérêt commun, aussi bien l'environnement que la littérature, mais Julien est d'abord un marin très complet, quelqu'un de solide. Lorsque j'ai fait appel à lui l'an passé pour s'occuper de tout l'aspect performance du projet, j'avais déjà en tête la Transat Jacques Vabre."

Et le binôme a la niaque ! En août, quelques heures après avoir validé leur qualification pour la transat Jacques Vabre, ils sont repartis pour une navigation de 24h dans un front de nord-ouest pour valider leur entrainement dans la brise, juste pour le plaisir de valider une session dans des conditions automnales.

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