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Donner un grand frère à l'Iroise 46
Le chantier Bord à Bord est un spécialiste breton reconnu du bateau en aluminium, notamment pour ses unités de travail et ses petites coques moteur, mais il n'avait pas livré de voilier depuis l'Iroise 46 en 2012. Face à de multiples demandes, Loïc Cheynet, qui a repris les rênes du chantier en 2019, s'est tourné vers Pierre Delion, déjà à l'origine du premier modèle, pour dessiner un nouveau bateau : "A 10 ans d'écart, on ne pouvait sortir le même bateau. En passant de 46 à 48 pieds, l'objectif n'est pas l'habitabilité, mais la vitesse, et cela semble réussi au vu des premières navigations. Pour l'Iroise, nous avons créé une co-entreprise en commun avec Dream Race Boats Armor, qui se charge de l'aménagement."
Un cockpit pour l'équipage réduit
Avec un arceau robuste accueillant des panneaux solaires, un radeau bien accessible et visible à l'arrière et un davier sur le côté bâbord du tableau arrière pour le mouillage secondaire, l'Iroise 48 affiche d'emblée ses ambitions de voyage. Une plage arrière relativement proche de l'eau permettra de profiter du mouillage.
Les deux postes de barre latéraux assez centrés regroupent l'ensemble des manœuvres. 4 winches, centralisés entre les deux barres, avec deux belles bailles intégrées, suffisent aux écoutes et au piano.
Les deux bancs de cockpit sont protégés par la très haute superstructure. Celle-ci protège bien l'équipage, mais limite en partie la visibilité.
Circulation sécurisante
Sur le modèle visité, l'ensemble du pont était recouvert de Seadek, en option. Les larges passavants donnent accès à la plage avant, moyennant une petite marche dans le coin du poste de barre, pour compenser un cockpit assez bas.
Au pied de mât, deux arceaux permettent de bien se caler les reins pour les manœuvres. Aux points stratégiques du bateau, sur la plage avant et dans le cockpit, des cadènes sont positionnées pour les lignes de vie.
On retrouve à l'avant une delfinière à double davier. Et les deux enrouleurs des génois et trinquettes. Le génois de 52 m2, associé à la grand-voile lattée de 53 m2, donne de quoi déhaler le voilier qui affiche un déplacement lège de 13,2 tonnes.
Aménagement élégant et adaptable
L'aménagement intérieur du bateau, réalisé par DRB Armor, peut être revu selon les demandes du client, sur la base de deux programmes, l'un pour le solitaire et l'équipage réduit, correspondant à celui visité, et l'autre plus familiale avec une version 3 cabines + 2 bannettes.
L'accès à l'intérieur depuis le cockpit se fait par une porte télescopique Goiot à 3 vantaux, qui s'efface entièrement en position basse, mais permet différents niveaux de ventilation en positions intermédiaires.
A bâbord de la descente, un joli poste de veille sous le dog-house, regroupe toute l'électronique.
En descendant une première marche, l'accès se fait au vaste carré sur tribord, tandis que quelques échelons supplémentaires mènent à la cuisine en long sur bâbord.
Dans la version visitée, on trouve un atelier bien aménagé sur bâbord arrière, doté de caisses et racks à matériel, tandis que sur tribord, une cabine double se loge sous le cockpit, avec une hauteur un peu faible pour un voilier de cette taille, mais qui devrait être revue, indique le chantier.
En avant du carré, on retrouve une coursive sur bâbord accueillant un bureau convertible en banette, avec la possibilité d'une seconde en hauteur.
Sur tribord, la cabine propriétaire et confortable. Une salle de bain trouve place devant la cabine.
Enfin une porte semi-étanche ouvre sur une belle soute avant, également accessible via un panneau de pont.
On appréciera globalement les finitions des aménagements, plutôt modernes pour ce type de gamme, alliés aux aspects fonctionnels d'un chantier spécialiste des unités de travail.
L'Iroise 48 est proposé au prix de base de 650 000 € au 30 septembre 2023, GV et génois inclus.