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Cahier des charges d'un papa plaisancier
Installé depuis plusieurs années à Concarneau, Benoit doit rapidement trouver un bateau lorsqu'on lui annonce qu'un corps-mort se libère. Architecte naval de métier, plus actif dans les navires professionnels, il est habitué à établir des cahiers des charges précis pour l'utilisation des bateaux. Pour son voilier, Benoit s'était fixé quelques points essentiels : "Il fallait que le bateau soit sécurisant avec des enfants jeunes, donc avec un cockpit fermé à l'arrière et assez de lest, pas un dériveur intégral, qu'il soit plaisant à naviguer avec des copains, gérable en solitaire avec une expérience moyenne. Le tirant d'eau devait pouvoir se réduire, avec une contrainte de 1,40 m pour accéder au mouillage. Le budget n'était évidemment pas extensible, aux alentours de 10 000 €. L'entretien devait aussi être facile. Tant pis pour les boiseries, le plastique partout m'allait."
Un bateau récent facile à entretenir
Benoit regarde le marché de l'occasion. Si le First 260 aurait bien répondu au programme, il était hors budget. Des voiliers plus anciens comme le First 24, assez habitable ou le Kelt 6.20 auraient pu convenir, mais étaient déjà un peu vieux et auraient nécessité trop d'entretien.
Benoit identifie le First 211 comme modèle convenant à ses besoins, et en visite plusieurs, et signe finalement l'achat d'un exemplaire de 1999, au mois de septembre 2020. "Je l'ai acheté 9 500 €. La seule chose qui n'avait pas été changée est le système de dérive que j'ai fait changer, en profitant aussi pour sabler la quille, ce qui m'a coûté environ 1 000 € de plus."
Un best-seller de Bénéteau
Doté de la même carène que son prédécesseur, le First 210, et ses successeurs le First 21.7 et First 20, le modèle a été un réel succès pour le chantier Bénéteau, avec 510 exemplaires construits en 4 ans, entre 1999 et 2003. Le plan Finot dispose d'un cockpit confortable, fermé à l'arrière par un banc ouvert.Deux coffres arrière accueillent la nourrice du moteur hors-bord sur chaise relevable, et les pare-battage.
De larges passavants, autour d'un roof assez discret, amènent à la plage avant, qui dispose d'une baille à mouillage.
A l'intérieur, une simple marche, sous laquelle se niche un rangement pour la porte de descente et la table pliante, donne accès à la cabine. Deux couchettes cercueils à l'arrière et un lit breton permettent à un équipage de 4 personnes de dormir à bord.
De part et d'autre, autour du système de quille relevable, on trouve un réchaud et un espace pour la vaisselle.
Un vrai plaisir de navigation
A force de naviguer, Benoit n'est pas déçu par le bateau sous voile. Il le souligne : "Le voilier est performant dans le petit temps, et reste vraiment sain quand le vent monte, ce qui est très positif en famille. J'apprécie vraiment de naviguer comme en dériveur, sans pilote. Mon loch ne marche pas, mais c'est pas grave ! Le bateau est vraiment simple."
Autre point positif, la baille à mouillage simplifie la vie pour les sorties aux Glénan ou ailleurs.
Du point de vue technique, le choix d'une série très diffusée rassure Benoit. "Pour un premier bateau, cela permet de trouver facilement les pièces d'entretien éventuel."
Les défauts de sa taille !
S'il apprécie réellement l'usage du bateau, Benoit voit quelques défauts, difficiles à éviter sur des bateaux de cette taille : "Le First 211 reste léger et bouge donc pas mal au mouillage. L'espace reste aussi petit lorsque l'on est 4 au mouillage, notamment avec l'absence de toilettes fermées."
Pour autant, Benoit reste convaincu de son bateau, pour son usage couplant solitaire et navigations familiales dans un budget restant abordable.
