Le choix de cadènes en carbone
Maintenant qu'il a trouvé le nouveau mât de Duracell, Matt peut s'attaquer aux nécessaires travaux de modification de son voilier de 60 pieds pour accueillir le nouvel espar. Initialement, Duracell possédait des cadènes en acier inoxydable que Matt a démonté. Pour le nouveau gréement, il fait le choix d'un nouveau matériau, le carbone, sur les conseils d'un architecte, Evan, qui lui fait le dimensionnement de la pièce. Ce choix se fait, malgré un prix élevé, pour des raisons de gain de poids, mais aussi de durabilité dans le temps, le carbone permettant avec un poids raisonnable de prendre un coefficient de sécurité supérieur. Il est aussi moins sensible à la fatigue et à la corrosion.
Assurer le lien avec la structure existante
Evan explique aussi le choix de supprimer la mousse du sandwich sur la muraille pour revenir à un bordé monolithique, ce qui a été réalisé dans le dernier épisode. Ne connaissant pas l'état de la jonction entre la mousse et la fibre de verre, il est plus sûr de repartir d'une stratification récente. La cadène sera entièrement reprise sur la face intérieure de la muraille, afin d'éviter les surépaisseurs à l'extérieur de la coque.
Opération délicate
Pour construire ses cadènes, Matt utilise 36 tissus d'unidirectionnel de carbone. Il a ainsi un coefficient de sécurité de 20. Pour une bonne cohésion des tissus et éviter des angles, une cale est usinée en mousse de haute densité, fraisée pour accueillir le tube de haut de la cadène. Celui-ci accueillera le bas du hauban et le rond servant à l'amarrage du ridoir. Matt perfectionne la méthode dans le temps et après avoir imprégné les tissus et superposé 6 d'entre eux, il les positionne sur le tube. Il ajoute les tissus d'arrachage et vient les positionner en place sur la muraille, pour les laisser catalyser sous vide. Ils prennent ainsi la forme de la muraille. Matt pourra, par la suite, ajouter en atelier le reste des tissus de carbone.