Projet Duracell : Des charnières en composite faites maison


Matt aime faire un maximum des pièces lui-même pour le refit de son 60 pieds Duracell. Il s'attaque donc à la fabrication des charnières pour l'aménagement du bateau, avant de préparer l'implantation des nouvelles cadènes de mât.

Fabriquer ses propres charnières

Pour garder l'esprit de Duracell, ancien voilier de course, Matt est attentif au devis de poids du bateau lors du refit. Il fait donc le choix d'un mobilier en composite sandwich, mais fixer des charnières sur les ports de telles pièces n'est pas évident, car le sandwich n'aime pas être percé. Généralement, pour installer des charnières du commerce, il faut prévoir des inserts dans l'âme, où le bois remplace la mousse, ou revenir sur un composite monolithique. On peut aussi prévoir des plaques et contreplaques, mais Matt décide de faire ses propres charnières en composite, qu'il collera à l'époxy.

Pour cela, il utilise un tube fin en cuivre, dans lequel il viendra glisser une tige en acier inox. Le tube est stratifié dans de la fibre de verre. Matt réalise un moule pour bien maintenir le tube lors de la stratification d'une grande longueur de tube. La grande pièce est ensuite débitée pour obtenir une série de charnières en une seule stratification. Un outillage lui permet ensuite de fraiser le tube et que les couples de charnières correspondent bien.

Pour finir, il colle les charnières sur la porte et le dormant à l'aide d'époxy chargé.

Préparer les cadènes

Dans le deuxième épisode du jour, Matt s'attaque à un dossier important pour que Duracell puisse naviguer à nouveau : son nouveau gréement. Avec le nouveau mât récupéré d'occasion, de nouvelles cadènes sont nécessaires. Le nouveau mât sera doté de barres de flèches poussantes pour se dispenser de bastaques, et les cadènes seront reprises directement sur la muraille pour exploiter au mieux la largeur disponible pour tenir le mât. Les nouvelles cadènes seront en carbone, mais il faut donc prépare la nouvelle zone, située entre 2 fortes membrures. Pour cela, Matt découpe la peau intérieure du sandwich de muraille, ainsi que la mousse Airex. Il stratifie ensuite 15 tissus successifs de fibre de verre pour revenir à une base composite monolithique, bien reprise sur les murailles pour retransmettre les efforts des futures cadènes.

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