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En partant d'Aiguillon et en naviguant sur le Lot, on arrive à Fumel face à un barrage hydroélectrique. Celui-ci a été construit sur une écluse. Ce barrage caractéristique en V, bloque donc totalement la navigation.
Un travel lift pour franchir un barrage
Pour rétablir le passage des bateaux, le Département, qui gère la navigation sur le Lot, a estimé que la création d'une nouvelle écluse reviendrait à environ 8 millions d'euros. En comparaison, la solution choisie ne revient "qu'à" 4,5 millions d'euros. Celle-ci consiste à acheter un transbordeur, chariot élévateur à bateau de type travel lift, à créer un chemin de roulage de 150 m environ et à construire des sas aux deux extrémités pour sortir et mettre à l'eau les bateaux.
Début avril 2023, l'élévateur à bateaux de la marque italienne Boat Lift vient d'être assemblé. Pour autant, le reste des travaux n'a pas encore commencé. La mise en service est prévue pour la saison estivale de 2024. Cet appareil est capable de lever des bateaux jusqu'à 50 tonnes. Il a été dimensionné pour offrir une solution à tous les bateaux naviguant sur le Lot. Le temps de passage pour lever un bateau et le transborder de l'autre côté du canal devrait être d'environ 15 minutes, soit le même temps que pour un éclusage.
Jusqu'à 150 km navigables
L'exploitation de l'engin n'est pas encore définie. Il pourrait être confié à une société de location de bateaux, qui pourrait aussi exploiter un bâtiment à terre pour créer une base et faire de l'entretien.
Le franchissement du barrage de Fumel permettra d'offrir plus de 150 km de voie navigable sur le Lot. Celle-ci se terminera au pied du barrage de Luzech, maintenant que l'écluse de Saint-Vite a été remise en service en 2021.