Portrait de chantier / JPK Composites, des voiliers performants nés d'un duo architecte-chantier fertile

Le JPK 1030 © Jean-Marie Liot

Le chantier JPK Composites fabrique depuis 20 ans des voiliers rapides et faciles à mener, dédiés à un programme de croisière ou de régate. Retour sur l'histoire et les évolutions du chantier breton, né de la rencontre réussie entre un savoir-faire de construction et le talent d'un architecte naval.

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Du shape de funboard au monocoque de course croisière

Un funboard JPK
Un funboard JPK

Lancé en 1992, JPK Composites est à l'origine un spécialiste de la fabrication de funboard haut de gamme en sandwich époxy. Son fondateur Jean-Pierre Kelbert a mis à profit son expérience de coureur de haut niveau pour fournir les planchistes, durant l'âge d'or du funboard. Sa connaissance en composite de pointe lui permet également de construire des pièces spécifiques pour le milieu de la course au large.

Mais au début des années 2000, de nombreux fabricants de planche délocalisent leur production en Asie afin d'améliorer leur rentabilité. JPK Composites doit se réinventer, et décide de se lancer dans la production de voiliers de course croisière capable de s'illustrer sur le circuit IRC.

Dans le cadre de ce projet, Jean-Pierre Kelbert fait la connaissance avec Jacques Valer, un officier de marine marchande reconverti dans l'architecture navale.

Le JPK 960
Le JPK 960

Le tandem est sur la même longueur d'ondes, si bien qu'en 2003, le chantier sort le JPK 960, un course croisière polyvalent, aussi à l'aise autour de trois bouées qu'en course au large.

Un succès commercial sur un marché de niche

Le JPK 110
Le JPK 110

Le succès du JPK 960 apporte au jeune chantier une belle réputation. Le duo Kelbert-Valer lance le JPK 110, aux performances prometteuses, mais qui subira une forte pénalité imposée par la jauge IRC.

Le JPK 998
Le JPK 998

JPK présente ensuite le JPK 998, qui concourait à l'appel d'offre du Tour de France à la voile en remplacement du Mumm 30. Bien qu'affichant des performances supérieures à ses concurrents, le JPK 998 est mis de côté au profit du M34, qui connaitra une carrière très contestée.

Le JPK 1010
Le JPK 1010

Le lancement du JPK 1010 en 2010, futur vainqueur de quatre éditions de la Transquadra, transatlantique amateur de haut niveau, et du Fastnet 2013, va confirmer la réussite du tandem constructeur-architecte.

Un développement dans la croisière rapide sans renier l'ADN de régatier

Le JPK 38FC
Le JPK 38FC

En 2012, le chantier démontre la polyvalence de sa production en lançant le JPK 38 FC, pour Fast Cruising. Avec ce modèle dédié à la croisière rapide, le chantier breton démontre son savoir-faire en adaptant des aménagement malins et confortables sur une carène performante.

Les aménagements intérieurs du JPK 38FC
Les aménagements intérieurs du JPK 38FC

2014 verra l'arrivée du JPK 1080, qui une fois de plus va bousculer le circuit IRC. Taillé pour l'offshore, il va remporter la Transquadra, le Fastnet et la mythique Sydney Hobart.

La sortie en 2019 du JPK 1030 marque un tournant dans la conception, avec un bateau typé pour la course au large en double ou en solitaire.

Une gamme de 4 voiliers…et bientôt un bateau à moteur

En 2023, le chantier propose à son catalogue 4 modèles de voiliers :

Le JPK 1180
Le JPK 1180
  • les JPK 1030 et 1180 sont dédiés à un programme de régates ou de course au large. Racés et puissants, ces deux modèles seront bientôt rejoints par le 1085, qui est actuellement en cours de développement.
Le JPK 45FC © François Van Malleghem
Le JPK 45FC © François Van Malleghem
  • les JPK 39 FC et 45FC gardent un ADN de voilier rapide et puissant, mais avec des aménagements permettant la pratique de la croisière hauturière.
Le Nomad 40
Le Nomad 40

En 2023, cette gamme de voiliers sera complétée par le lancement du premier bateau à moteur du chantier, le Nomad 40. Dédié au cabotage et construit avec la même qualité que les voiliers du chantier, il sera équipé d'une petite motorisation afin de favoriser son autonomie.

Un savoir-faire reconnu dans l'infusion

Sur un JPK, la coque est infusée en même temps que les varangues, afin d'assurer une structure monobloc très rigide. Le savoir-faire du chantier dans la maitrise de l'infusion est reconnu dans le secteur. Toutes les étapes de fabrication sont assurées en interne, par une équipe de passionnés qui sont majoritairement navigants.

La préparation avant infusion
La préparation avant infusion

Chaque unité est fabriquée à la demande, afin de garantir au futur propriétaire un niveau de personnalisation optimal.

Le chantier en chiffres

L'équipe du chantier JPK
L'équipe du chantier JPK

Depuis sa création, JPK Composites a lancé près de 250 unités. Basé à Larmor-Plage dans le Morbihan, le chantier emploie une cinquantaine de collaborateurs, et a généré un chiffre d'affaires de 5.2 millions d'euros en 2021.

L'outil productif occupe une surface de 4 000 m2, et il en sort une vingtaine d'unités chaque année.

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