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Une zone de départ à protéger
Avec 138 bateaux sur la ligne de départ de la Route du Rhum, le spectacle a de quoi attirer les spectateurs. Pour voir les voiliers s'élancer vers la Guadeloupe, le public devrait être nombreux, sur terre, mais aussi sur l'eau. Pour éviter les possibles accidents et risques de collisions entre bateau en course et spectateur, la direction de course a mis en place des périmètres à respecter, en plus d'une ligne séparée entre monocoques et multicoques. Encore reste-t-il à les faire respecter et s'assurer de la sécurité du plan d'eau.
150 personnes et plus de 50 bateaux
Pour veiller au respect de ces règles, les organisateurs de la transatlantique font appel à un mélange de professionnels et de bénévoles. Francis Le Goff, directeur de course, détaille : "Le jour du départ, nous avons plus de 120 bénévoles de la direction de course et de la SNSM sur l'eau. Avec les membres de la direction de course, cela fait environ 150 personnes sur l'eau pour assurer la sécurité. Pour cela, on a une flotte de presque 50 semi-rigides de notre partenaire Highfield. Plus 8 vedettes de la SNSM et quelques autres bateaux plus gros pour nos besoins."
En amont, les bateaux sont testés dans la semaine avant le départ, afin de vérifier le montage et le fonctionnement de tous les éléments des Highfield de 6 à 9 mètres, motorisés par Suzuki, partenaire de la Route du Rhum. C'est aussi l'occasion pour les pilotes de prendre leur semi-rigide bien en main pour les possibles situations d'urgence le jour J. Le directeur de course se réjouit de ce soutien technique : "Les bateaux ont fait de beaux progrès depuis que l'on a commencé avec Highfield sur le Vendée Globe 2012. Il nous manquait les gros modèles de 9 mètres pour certaines missions. Aujourd'hui, ce que l'on impose dans l'équipement, c'est le gyrophare et la VHF ICOM nécessaires à nos échanges sécurité."
Accompagner les voiliers
Le travail des bateaux ne se limite pas au jour du départ. En amont, ils sécurisent les parades d'arrivée des bateaux à Saint-Malo. Les Highfield de 6 mètres amènent les voiliers dans l'écluse du port. Ils servent aussi aux visites du bassin et au déplacement de la direction de course dans le village très étendu. Les bateaux garantissent aussi la sécurité du village durant la semaine.
Le jour du départ, 50 bouées gonflables sont mouillées autour de la zone réservée aux coureurs, afin que chacun puisse se situer. 1 semi-rigide trouve place sur chaque intervalle entre 2 bouées pour éviter que des plaisanciers ne rentrent dans la zone de course. Les semi-rigides de 9 mètres, ainsi que le Black Pearl, semi-rigide amiral construit sur mesure pour la direction de course, ouvrent la voie devant la flotte pour anticiper les risques potentiels. Ils retrouvent ensuite le reste de la flotte au niveau du Cap Fréhel, dernier point de passage avant que la flotte ne mette le cap sur Pointe-à-Pitre.
Impliquer les teams des coureurs
Mais la sécurité ne se limite pas à la flotte de la direction de course. Pour chaque trimaran Ultim, il faut compter 3 semi-rigides de l'équipe, pour chaque Ocean Fifty, 2 bateaux et pour chaque IMOCA 1 embarcation. Francis Le Goff se coordonne avec eux pour la sécurité : "Il y a plus de 150 semi-rigides d'assistance. Tous font partie du système de sécurité et jouent le jeu de la sécurité globale. Ils sortent de la zone 10 minutes avant le départ, pour qu'il n'y ait plus que des voiliers. Ensuite, on travaille pour qu'ils ne re-rentrent que progressivement, afin d'éviter d'attirer dans leur sillage les plaisanciers."
Ce dispositif impressionnant devrait permettre que la fête ne soit gâchée par aucun accident !