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Une classe de plus en plus professionnelle
Avec 55 participants, la Class40 est la plus représentée de la Route du Rhum. Il faut dire que d'années en années, elle attire de nombreux adeptes. Les bateaux y sont de taille raisonnable, 12 m, la jauge stricte, et donc nécessitant des budgets de fonctionnement plus réduits. Si elle attire son lot d'amateurs, elle s'est nettement professionnalisée et nombre de skippers y voient un tremplin pour la classe IMOCA.
Un tremplin vers l'IMOCA
En 2006, pour la première participation de la classe à la Route du Rhum, ils sont 25 à prendre le départ. En 2010, Thomas Ruyant l'emporte devant Nicolas Troussel et en 2018, c'est Yoann Richomme qui s'impose. Si les deux premiers ont désormais intégré la classe IMOCA, le dernier construit actuellement un monocoque de 60 pieds pour le Vendée Globe 2024.
La part belle aux nez ronds
Malgré la jauge, les architectes peuvent laisser libre cours à leur inspiration. Ainsi, depuis quatre ans, le scow a le vent en poupe en Class40. Les derniers plans, quel que soit l'architecte, vont en ce sens avec leur nez arrondi. L'architecte Sam Manuard nous confiait d'ailleurs que cette forme d'étrave ne faisait plus débat quant à ses performances.
Un bon lot de favoris
Si Yoann Richomme à bord de Paprec Arkéa compte jouer la performance sur son Lift 2 du cabinet Lombard, il sait que la concurrence est rude : "On va essayer de faire la même chose, mais on ne va pas me donner facilement la victoire. Il y a un bon lot de concurrents. C'est compliqué et c'est pour ça qu'on aime ça. C'est un beau challenge de remettre son titre en jeu."
En effet, les courses d'avant-saison ont montré le haut niveau de la Class40, et les favoris sont nombreux : Ian Lipinski sur Crédit Mutuel, vainqueur en 2019 de la Transat Jacques-Vabre et de la CIC Normandy Channel Race en 2022, Xavier Macaire, sur Groupe SNEF, victorieux à la Dhream Cup après moins d'un an sur le circuit, Amélie Grassi sur La Boulangère Bio, Luke Berry sur son flambant neuf Lamotte Module Création, Axel Trehin sur Project Rescue Ocean, Simon Koster sur Banque du Leman ou encore Ambrogio Beccaria sur Allagrande Pirelli.
Un vainqueur en scow ?
Si le vainqueur n'est pas encore connu et qu'il faut attendre l'arrivée à Pointe-à-Pitre pour le découvrir, pour Sam Manuard, il s'agira forcément d'un scow : "Le niveau est vachement élevé ! On atteint des niveaux d'engagement et de préparation impressionnants ! Aujourd'hui, c'est difficile d'être devant en Class40, il faut s'accrocher. Avec un nombre de plus en plus important de scow, les bateaux classiques n'ont plus de chance de l'emporter."