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Des bateaux toujours plus technologiques
Que de chemin parcouru pour la classe IMOCA depuis la dernière édition de la course ! Aujourd'hui, le foil est légion sur ces monocoques de 18,26 m conçus pour faire le tour du monde en solitaire et sans assistance, le Vendée Globe. Les bateaux sont toujours plus technologiques, mais surtout plus durs et inconfortables. Si le Vendée Globe se joue sur la distance, la Route du Rhum est un sprint qui devrait être achevé après 8 à 11 jours de course. Le record établi par François Gabart en 2014 tient toujours : 12 jours, 4 heures et 38 minutes.
Le retour de l'ancien vainqueur et sept nouveaux bateaux à découvrir
Ce sera aussi l'occasion de retrouver Paul Meilhat, dernier vainqueur sur SMA, un IMOCA à dérive. Quatre ans plus tard, il a retrouvé un sponsor et construit un nouveau foiler, Biotherm. S'il remet son titre en jeu, il est conscient que la mise à l'eau tardive de son bateau ne lui a pas permis de correctement s'entraîner.
Depuis le dernier Vendée Globe, ce ne sont pas moins de sept bateaux qui ont été mis à l'eau. Parmi eux, on compte quatre sisterships – V and B – Monbana – Mayenne, sistership d'APIVIA, pour Maxime Sorel, Biotherm, sistership de LinkedOut, pour Paul Meilhat, Maitre Coq V, sistership de 11th Hour Racing-Mâlama, pour Yannick Bestaven et Initiatives Cœur 4, sistership de L'Occitane en Provence, pour Samantha Davies. Les trois autres sont de tout nouveaux plans : Holcim – PRB de Kevin Escoffier, Charal2 de Jérémie Beyou et Malizia – Sea Explorer de Boris Herrmann. Ce sera donc la grande confrontation, même si certains se sont déjà croisés sur le Défi Azimut.
Charlie Dalin, l'indétrônable
Pour autant, rares sont les nouveaux bateaux qui réussissent l'exploit d'accrocher la victoire lors d'une première course... Même si l'on est à la 3e génération de foilers et que la prise en main s'en trouve réduite, ces bateaux demandent de longues fiabilisations... Pourtant, c'est bien le pari qu'avait réussi Charlie Dalin sur la Transat Jacques Vabre 2019 sur Apivia ! Et depuis, il n'a cessé d'enchaîner les victoires et les podiums sur le circuit IMOCA. Il prendra le départ de sa première Route du Rhum, la dernière course qu'il effectuera sur son Apivia actuel, et il compte bien terminer ce cycle en beauté : "J'aimerais bien que ce cycle de quatre ans avec Apivia 1 se termine aussi bien qu'il a commencé. Ma première course avec ce bateau, c'était la Transat Jacques Vabre 2019, avec Yann Eliès. On l'a remportée et j'aimerais bien finir sur une belle victoire."
Il faudra aussi compter sur Thomas Ruyant, qui lui aussi effectuera sa dernière course sur son actuel LinkedOut et qui connaît son bateau par cœur. Bien que tout nouveau, Charal 2 a déjà trusté les podiums du Défi Azimut... Sera-ce le cas sur cette Route du Rhum ? Toujours est-il que ce nouveau foiler au look radical a fait parler de lui avec son étrave pincée et ses safrans extrêmement rapprochés.
Des IMOCAS à dérives et des bizuths à surveiller
Mais comme l'a montré la Route du Rhum 2018, la victoire peut aussi aller à un IMOCA à dérives. Car seule la météo décidera du sort des participants. Ainsi, comme l'ont prouvé Benjamin Ferré, Monnoyeur – Duo for a Job, Guirec Soudée, Freelance et Éric Bellion, Commeunseulhomme powered by Altavia, en juin dernier lors de la Vendée Arctique, il faudra compter avec eux.
Cette 12e édition de la course sera aussi l'occasion pour 13 bizuths de faire le grand saut, à l'image de la Suisse Justine Mettraux, à bord de l'ancien Charal rebaptisé Teamwork.net, Oliver Heer, Oliver Heer Ocean Racing, ancien boat-captain d'Alex Thomson, le Chinois Jingkun Xu sur China Dream-Haikou ou le Britannique James Harayda sur Gento.