Écoutez cet article
L'Amerglass possède une timonerie couverte, mais ouverte sur l'arrière. D'origine, cette vedette est équipée d'une capote qui ferme cet espace. Le gros inconvénient venait de l'arceau qui tenait cette capote. Celui-ci encombrait le passage à chaque fois que l'on voulait entrer et sortir du cockpit. Des contorsions pas vraiment pratiques. En plus toute la partie arrière, au-dessus de la cabine, restait exposée au soleil… ou à la pluie.
Modification du design d'origine
J'ai décidé de modifier le dessin de la capote en la faisant courir jusqu'à l'arrière de la cabine. J'en ai profité pour que la pente arrière soit dans le prolongement de celle de la timonerie, pour ne pas casser les lignes du bateau. La position des arceaux se trouve reculée et ne gêne plus le passage, et la plage arrière devient un immense bain de soleil toujours protégé par la capote.
Un bimini ouvert à tout vent
Bien entendu, les parois latérales sont transparentes afin de garder de la visibilité lorsque l'on navigue en position fermée. Mais chacun sait que ces vitres en plexi se transforment en four quand le soleil tape de dessus. J'ai donc demandé des parois - elles aussi amovibles - en voiles d'ombrages. Ainsi quand elles sont à poste, en fonction d'où vient le soleil, le cockpit peut rester à l'ombre.
Du tissu outdoor spécialisé
Pour réaliser une capote, il faut faire appel à des spécialistes. Des spécialistes du tissu outdoor en premier lieu, pour lequel j'ai choisi Serge Ferrari. Cette marque française implantée dans la région lyonnaise m'a proposé du tissu très léger, fin, mais heureusement solide pour la capote. Il s'agit du Stamoid Top, une toile en PVC étanche tant à la pluie qu'aux UV. La finesse et la légèreté sont appréciées pour les parties mobiles qui sont ainsi rangées facilement dans un coffre quand elles ne sont pas en place. Dans la large palette proposée, j'ai choisi un coloris clair renvoyant mieux la chaleur qu'une couleur foncée.
Pour les pare-soleil, il s'agit d'un tissu microperforé qui laisse passer l'air, mais protège efficacement du soleil. Le Soltis est une protection aussi bien thermique que visuelle. Facilement pliable, il est aussi facile à caser dans un coffre pendant les navigations et l'hiver.
Un sellier pour l'assemblage
En plus des tissus Serge Ferrari, j'ai fait appel à la sellerie Christophe Not en région toulousaine qui a pris le chantier en main en proposant un ajustage de l'ensemble des éléments. En effet, construire une capote demande du doigté et plusieurs aller-retour entre le bateau et l'atelier afin de s'assurer de la bonne position des différentes pièces. Prise de gabarits, coutures, essais, retouches ont nécessité 15 jours de travail afin de réaliser l'ensemble des pièces.
Voile d'ombrage pour le pont avant
Pour compléter cet ensemble, le bateau est équipé d'un voile d'ombrage sur la partie avant, partie recouverte par un grand bain de soleil : 3,50 x 2,00 m ! Ne pouvant installer deux piquets à l'avant pour maintenir le voile d'ombrage, j'ai choisi de réaliser un grand triangle qui vient mourir dans sa pointe en prenant appui sur une gaffe. Ainsi je n'ai pas de piquet à ranger spécifiquement et la forme triangle dégage bien les passavants autorisant toujours la circulation à bord, même quand le voile d'ombrage et en place. À noter que cette toile n'est en place qu'au mouillage et qu'elle disparait dans un coffre dès que l'on gagne le large. J'évite aussi de l'installer si le vent est trop fort, car cette surface de toile tire assez fort sur le mouillage.
Des zones de pause
Ainsi équipé, l'Amerglass devient vraiment confortable en navigation ou au mouillage. La capote arrière ferme le cockpit de façon étanche et les panneaux largement vitrés laissent une bonne visibilité en navigation. Au mouillage, en ouvrant tous les panneaux latéraux, le cockpit reste bien ventilé et protégé du soleil. En plus sur l'avant, le voile d'ombrage couvre le pont offrant alors un bain de soleil avec des parties au soleil pour les amateurs de bronzage.
