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Faire un dériveur solitaire simple
Associés au sein du cabinet d'architecture navale BOW, les jeunes Alan Le Calvez et Youri Guedj, développent une gamme de petits voiliers avec un objectif complexe : la simplicité ! La PRAM, dériveur solitaire de 3,35 m, est le plus petit modèle. Elle devrait être rapidement suivie par les 1ers exemplaires du Canot, un dériveur double de 5 mètres et de l'Aara, un voile-aviron de 6 mètres.
Si comme catboat solitaire, la PRAM pourrait être comparée à un Laser, son programme n'est pas le même. Alan Le Calvez en explique la genèse : "Youri a pensé la PRAM pour son usage sur la Petite Mer de Gâvres au départ. L'idée était de pouvoir s'y balader et traverser facilement. On peut emporter le pique-nique de la journée, emmener un enfant avec soi. Le plan de pont simple, sans marche ni recess permet de s'allonger et d'y faire la sieste tranquillement sur un corps mort, sans avoir mal au dos. En ayant un peu de franc-bord pour ne pas trop se mouiller."
Un voilier pensé pour la construction amateur
Le duo a également conçu le bateau pour une construction accessible. Alan le résume ainsi : "La PRAM, c'est le plaisir de se balader, et aussi le plaisir de la construction. On espère aussi attirer du monde sur l'eau en rajeunissant la construction amateur. Le temps de construction estimé pour un amateur est de 160 heures."
Pour cela, les architectes navals ont dessiné un bateau en contreplaqué époxy aux formes simples. Entièrement développable, il possède des bouchains vifs, assemblés en cousu-collé. Selon ce qu'il souhaite, le client pourra recevoir un kit découpé, prêt à assembler ou les plans s'il souhaite le découper lui-même. Alors que les premières unités ont été construites dans le cadre de chantiers collectifs avec des personnes sans expérience, les architectes de BOW ont détaillé les besoins, et estimé à 15 m² la surface nécessaire à la construction.
Néanmoins, ceux qui préfèrent se contenter du plaisir de naviguer, peuvent également commander un bateau fini auprès du charpentier de marine de Saint-Philibert, Nicolas Arnould.
Logique environnementale
Si le constructeur amateur dispose évidemment de liberté de manœuvre pour ses choix de construction, les modèles vendus finis s'inscrivent dans une volonté de fabrication à moindre impact environnemental. La coque, en panneaux de contreplaqué marine, est stratifiée, à l'aide de fibre de lin et de résine partiellement biosourcée.
