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Un navire pour la télé
L'Etoile du Roy est la réplique d'une frégate anglaise du 18e siècle. 47 m de long, 10,30 m de large, 310 tonnes, 790 m2 de voilure, sa conception repose sur les plans historiques du HMS Blandford, construit en 1741 par l'Amirauté britannique. Le navire corsaire du 20ème siècle voit le jour en Turquie, à Marmaris, alors baptisé Grand Turk, en hommage à son constructeur, Michael Turk. Ce dernier a reproduit à l'identique l'ancien trois-mâts en bois, pour les besoins de la série télévisée Hornblower. L'Etoile du Roy y apparait d'ailleurs au côté de l'Etoile de France, goélette à hunier construite en 1938. Le bateau est racheté en 2010 par la compagnie française Etoile Marine, tout comme l'Etoile de France. Ils sont désormais basés à Saint-Malo.
L'Etoile du Roy permet de découvrir la vie des corsaires lors d'embarquements. Il fait aussi office de lieu de réception et est l'une des grandes figures des rassemblements maritimes à travers l'Europe. Ses 20 canons, identiques à ceux de l'époque, sont présents sur le pont et animés par les 9 membres d'équipage lors des arrivées et des départs de fêtes maritimes. Ouvert à la visite, il est aujourd'hui le troisième plus grand navire traditionnel français.
Une figure de proue caractéristique
À son lancement, la proue du Grand Turk est ornée d'un turc en habits typiques du 18e siècle et coiffé d'un turban. En 2012, la figure est remplacée par la corsaire Violette de la Hisse, née de l'imagination de l'illustratrice Valérie Gauthier. Mi- femme, mi- sirène, la jeune femme a combattu les Anglais aux côtés de son mari avant de finalement choisir de vivre dans la mer. Elle est d'ailleurs représentée avec une queue de poisson, entourée d'une étoile de mer et d'une hermine blanche à queue noire, symbole de la cité corsaire et de la Bretagne plus globalement.