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Si cela n'a pas été fait avant la vente, il est fortement recommandé de faire réaliser une expertise et une visite à sec. Cela permet à la fois de vous assurer que le bateau ne présente pas de souci, de disposer d'une estimation de valeur pour l'assurance et d'en profiter pour réaliser un premier carénage.
Une couverture adaptée
Assurer son bateau n'est pas obligatoire, mais la plupart des ports l'exigent. Le monde fluvial est mal connu des assureurs et la grande majorité des contrats "plaisance" sont inadaptés. Il existe quelques cabinets spécialisés que l'on ne manquera pas de contacter. Ils seront en mesure de vous proposer une couverture adaptée, y compris si le bateau doit devenir votre résidence.
Où stationner son bateau ?
Il vous faudra également trouver un emplacement pour votre bateau. Dans le meilleur des cas et si la taille de votre acquisition le permet, une place de port offrira tous les services utiles. Il ne s'agit pas forcément de marinas organisées : de nombreuses municipalités riveraines disposent de quais avec des possibilités de stationnement à long terme.
Domaine public fluvial
Il est également envisageable de stationner son bateau hors des espaces organisés. Pour cela, il est indispensable de disposer d'une AOT - Autorisation d'Occupation du Territoire, ou COT - Convention d'Occupation du Territoire. Cette autorisation est à demander à l'organisme gestionnaire de la voie d'eau. Elle est limitée à un espace bien défini, est généralement accordée pour 5 ans mais est révocable à tout moment. Il vous en coûtera une redevance annuelle calculée au mètre carré occupé. On notera qu'une AOT est incessible, quoi que prétendent ceux qui proposent leur bateau "avec emplacement".
Transport par la route
Si vous avez acheté un bateau loin de votre lieu habituel de navigation, deux options s'offrent à vous : le faire transporter ou le convoyer par voie fluviale. La première solution est la plus coûteuse, d'autant qu'elle implique deux grutages. Pour vous simplifier la vie, choisissez un trajet entre 2 points équipés de moyens de manutention fixes. Cela vous évitera la désagréable expérience de devoir régler les frais d'attente d'une grue routière en cas de retard du camion.
D'écluse en écluse
Lorsque l'on dispose de temps, le convoyage fluvial est une formule qui offre l'attrait de voir du pays, et de se mettre le bateau en main. Il peut se faire en plusieurs étapes, soit que l'on utilise le vélo pour rapprocher la voiture, ou que l'on profite des transports en commun. Pour les passages délicats comme le Rhône ou si vous manquez de temps, des mariniers ou plaisanciers retraités apprécient de naviguer à bon compte.
Une vignette de péage
Sur le réseau de VNF - Voies Navigables de France, il vous faudra vous acquitter d'une vignette pour pouvoir naviguer. Elle n'est pas due lorsque le bateau reste stationné de longues périodes. A vous de voir quelle formule est la meilleure pour votre usage : à la journée, à la semaine, au mois ou à l'année. Il est possible de se la procurer en ligne sur le site de VNF.
Une carte de circulation
Pour que le bateau soit considéré comme le vôtre, il vous faut le faire enregistrer. La procédure est relativement simple. Vous devez remplir le formulaire Cerfa 14682*01 et le transmettre au Service d'enregistrement des titres de navigation en eaux intérieures dont vous dépendez. Vous recevrez une carte de circulation qui vaut titre de propriété.
En plus de l'ensemble de ces formalités, ne manquez pas de vous assurer que votre permis correspond bien à la catégorie de votre nouveau bateau, plaisance option "eaux intérieures" pour les moins de 20 mètres et option "grande plaisance" au-delà. Vous ne manquerez pas non plus de faire le point sur l'armement de sécurité du bord et d'acquérir la carte-guide concernant votre zone de navigation.