Quand on pense consommation de carburant sur un bateau à moteur, l'image de la très grosse vedette, voire du mega-yacht avec des pleins de plusieurs milliers de litres vient tout de suite à l'esprit. Mais pourtant, ils sont nombreux sur nos côtes françaises, les petits bateaux à moteur de moins de 7 ou 8 m avec des petites motorisations. C'est d'ailleurs la plus grosse catégorie de bateaux de plaisance. Comment faire quand le budget carburant que l'on dépensait l'été dernier va plus que doubler ? Comment vont réagir les nombreux plaisanciers qui sortent à la journée pour aller pêcher trois poissons ou relever deux casiers ? Continuerons-nous de les voir naviguer ?
Trop tôt dans la saison
Il est encore trop tôt pour savoir comment vont réagir les plaisanciers. En effet même si en cette fin mars 2022, c'est l'effervescence sur les aires de carénages, si la préparation de la saison bat son plein, les premiers passages à la pompe ne se sont pas encore présentés… Quant à faire des pronostiques sur le déroulement de la saison estivale 2022, il est très difficile de parier sur le prix du litre de carburant dans 3 mois : Revenu à un prix raisonnable ? Encore doublé ?
Une folie qui favorise les alternatives
Espérons surtout que cette folie va accélérer notre façon de pratiquer notre passion. À court terme, il faudra sans doute trouver une autre attitude en mer, une façon de naviguer guidée par différents parcours, des navigations différentes à la recherche de compromis.
Mais à plus long terme, cette quête de solutions alternatives va sans doute aussi stimuler les fournisseurs augmentant la richesse de leurs propositions. Des solutions qui pourraient diminuer notre dépendance au pétrole et nous guider vers des propulsions plus propres, plus raisonnables pour tous. Chaque crise apporte son lot de surprise. Pas de raison que celle-ci ne nous ouvre pas un monde nautique meilleur.