Présentation de la godille
La godille est un aviron placé à l'arrière d'une embarcation et qui permet de la mouvoir et de la diriger. Elle se différencie des rames, qui sont placées de part et d'autre de la barque et s'utilisent par paire, et de la pagaie qui est une rame simple ou double utilisé en canoë ou en kayak.
La godille se dénomme donc également aviron (de godille), par opposition à l'aviron de nage qui sert à nager (ramer). Elle se compose de plusieurs parties détaillées ci-après :
La pelle (1) : Elle est habituellement symétrique et majoritairement en forme de losange. Les nouveaux modèles asymétriques et avec formes différentes sont plutôt dédiés à la compétition.
Le collet (7) : C'est la partie délicate et potentiellement fragile. Il assure la liaison entre la pelle et le fût, et doit être gardé aussi épais que possible.
Le fût ou le bras (2) : C'est la partie qui frotte sur la dame, les tolets ou l'engoujure du tableau arrière. C'est la partie à protéger par une fourrure contre le ragage.
Le manche (5) : C'est la partie supérieure qui est dans le bateau. Plus elle est grosse, mieux la godille s'équilibre
La poignée (4) : son diamètre dépend de la "pogne" de celui qui l'actionne, mais elle ne doit pas être rugueuse ni peinte pour une bonne prise en main. De nouveaux modèles à poignée double permettent d'améliorer tant le geste que l'apprentissage.
Portage (6) Garniture
La pratique
La godille désigne également l'action de godiller, c'est à dire la technique employée avec l'aviron pour permettre de faire avancer l'embarcation et de la diriger. On dit alors "aller à la godille", qui signifie donc "godiller avec une godille" !
L'embarcation pouvant recevoir une godille peut être de plusieurs nature et appellations, mais doit toujours posséder un tableau arrière qui permette de placer la godille. La taille est fonction de ce que son utilisateur est capable de déplacer avec la godille.
Cette pratique est inspirée par un mouvement archaïque qui consiste à brasser de l'eau pour faire avancer une embarcation. On l'utilise plutôt sur de courtes distances et dans des eaux relativement peu agitées. Il s'agit d'un aviron permettant la propulsion et la direction d'une embarcation à travers un mouvement hélicoïdal.
Technique et mise en œuvre de la godille
Le godilleur se tient debout face à l'arrière de l'embarcation et place l'aviron à la hauteur de ses épaules. Ainsi le déplacement latéral des mains provoque à l'opposé un autre déplacement latéral de la pelle. La rotation des mains sur le manche permet à la pelle de l'aviron d'avoir une inclinaison.
Deux techniques se distinguent : horizontale et verticale. La seconde étant considérée moins efficace, voici dons la mise en œuvre de la deuxième. Dans cette technique, il s'agit d'effectuer un mouvement d'aller-retour proche d'un "8" horizontal.
Au premier mouvement, la pelle qui est à tribord, se trouve être inclinée vers bâbord. Ainsi, elle pousse une certaine masse d'eau autant qu'elle crée une portance, lorsque le godilleur déplace le manche latéralement vers tribord.
Une fois la course terminée, la pelle, se trouvant maintenant à bâbord, est inclinée vers tribord par un mouvement de poignet, et le godilleur déplace une nouvelle fois le manche latéralement, cette fois vers bâbord. Cette répétition de mouvement fait avancer le canot.
Forces en présences et hydrodynamique
Pour qu'il y ait propulsion, le mouvement de godille s'appuie sur l'eau, qui provoque deux forces, portance et trainée. La première fait appel à une aspiration et à une poussé sur les deux faces de la pelle. Celle-ci doit être supérieure à la trainée.
La godille (texte de chanson) - LES DIATOS DE LA CAMBUSE
voici le texte de la chanson de Fanch LE MARREC LA GODILLE Refrain : Faisant face à l’élément, le poignet souple, fier sur ses quilles des Côtes d’Armor au Morbihan, tout bon breton godille. Les marins de Bretagne sur toutes les mers ont navigué Ont vu...