Un voilier imaginé pour le bassin d'Arcachon
Le Cat'Bac 5.5 est un bateau en "circuit court" comme aime à le dire son architecte Alexis Muratet. Installé sur les bords du Bassin d'Arcachon, c'est naturellement qu'il travaille avec les chantiers locaux, dont le chantier naval Bossuet, une entreprise familiale installée sur les rives du plan d'eau girondin depuis plusieurs générations.
Spécialiste du bateau en bois, le constructeur conçoit souvent ses propres bateaux, mais victime de son succès, le temps lui fait parfois défaut. "J'avais ce cahier des charges d'un client pour un catboat, mais le temps me manquait. J'ai fait appel à Alexis pour avancer sur cet avant-projet. Le but était de pouvoir naviguer sur le bassin avec une ou deux personnes à bord" résume Jean-Baptiste Bossuet.
Un dériveur en contreplaqué pour naviguer en autonomie
La réflexion du binôme aboutit à un dériveur de 5,50m construit en contreplaqué époxy. "Le bateau est en contreplaqué développable pour être simple. Le prospect souhaitait pouvoir mettre le bateau à l'eau seul et le gréer seul. C'est ce qui a donné les dimensions" explique Alexis Muratet. "Le bateau est volontairement un peu long pour ne pas trop bouchonner avec le clapot des sillages de bateaux à moteur que l'on a souvent sur le bassin" complète le constructeur.
Destiné au plans d'eau protégés, le voilier conserve un franc-bord limité pour une jolie ligne. Ce dériveur intégral affiche une longueur de 5,50 mètres pour 2,05 mètres de large. Le tirant d'eau est de 15 cm dérive relevée et 1,20 mètre en position basse, ce qui lui permet d'échouer facilement et d'évoluer dans des plans d'eau peu profond. La grand voile de 15 m² est associée à un mât en carbone en option dans la première version. Le déplacement lège annoncé est de 330 kg.
Le chantier annonce un tarif de base avec mât en aluminium et voiles en dacron à 36 500 € HT.
Un bateau adaptable à la demande
Si l'objectif du chantier serait de pouvoir lancer une petite série, son savoir-faire dans les petits bateaux haut de gamme lui permet de s'adapter aux demandes du client. "On a déjà imaginé plusieurs options comme un petit moteur électrique hors-bord ou inboard. Mais il est possible de s'adapter, par exemple sur le gréement en ajoutant un foc ou un spi, On peut mettre des ballasts pourquoi pas pour de la performance. C'est avant tout une bonne base" conclut Jean-Baptiste Bossuet.