Un skipper de talent
S'ils ont décidé de se séparer de leur skipper – Sébastien Simon – Arkéa et Paprec n'ont pour autant pas décider de se retirer de la course au large. Les sponsors – qui ont créé leur propre structure basée à Lorient viennent d'annoncer leur nouvelle tête d'affiche. Il s'agit de Yoann Richomme, skipper de talent qui comptabilise quelques belles victoires en solitaire en en équipage, sur différents circuits : deux victoires sur la Solitaire du Figaro en 2016 et 2019 et victoire sur la Route du Rhum en 2018 en Class40. Il était ensuite à la tête de l'équipage du Volvo 65 Ocean Mirpuri Foundation en 2021 et remportait l'épreuve.
La construction d'un nouveau bateau
Puisque Sébastien Simon conserve l'IMOCA aux couleurs du sponsor (il cherche d'ailleurs de nouveaux partenaires), Yoann Richomme et Arkéa Paprec lancent la construction d'un nouveau bateau pour début 2022. Il s'agit d'un plan Antoine Koch / Groupe Finot Conq, comme l'explique le skipper.
"Nous avons choisi les architectes début juillet. Nous sommes tombés d'accord, les sponsors, Romain et moi, en quelques jours seulement. Nous avons choisi Antoine Koch et le groupe Finot-Conq et nous nous sommes greffés sur un projet en cours de gestation, celui de Thomas Ruyant. Nous essayons de trouver des synergies entre nos équipes pour avancer intelligemment. Les moules du nouvel IMOCA sont en cours de production, nous les recevrons en janvier et un créneau est réservé chez Multiplast, à Vannes, pour début 2022. La construction du bateau va prendre un an."
Le bateau sera mis à l'eau en janvier 2023 en vu de performer sur le Vendée Globe 2024. Yoann Richomme participera à toutes les courses du circuit IMOCA en double et en solitaire.
"Notre IMOCA se veut être un bateau marin qui passe bien dans la mer, ce qui n'est pas chose aisée avec ces machines qui atteignent plus de 30 nœuds. Nous faisons en sorte que ce soit un bateau qui plante moins que ceux de la dernière génération qui avaient tendance à recevoir beaucoup d'eau sur le pont. Nous avons vu des développements très intéressants notamment en Class40 ces dernières années. Je me suis tenu au courant de ces évolutions en allant naviguer et je sais aujourd'hui que les décisions que l'on prend sont liées à des expériences personnelles et non des éléments virtuels. C'est rassurant" conclut le skipper.