Hors-Série / Quelle couverture d'assurance plaisance lorsque le bateau n'est pas en navigation ?

Eté comme hiver, garder son bateau assuré est la garantie contre les mauvaises surprises

Un bateau est fait pour aller sur l'eau. Il est conçu avant tout pour la navigation. C'est d'ailleurs dans cet état de navigation que nous assurons nos bateaux. Arrivée la saison de l'hivernage, faut-il maintenir le bateau assuré ? Et contre quels risques ? APRIL Marine nous explique les risques, les bonnes pratiques et la couverture qu'ils proposent.

Nous assurons nos bateaux pour la navigation et pour être certains qu'ils nous procurent, durant la trop courte saison de plaisance, le plaisir et les loisirs escomptés. Lorsqu'arrive la saison de l'hiver, quel niveau d'assurance et de protection sont réellement nécessaires et offerts par les compagnies ?

APRIL Marine, leader français de l'assurance plaisance, donne quelques indications bien nécessaires pour que votre bateau passe l'hiver intégralement assuré.

Les sinistres les plus graves ont lieu hors des moments de navigation 

Là où on peut penser qu'un bateau qui ne navigue pas ne court aucun risque, le constat est clair que les sinistres subis par nos bateaux sont nettement plus graves - donc onéreux - hors navigation. Un sinistre sur deux a lieu hors navigation. C'est ce que les experts sinistres d'APRIL Marine expliquent : "Le coût médian d'un sinistre en navigation est de 4 600 €. Hors navigation, le coût s'élève à 7 100 €. C'est pour cela que nous insistons sur l'importance de ne pas suspendre son assurance en hiver au prétexte qu'on n'utilisera pas le bateau."

La raison est élémentaire. Lorsque nous sommes sur l'eau, le type de sinistre est globalement maîtrisé. Le plus souvent, il s'agit de contacts un peu rugueux avec un ponton, de talonnage ou d'une embase de moteur abîmée.

Bien que différentes, les agressions hivernales à nos bateaux ne sont pas à prendre à la légère (Photo : Olivier Tourchon)
Bien que différentes, les agressions hivernales à nos bateaux ne sont pas à prendre à la légère (Photo : Olivier Tourchon)

À l'opposé, lorsque lorsque le bateau reste au port, les sinistres sont nettement plus diversifiés : "Laissés sans surveillance, les bateaux subissent les outrages de la météo rude de l'hiver. Il faut se prémunir des tempêtes et coup de vent, des incendies, mais aussi bien hiverner le moteur pour éviter les dégradations dues au gel" explique l'assureur.

Les risques de malveillance surviennent eux aussi : "Au ponton, un bateau sera plus exposé à des exactions. C'est alors que les risques de vol - total ou partiel - ou de vandalisme sont les plus élevés."

Chez un professionnel, attention à la prestation demandée

Certains plaisanciers déposent leur bateau chez un professionnel pour l'hiver. Ils pensent alors que l'assurance de ce professionnel suffit à les garantir.

C'est généralement une interprétation erronée des règles et des principes de l'assurance, comme nous l'explique Vanessa Poirier, responsable sinistre chez APRIL Marine : "Plusieurs cas de figure existent. Les plus fréquents sont la location d'emplacement à sec. Dans ce car le bateau n'est couvert en rien par l'assurance du professionnel, qui ne fait que procurer des mètres carrés de parking. Si, par contre, le bateau reste chez ce prestataire pour que des travaux y soient réalisés, il est probable qu'il soit couvert, le temps de ces travaux, par l'assurance de celui-ci. Prudence cependant, les conditions générales de vente du professionnel sont nécessairement restrictives quant aux garanties et à leur portée et, dans la quasi-totalité des cas, il faudra faire appel à votre assurance pour le recours à l'encontre de ce professionnel qui devra justifier d'une faute commise par le professionnel pour le tenir pour responsable. Si vous n'êtes pas assuré pour votre propre bateau, le recours sera à réaliser vous-même."

Rester sans assurance pour économiser quelques euros, sans être expert du domaine, ne représente certainement pas une stratégie efficace !

Peu importe le lieu de garage

Hiverné sur l'eau, remisé dans une grange ou encore sur un terre-plein, avec APRIL Marine, votre bateau demeure assuré sans nécessité de déclaration particulière.

Quel que soit son lieu de garage, un bateau doit demeurer assuré (Photo : Olivier Tourchon)
Quel que soit son lieu de stationnement, un bateau doit demeurer assuré (Photo : Olivier Tourchon)

C'est du moins le cas pour les polices d'assurance souscrites auprès d'APRIL Marine : "Tous les
contrats multirisques bateau que nous proposons embarquent la couverture du bateau lorsqu'il est
remisé à terre, en cours de manutention, pendant les transports terrestre et bien entendu à flot. Cela n'empêche pas la prudence, lorsque vous ne naviguez pas plusieurs mois, retirez tout ce qui peut faire l'objet d'un vol, sécurisez votre bateau en vérifiant régulièrement son amarrage et qu'il n'y a pas d'entrée d'eau lorsqu'il est à flot, notamment lors des tempêtes, ou encore en sécurisant son calage à terre pour qu'il ne glisse pas de son ber" nous explique l'assureur.

Penser à la remorque 

Accessoire pour le déplacement terrestre du bateau, la remorque est, elle aussi, à déclarer et à assurer. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une assurance bateau, c'est une garantie qu'APRIL Marine propose parmi ses contrats. "Veillez à circuler avec les bons permis permettant de tracter votre ensemble routier" insiste la responsable de la compagnie. "Il faut garder en tête que, dans certains cas, il sera nécessaire de disposer soit de la formation B96 (si l'ensemble tracteur + tracté pèse entre 3 500 et 4 250 kilogrammes), soit du permis EB (si l'ensemble dépasse 4 250 Kilogrammes). C'est le PTAC (Poids total en charge) noté sur les cartes grises de l'automobile et de la remorque qui font foi."

Réviser son contrat

Dernier aspect, la vie du contrat. Au fur et à mesure du temps, des rénovations ou du remplacement de la motorisation, la valeur d'un bateau va évoluer.

"La remotorisation ou un refit du bateau et, dans une moindre mesure, l'ajout d'équipements vont effectivement changer la valeur du bateau. Il est important de se rapprocher de son assureur afin de faire évoluer ses garanties et ainsi être correctement assuré en cas de sinistre." nous explique APRIL Marine.

Chaque nouvel accessoire va faire grimper la valeur totale du bateau (Photo : Olivier Tourchon)
Chaque nouvel accessoire va faire grimper la valeur totale du bateau (Photo : Olivier Tourchon)

En effet, si on considère les petites améliorations comme mineures et de peu de valeur individuellement, l'ajout d'une VHF puis d'un AIS et enfin d'un radar aura vite fait grimper la valeur du bateau de 2 000 ou 3 000 euros, ce dont l'assureur ne sera pas au fait et qui, en cas de sinistre, ne sera pas pris en compte dans le dédommagement versé par ce dernier.

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