Un beau départ avant la pétole
De belles conditions avec environ 20 nœuds de vent ont permis à tous les concurrents de la Jacques Vabre de prendre un beau départ. Après un passage devant Étretat – franchi en premier par les Ultims au bout de 20 minutes, Gitana en tête – tous ont regagné la Manche. Si le début de la course a été rapide et plutôt sportif, tous sont désormais empétolés.
Deux options différentes chez les Ultims
Si les Ultims ont rapidement traversé la Manche, les cinq concurrents se sont rapidement trouvés arrêtés à Ouessant. Depuis le milieu de la nuit, la cellule anticyclonique empêche le vent de passer. Pris dans le courant, les bateaux ont même reculé ! Si Banque Populaire a choisi de se rapprocher des côtes, en passant à l'intérieur de la mer d'Iroise, les autres ont pris l'option nord. Alors que le Maxi Edmond de Rothschild menait la flotte depuis le départ, il est désormais au coude-à-coude avec ses concurrents nordistes, séparés de moins d'un mille. Banque Populaire est distant de 12 milles, mais remonte sur ses concurrents, avec 3 nœuds de plus au compteur. Mais le vent faible devrait encore durer un petit moment, au moins jusqu'au Cap Finisterre.
Une flotte scindée en deux chez les Ocean Fifty
Du côté des Ocean Fifty, Primonial et Koesio talonnent leurs grands frères, suivis à 14 milles derrière par Arkema 4. Groupe GCA – 1001 Sourires, qui avait pris la tête de la flotte au départ se retrouve relégué à la dernière place du classement.
Des airs de Pot-au-Noir chez les IMOCA et un démâtage
Chez les IMOCA, Apivia, favori de l'épreuve a réussi à prendre son envol et bénéficie d'une avance de 30 milles sur ses concurrents, Arkéa-Paprec, Fortiner-Best Western et Charal.
Comme l'a indiqué Christopher Pratt en vacation, la première nuit a été difficile et inattendue. L'absence de vent dans la Manche a même fait reculer les bateaux ! C'est comme si seulement après 10 h de course, tous se retrouvaient dans le pot au noir, avec de gros nuages noirs et un vent totalement absent.
Un sentiment partagé par Thomas Ruyant (LinkedOut) qui en ce premier matin de course explique : "On n'a pas l'habitude de ce type de météo sur une course qui part au mois de novembre. On est allé assez vite sur le début du parcours avant de tomber dans la pétole. On n'avance vraiment pas vite, voir on recule. On navigue tous assez groupé, avec Apivia devant."
À noter le démâtage de Louis Burton et Davy Beaudart sur Bureau Vallée 3, qui prenait le départ de sa première course depuis son passage aux mains du skipper malouin. Une avarie survenue pourtant alors que le vent faiblissait.
Moins de 50 milles entre la tête et la queue de flotte en Class40
Enfin, en Class40, la flotte s'est dispersée entre les îles Anglo-normandes en fonction des stratégies de chacun. Après un arrêt au stand pour le Class40 Equipe Voile Prakinson à Cherbourg, pour réparer un problème technique sur le bout-dehors, Florian Gueguen et Raphael Auffret sont repartis quelques heures plus tard.
"Pour l'instant ce n'est pas très course au large. Nous tricotons dans les cailloux et voyons toutes les lumières des mâts de nos concurrents. Je peux vous dire qu'ici personne ne doit beaucoup dormir, car nous voyons les frontales sur les ponts des bateaux en permanence !" expliquait Amélie Grassi.
Une situation qui devrait convenir aux Figaristes émérites, habitués de ces conditions de régate au contact, et qui sont présents en nombre en tant que co-skipper dans les différentes classes.