Trois camarades d'étude passionnés de voile
Comme souvent, les aventures de création d'entreprise, celle de Birdyfish naît d'une amitié entre 3 copains d'étude à La Rochelle, Pierre Rhimbault, Alban Satgé et Jean-Baptiste Morin. Dans le cadre de leur dernière année d'école d'ingénieur à l'EIGSI, Pierre et Alban travaillent sur l'idée d'un dériveur à foil. Déjà marin de haut-niveau pendant ses études au sein de l'équipe de France jeune de 470, il devient skipper professionnel en match-race, puis en Figaro au sein de la filière CMB Course au Large, après l'obtention de son diplôme. Mais le projet n'est pas abandonné et obtient des récompenses qui convainquent finalement ses initiateurs de créer la société Birdyfish en septembre 2018 pour se lancer dans le grand bain.
Un dériveur en double, volant et accessible
Pour Pierre Rhimbault, l'objectif est clair dès le départ : rendre le vol accessible à des plaisanciers peu expérimentés, à un budget raisonnable sur un dériveur conçu pour naviguer en double. Pour cela, il fixe le cap dès le départ à l'architecte naval en charge du projet. "Le cahier des charges que l'on a donné à Etienne Bertrand mettait sur le même niveau la capacité du bateau à voler et sa facilité de construction, dans l'optique de pouvoir faire de la série. Avec son expérience du Mini 6.50, et le fait qu'il construise le prototype, on était confiant sur le fait de faire un bateau que l'on puisse construire sans problèmes" explique le fondateur de Birdyfish.
Avec sa marotte et sa belle largeur de 1,90 mètres, le voilier de 4,70 mètres de long peut accueillir selon la réglementation 3 personnes ou 225 kg, en catégorie de conception D.
Utiliser les matériaux adaptés à l'usage
Pour allier performance et maîtrise des coûts, la coque est réalisée en sandwich mousse -fibre de verres et résine polyester. La construction est faite en infusion. A la fois pour des raisons de poids et de résistance, le carbone et la résine époxy ont été choisis pour les foils et le safran. Dans un souci de rationalisation, les foils tribord et bâbord sont interchangeables. Il suffit pour cela de changer les pièces d'extrémité en impression 3D servant à caler l'appendice en position basse.
Le mât est en profilé aluminium standard, réalisé avec AG Spar, restant dans les matériaux les plus courants. Le poids final annoncé du bateau équipé est de 135 kg.
Dans un souci de développement durable, Birdyfish travaille également sur des alternatives en bio-composites à la fibre de verre. L'entreprise a réalisé récemment avec la société Kaïros de Roland Jourdain une 1ère coque à base de fibres de lin, sans qu'une offre commerciale ne soit prévue à ce jour.