Quel est le bateau que vous avez dessiné dont vous êtes le plus fier ?
Il y en a beaucoup. Mais il y a quelques bateaux qui ont marqué les esprits, dans différentes catégories. Dans les bateaux de production, le Sun Fizz et le Sun Kiss ont fait des révolutions en 1980 et 1983. Il y a eu aussi des Jeanneau Yachts.
Le First 50 a marqué l'histoire de Bénéteau en 2006. C'était un des premiers bateaux vraiment design.
Dans les grands voiliers, les Mari Cha III et IV, des bateaux de croisière, mais très performants. On a également reçu 15 awards internationaux du meilleur bateau de l'année, donc plusieurs de nos motoryachts étaient très réussis.
Quel bateau auriez-vous aimé dessiner ?
On regarde ce qui se fait et on peut avoir de l'admiration pour certains bateaux. Dans le bateau de synthèse, qui mixe à la fois performance et beaucoup le design, la praticabilité tout en étant innovant, le meilleur produit est le Wally. Ils sont remarquables dans ce sens-là. On aurait aimé les faire, mais ce ne sont pas des bateaux commerciaux.
Quel est le projet sur lequel vous aimeriez travailler ?
J'ai toujours été intéressé par la pointe de l'innovation. J'ai travaillé sur l'America's Cup, l'aiguillon de l'industrie, la voie du futur. Les progrès de l'innovation se font au sein de la Coupe. C'est un sujet passionnant en soi et j'aimerais continuer dans cette voie-là.
On est assez peu à avoir ces bases-là, cette approche globale et cet aspect compétition. Il y a peu d'architectes dans le monde, et ils sont principalement français. Je suis très Juan K (NDLR : Juan K. a commencé sa carrière au sein du cabinet d'architecture de Philippe Briand à La Rochelle). Aujourd'hui, il y a d'autres Français que je trouve très performant sur l'aspect compétition et innovant dans le bon sens, comme Guillaume Verdier. Il y avait Bruce Farr aux États-Unis ou Rolf E. Vrolijk en Allemagne, mais il n'était pas si extraverti ou innovant.