Cœur du fonctionnement du Befoil 16 Sport, on se penche sur le montage des appendices, foils et safrans du catamaran, et leur réglage.
Des foils installés à demeure pour la saison
Notre navigation d'essai marquant en partie le début de la saison, le Befoil 16 Sport qui nous attendait sur le terre-plein du club nautique de Kerguelen à Lorient nous attendait sans ses foils. Ce fut donc l'occasion de tester le montage des appendices sur le catamaran. Tandis qu'une personne se plaçait sous chaque coque pour la soulever par l'avant jusqu'à incliner le bateau à 45°, une troisième personne se chargeait d'enfiler le foil dans son puits. Le poids du bateau rend la manipulation complexe à deux, ce qui est regrettable pour un catamaran destiné au double, mais le choix de l'aluminium permet d'envisager facilement de laisser les foils à poste sur le terre-plein toute la saison. Trouver une âme charitable deux fois par an semble donc faisable.
Des réglages limités pour rester simple
Les appendices en place, il est temps de se pencher sur les réglages. "On a fait le choix d'un nombre de réglages limités pour que le bateau reste accessible. L'idée était de garder uniquement les plus utiles et de supprimer tous ceux qui risquent d'empêcher le bateau de voler ou d'être dangereux s'ils sont mauvais" résume Charles de Lisle, responsable technique de Befoil.
En navigation, seuls 2 réglages principaux sont possibles : l'incidence des foils, par un réglage de la cale haute de l'appendice et la hauteur des palpeurs de chaque coque. Le premier fixe la portance des foils à une vitesse donnée, tandis que le différentiel entre la hauteur de palpeur des flotteurs définit une sorte de gite cible. Lorsque le palpeur au vent ne touche plus l'eau, le volet du foil s'inverse, créant une force vers le bas et ajoutant à la stabilité du bateau. A ces deux réglages, s'ajoute la possibilité de définir avant le départ l'incidence du safran, fixe pour la durée de navigation.
Lors de l'achat, les propriétaires se voient fourni un "tuning guide". Le fascicule explique l'influence des grands réglages, des appendices, mais aussi du gréement. Des réponses sont également proposées pour résoudre les "problèmes" rencontrés en navigation. "En réalité, il y a 2 types de personnes, ceux qui veulent comprendre et ceux pour qui c'est simplement magique de voler en bateau" sourit Charles de Lisle.
Privilégier la sécurité
La réflexion sur l'accessibilité du vol a également déterminé le choix de la répartition de surface des foils. Une partie de la portance a été conservée sur les plans horizontaux des safrans. "En cas de décrochage, le bateau se cabre et ne risque pas de piquer, contrairement à d'autres bateaux. Cela simplifie la navigation et c'est plus sûr pour un débutant" justifie le responsable technique. Nous aurons l'occasion de le constater en navigation !