Le chantier Sarch a vu le jour en 2016 à Denia, sur la côte méditerranéenne espagnole. Crée par Axel de la Hidalga et sa femme – en charge de la communication et du design intérieur – il compte aujourd'hui une équipe de 6 personnes.
Si la naissance du chantier est motivée par l'envie d'Axel de créer son propre bateau, dont le cahier des charges est d'être transportable, léger, rapide, mais aussi habitable, la gamme s'est depuis développée.
Une gamme de dayboats
Le chantier produit deux dayboats – les DS6 (5,99 m) et DS8 (7,95 m) – pour naviguer à la journée. S'ils ont une petite cabine, la hauteur sous-barrot y reste assez faible, ne permettant pas d'y vivre. Ces deux modèles ont un look bien distinctif avec un bouchain bien marqué, une étrave pincée et un cockpit ouvert. Ces eux dayboats sont équipés de dérive sabre qui une fois relevée ramène le tirant d'eau à 12 cm.
"Ce sont comme des petits Wally, ils sont l'annexe parfaite pour les propriétaires de grands voiliers ou de bateaux à moteur qui veulent s'amuser sur l'eau. Ils sont transportables, faciles à démâter et à manœuvrer en solitaire et insubmersibles grâce à des caissons étanches à la proue et à la poupe" nous explique Patrice Montero, du chantier Sarch et basé dans le sud de la France.
Une gamme de voiliers habitables
Sarch offre également deux modèles habitables – les S7 (6,95 m) et S8 (7,95 m), tout aussi facile à mener en solitaire et facile à transporter et à mâter. Une volonté du fondateur, qui passionné par les Mini 6.50 voulait avoir cette même facilité d'utilisation pour ses propres bateaux.
"Le S8 est une extrapolation du S7 avec 1 m de plus sur l'arrière et 15 cm de hauteur sous-barrot supplémentaire, avec une hauteur intérieure de 1,80 m" détaille Patrice Montero.
Comme tous les modèles de la gamme, ces voiliers sont construits sur une base de contreplaqué Okumé, avec du carbone/fibre (tissu) de verre puis consolidé par de l'époxy. Le pont d'une épaisseur de 1,5 cm est construit en infusion avec une âme en mousse aircell quadrillée. Une solidité à toute épreuve et l'absence d'odeur à l'intérieur fort appréciable.
"Le chantier a choisi de travailler la construction de ses bateaux de manière haut de gamme en n'utilisant pas de polyester. On y gagne beaucoup en poids, le S7 fait 1,2 tonne et le S8, 1,3 tonne. Tout est fait à la main, c'est beaucoup de travail, mais le résultat est très beau. Les cloisons sont structurelles, ce qui permet d'avoir des bateaux avec des intérieurs très dégagés. Enfin, l'âme en mousse du pont permet d'éviter la condensation dans le bateau, le rend particulièrement rigide et insonorisé et permet de réguler la température."
Ces deux modèles habitables offrent le même plan d'aménagement : double couchette transversale sur l'arrière (1,43 x 2,30), cuisine à tribord dans la coursive avec un beau plan de travail et un frigo, un réchaud à alcool (il est possible d'opter pour d'autre moyen de cuisson) table repliable avec banquette sur bâbord qu'il est possible de transformer en couchette, grand couchage double à l'avant d'une longueur de 2,20 m et cabinet de toilette avec WC et lavabo.
Dans le S8, rallongé de 1 m, le gain de place sur l'arrière permet de gagner de l'espace de rangement et offre la possibilité d'installer un moteur inboard.
"En Méditerranée, on se contente d'un moteur électrique (Torqeedo pour ma part), que l'on utilise uniquement pour les manœuvres de port. Si l'on a besoin de plus, il suffit de le brancher sur la batterie et on gagne une autonomie de + de 30 h."
Le S7 est homologué en catégorie B et le S8 en catégorie A. Il est d'ailleurs le seul voilier transportable de cette catégorie.
Ces deux voiliers sont équipés de dérive sabre relevable avec un palan depuis l'unique winch. Dans cette configuration il est possible de beacher, avec le bulbe qui dépasse et un tirant d'eau ramené à 30 cm au lieu de 1,70 m pour le S7 et 2 m pour le S8. Si le bateau est un peu gité, le chantier propose également des béquilles pour faciliter l'échouage.
Ils ont aussi deux safrans repliables, qu'il est possible de relever et une échelle de bain intégrée dans le tableau arrière, qui se déploie d'un simple clic sur un bouton.
Au niveau de l'équipement, le chantier a misé sur la qualité : accastillage Harken, gréement AG+ Spars, voiles North.
"La philosophie de Sarch c'est de proposer des bateaux faciles à naviguer en solitaire. Il y a un seul winch, un foc autovireur sur enrouleur ou emmagasineur, un spi asymétrique sur emmagasineur. Ainsi, ils mixent à la fois la performance et la facilité de réglage pour le barreur et le confort intérieur pour les invités", conclut Patrice Montero.
Tarif S7 : 47 750 € HT sans voiles