Les premiers mots de Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée Globe 2020

© Jean-Marie Liot / Alea #VG2020

Arrivé à 4 h 19 ce jeudi 28 janvier 2021 en 3e position, Yannick Bestaven remporte cette 9e édition du Vendée Globe grâce à sa bonification de temps de 10 h 15 pour le sauvetage de Kevin Escoffier. Heureux, il ne se départit pas de son incroyable sourire et réalise à peine ce qu'il vient d'accomplir. Voici ses premiers mots.

Si les conditions météo n'ont pas permis de suivre l'arrivée de Yannick Bestaven et son passage de ligne, c'est un homme heureux et vainqueur du Vendée Globe 2020 que l'on a pu retrouver dans le chenal, acclamé par la foule.

J'ai l'impression de vivre un rêve, d'halluciner. C'est bizarre ! On passe de la solitude totale, à ça, cette fête, ces lumières, ces gens qui sont là malgré le contexte compliqué. Je ne réalise pas encore. C'est un rêve d'enfant qui se réalise !

J'ai opté pour un décalage dans l'ouest et une option Nord. C'est ce qui me convenait le mieux par rapport à mon bateau et aux voiles qui me manquaient. J'avais besoin de vent fort et d'un système dépressionnaire. Comme j'étais 5e, je n'ai pas hésité. J'avais déjà perdu des places au large du Brésil.

Ce Vendée Globe c'était incroyable, un vrai yo-yo, c'était une véritable régate au contact ! Finalement, ce n'est pas bon d'être le premier. Charlie (Dalin) m'a doublé mais je termine quand même à la première place.

J'ai toujours cru que j'allais arriver aux Sables-d'Olonne, mais à quelle place ? J'ai toujours cru à mes chances. Je me sentais bien avec le bateau, j'étais bien préparé, avec mon équipe on avait bien préparé le Vendée Globe. Je me sentais en confiance sur le bateau.

Les conditions météo ont fait que ce n'est jamais parti par devant. Ça c'est toujours regroupé, récollé. les foilers n'ont pas fait la différence, notamment dans les mers du sud, où l'on a eu de mauvaises conditions… Et puis de nouveau on s'est retrouvé au contact dans le golfe de Gascogne, c'est du jamais-vu. C'est historique !

Il y a tellement de choses difficiles dans un Vendée Globe. On croit penser à tout, avoir tout préparé, mais il faut aller chercher des ressources en soi. Il y a beaucoup de stress dans ces bateaux bruyants, violents. On doit vivre sur le qui-vive dans des conditions difficiles… Il y a aussi l'humidité, le froid, la solitude…

Ce Vendée Globe est conforme à mes attentes et même au-delà. J'avais imaginé plein de choses, mais j'ai vécu tellement de choses. Et le finish est top. Avoir galéré comme ça pour finir en apothéose et offrir le finish à Maitre Coq c'est top !

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