Vous avez bien évidemment reconnue la célèbre "virole" de l'Opinel ! L'Opinel ou même le couteau de marin est un indispensable avant d'embarquer. Pour la sécurité comme le confort ou le plaisir, le couteau reste un incontournable de la panoplie du marin.
Une histoire de couteau
Depuis fort longtemps, héritier d'une tradition de marins, flibustiers, corsaires ou pêcheurs, tout comme le plaisancier a souvent un couteau dans sa poche. Un couteau simple prêt à servir, rustique et à toute épreuve.
Même si depuis un bon moment les couteaux multilames (dit aussi multioutils dont le plus célèbre est le Leatherman) se sont multipliés un des premiers couteaux du plaisancier fut l'Opinel. Ce couteau de montagnard se mit au service des gens de mer.
Car c'est grâce à l'installation de Victor-Amédée Opinel comme forgeron près de St-Jean-de-Maurienne en Savoie, que les premiers couteaux naissent en 1890 et la fameuse bague de sécurité (la virole) suivra en 1955.
Le centre nautique des Glénans dès ses débuts favorisera cette tradition en conseillant fortement à ses stagiaires et moniteurs d'avoir un couteau dans sa poche. Du repas au bateau, l'instrument était indispensable et faisait donc partie du « trousseau » au même titre que les chaussettes. En 2020 il est toujours recommandé dans la liste de matériel de sécurité individuel. "Un couteau pliable avec si possible un démanilleur est utile pour faire face à différentes situations parfois urgentes (trancher un cordage, ouvrir une manille)"
La SNSM recommande la même chose
"Le matériel de sécurité prescrit par la réglementation constitue le minimum requis. Dans tous les cas il faut embarquer systématiquement le matériel complémentaire suivant :
Mais un couteau pour quoi faire ?
Pour répondre avant tout à un besoin de sécurité exprimé par les plaisanciers. Héritier des gabiers, le plaisancier a besoin d'un couteau performant et efficace, quelles que soient les conditions de navigation.
Couper une amarre ou tout autre cordage peut se révéler indispensable dans certaines conditions. Cela apporte de la sécurité en cas de problème. C'est donc objectivement un atout dans la poche du plaisancier.
Mais parfois le plaisancier a d'autres besoins :
- Ouvrir ses huitres …
- Décoller des berniques (chapeau chinois ou patella vulgata) d'une roche et déguster un petit carpaccio de bernique au citron vert
- Se restaurer et étaler sur une fine tranche de pain du marin le plus célèbre pâté du mataf…
Mais attention tous les couteaux sont considérés comme arme blanche. Cependant le port d'un couteau Laguiole, d'un Opinel ou d'un couteau suisse de dimension classique, est autorisé car faisant partie de la tradition française.
Sans nous mettre hors la loi, nous pouvons donc porter au fond de notre poche notre couteau préféré sans lequel parfois on se sentirait un peu nu…