Quand on parle de Hugo Boss, l'IMOCA, le mot "secret" arrive très vite ! Nous avons donc enquêté sur les composants qui se cachaient sous le capot, juste à l'entrée de son fameux cockpit couvert.
Mais qui y a-t-il sous le capot ?
Le choix du tout électrique était affiché dès le départ par Alex Thompson. L'image "verte " du coursier apparaît bien visible sur le pont, avec ses 19 m² de panneaux solaires fournis par Gochermann. Plus de doute, le skipper assume ce tournant !
Rentrons à l'intérieur, pour découvrir ses autres choix pour produire son énergie durant le Vendée Globe 2020. Sous le rouf dans le premier espace de vie, nous découvrons un capot au sol situé devant l'étroite porte qui mène à l'espace manœuvres au pied du mât. Toute la concentration technique, énergétique se situe dans cette espace. Détaillons un peu tout ça.
Un moteur électrique alimenté par 6 batteries
Premier visible, le plus gros cube : c'est le moteur électrique (Seulement deux concurrents possèdent une propulsion électrique sur le Vendée Globe 2020). Le moteur fourni par Oceanvolt pèse 40 kg (AXC version racing). Autour de ce moteur, on aperçoit des boitiers, ce sont les batteries, au nombre de 6, elles produisent en tout 11,4 kWh et pèsent 63 kg.
Pour compléter sa production d'énergie, voire la sécuriser, Alex Thompson a embarqué un générateur Ficher Panda AGT 4000, d'un poids d'environ 90 kg et d'après un communiqué de son team, 90 litres de gasoil…
Comparatif : la motorisation électrique plus légère !
Pourquoi ces choix ? L'écologie certes, mais surtout le poids a dicté ces choix… C'est un bateau de course, faisons un petit comparatif avec un IMOCA avec une motorisation "classique". Que trouve-t-on dans les entrailles de ces coursiers ?
Un moteur thermique (diesel) équipé d'un alternateur, d'un parc de batteries et d'une plus grosse réserve de gasoil.
Alors, faisons un petit calcul pour voir pourquoi Hugo Boss a fait le choix de l'électrique.
- Hugo Boss : 40 kg de moteur + 63 kg de batteries + 90 kg de générateur + 77 kg environ de gasoil = 270 kg, sans compter les 19 m² de panneaux solaires.
- Sur les autres IMOCA : 160 kg de moteur + 60 kg de batteries + 250 litres de gasoil (environ 210 kg) = environ 430 kg. Et il y a bien souvent des hydrogénérateurs et des panneaux solaires en plus.
160 kg d'écart… Une telle différence est significative dans cette compétition avec un grand C !
Soyons sûrs que la prochaine génération d'IMOCA, le choix avant-gardiste du skipper gallois, sera reprise.