12h40 - Départ reporté
Si le soleil brille sur les pontons des Sables-d'Olonne, la brume recouvre le plan d'eau où patientent les 33 skippers avant le départ. Justement celui-ci a été retardé de 20 minutes, car la visibilité réduite ne permet pas de visualiser le bout de la ligne de départ.
Alors que le départ était initialement prévu à 13h02, il faudra attendre 13h22 pour voir les IMOCA prendre le large. Vu la brume qui se trouve au large des Sables, le comité de course a été obligé ce report.
13h00 - Nouveau report de 20 minutes
le départ est décalé à 13h42.Les conditions de sécurité pour la procédure n'étant pas remplies, le départ est de nouveau reporté à 14h00.
13h30 -Départ à 14h20
Les conditions climatiques ne s'améliorent pas. La visibilité sur la ligne ne dépasse pas les 800 m. Le départ sera donné à 14h20. Ne serait-il pas plutôt possible de décaler la ligne de départ au niveau du plan d'eau dégagé ? "En règle général, il est possible de le faire, mais sur le Vendée globe, il y a trop de zones protégées", explique Pascal Bidégorry.
Des conditions particulières pour le départ 2020
Les skippers ont dû se confiner avant le départ, en raison de la crise sanitaire. Armel Tripon a choisi de s'isoler avec son préparateur mental.
"Cette dernière semaine a été de tout repos pour les skippers. Cette pression, le partage avec la famille, le public, est devenu plus allégée. On aimerait bien être dans cette configuration pour chaque départ de course. C'est assez paradoxal. On pratique un sport de partage. On sent que l'on partage avec le plus grand nombre. Pour une fois, ils avaient un bon alibi pour ne pas répondre aux sollicitations qui font partie du métier" explique Loïck Peyron.
14h00 - Départ confirmé à 14h20
Le départ est confirmé à 14h20. Les deux semi-rigides d'assistance du bateau pourront rester proche des bateaux jusqu'à 4 minutes avant le départ pour des raisons de sécurité.
Les skippers patientent
Les skippers font des ronds dans l'eau en attendant le départ. Ils sont toujours accompagnés de 4 membres de leur équipe technique qui les aident à hisser leurs voiles. C'est d'ailleurs le cas sur L'Occitane en Provence (Armel Tripon), qui s'est déjà mis dans le bon angle de départ.
La procédure de départ
14h20 sera l'heure du départ.
- H-8 minutes, pavillon et coup de canon sur le bateau comité à gauche de la ligne. À droite de la ligne, il y aura une bouée orange.
- H-4 minutes, le pavillon P est envoyé
- H-1, le pavillon est affalé
- Au moment du départ, tous les pavillons sont affalés.
La notion de rappel individuel en cas de franchissement de ligne de départ prématuré, comme il y a 4 ans n'aura pas lieu cette année, notamment à cause des foilers doté de grands appendices, ce qui pourrait rendre la manœuvre dangereuse. La pénalité sera de 5 heures, à récupérer dans l'Atlantique nord, avant l'Équateur.
Anticiper les premières heures après le départ
"20 minutes avant le départ, les voiles doivent avoir été installés, tout doit être matossé. tout est rangé à bord, les batteries sont chargées et on se débarrasse des membres d'équipage", explique Loïck Peyron.
"Les bateaux sont archi prêts, les skippers analysent les fichiers météo depuis ce matin. Ce soir, les bateaux vont tomber dans des conditions plus agitées. Le vent sera de 20/25 noeuds. Dans la nuit de mardi à mercredi, les rafales pourront attendre 45 noeuds avec un nouveau front. Les 4 premiers jours vont être sport. Les skippers vont être rincés. Les alizés ne sont pas bien établis, il n'y a pas d'alizés au-dessus des Canaries. Ils ne seront pas capables de se reposer et d'avoir une vie bien établie à bord" détaille Pascal Bidégorry.
14h10 - Les choses s'accélèrent
Les équipiers commencent à quitter les IMOCA. Ils ne doivent sous aucun prétexte rester à bord dans les 4 minutes avant le départ, sous peine de pénalité. Ils sont soient récupérés par des semi-rigides, ou ils sautent à l'eau. Même si la course est longue, chacun à envie d'être le premier à passer la ligne de départ.
"Il y a une tension ahurissante de régatier. On est toujours tout feu tout flamme sur les courses. Mais il y a l'horizon devant eux et près de 2 mois de course sur le Vendée Globe. Et surtout une ligne de départ que l'on a envie de passer en premier", explique Loïck Peyron.
14h16 - On envoie les voiles !
Les logiciels permettent de déterminer l'angle que les bateaux doivent choisir pour passer la ligne. Ils doivent choisir la voile qu'ils vont envoyer. Samantha Davies a déroulé un Code O, elle partira plus toilée que les autres comme Apivia qui à une voile fractionnée, Charal ou PRB. Charal a déployé sa voile au près, PRB au portant. Ils vont maintenant devoir gérer leur départ.
Tous les skippers sont désormais seuls à bord pour partir.
Ou partir ?
La voie la plus courte pour couper la ligne semble être à côté du bateau comité, mais attention aux priorités. La flotte est bien étalée, les skippers sont prudents. Alex Thomson a choisi un J1. Les skippers n'ont pu embarquer que 7 voiles.
14h20 - Départ tranquille, faux-départ pour Bureau Vallée 2
Le départ s'est fait tranquillement. Mais Bureau Vallée 2 a coupé la ligne trop tôt et écope d'une panalité de 5 heures. Qui battra le record de 74 jours ? D'ailleurs sera-t-il battu ? "Le plus important dans une course à la voile, ce n'est pas le temps, mais de terminer devant le 2e", explique Loïck Peyron.
Jean Le Cam est parti sous J2, pour un départ tranquille. Mais d'ici 4 heures, ils vont devoir changer leurs voiles."Ce départ a été calme, mesuré, posé, sans trop d'excitation, excepté Louis Burton" explique Loïck Peyron.
14h30 - Premier classement
Boris Herrmann (SeaExplorer - Yacht Club de Monaco) est en tête de la flotte, suivi de Thomas Ruyant (LinkedOut) et de Louis Burton (Bureau Vallée 2)
Charal un bateau bien conçu
"Charal a commencé à démarrer tôt à foiler dans des conditions assez light. C'est assez exceptionnel. Il a des appendices un peu plus enfoncés qu'Apivia" commente Pascal Bidégorry.
Un départ un peu plat avec des bateaux sous-toilés
"Ils savent exactement à 30 minutes près ce qu'ils doivent faire. Changer les voiles, il y aura au moins 2 voiles à changer. Charal a bien accéléré. Il est plus rapide que Boris Herrmann" détaille Pascal Bidégorry. "On va très vite voir les bateaux qui ont du potentiel" ajoute Loïck Peyron.
Corum à l'attaque !
"C'est beau, c'est propre. Corum attaque fort, Nicolas prend beaucoup de plaisir. Il est très affuté, très motivé depuis toujours. Il attaque vraiment proprement sur ce départ", commente Loïck Peyron.
L'équipe accompagne son skipper
Les semi-rigides d'assistance de chaque team continuent de suivre leur skipper. Ce n'est pas interdit par la direction de course.
14h40 - Un vent d'est qui perturbe la flotte
"Je suis surpris de voir les bateaux avancer, ralentir... Le vent doit être de gauche. Il y a théoriquement une bouée de dégagement à laisser à bâbord. Avec la direction du vent, on pensait que les bateaux allaient la passer naturellement. Or non, le vent est plus est que prévu et les bateaux naviguent vent arrière, et c'est l'allure la moins rapide" explique Loïck Peyron.
Dès qu'ils auront passé la bouée, ça va dégager !
"C'est dommage de voir des avions de chasse comme ça ne pas envoyer. On leur a coupé les ailes avec ce passage de bouée. Je suis déçu" explique Pascal Bidégorry.
14h50 - 30 minutes de course
Les bateaux trop au vent souffrent un peu. Le trio de tête est composé de Charal, Corum l'Epargne et Initiatives-Coeur.
15h00 - Classement au passage de la bouée de dégagement
Nicolas Troussel (Corum l'Epargne) a passé la bouée de dégagement le premier, suivi de Charal et Initiatives-Coeur. Les bateaux commencent à foiler.