En raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, les loueurs de bateaux ont dû s'adapter pour garantir la sécurité des plaisanciers. Des protocoles sanitaires communiqués par la Fédération des Industries Nautiques et les différents gouvernements ont été mis en place par les bases de location pour garantir la sécurité des plaisanciers. Pourtant, certains vacanciers doutent encore de la pertinence d'un départ à l'étranger.
"Il n'y a aucune raison de s'inquiéter" explique Olivier Albahary, fondateur de l'agence de location de bateaux GlobeSailor. "Dès l'instant où les frontières ont été rouvertes et les vols relancés, il est important de remettre sur les rails l'économie et notamment l'industrie nautique. Les prestations n'ont jamais été aussi élevées, nous avons eu beaucoup plus de temps pour préparer les bateaux, les standards d'hygiène et de propreté ont été relevés, et il risque d'y avoir moins de monde sur l'eau et dans les îles. Ce sera un super été pour les clients" ajoute-t-il.
Ainsi, chaque bateau est désinfecté, nettoyé de fond en comble, ventilé et aéré. Les taies d'oreillers sont doublées, la literie fournie dans un plastique protecteur, des gants et des masques sont mis à disposition du personnel d'agence, mais aussi des plaisanciers. "La Fédération a publié de nombreuses fiches pratiques pour aider les loueurs à bien nettoyer leurs bateaux, minimiser les contacts sur place ou aseptiser la vaisselle avec des produits spécifiques par exemple" détaille Olivier.
Le briefing se déroule en extérieur et en présence uniquement du chef de bord et d'un employé de l'agence, équipé d'un masque, d'une visière et de gants. Certains bureaux ont d'ailleurs été déplacés en extérieur.
"À l'inverse d'une location avec un particulier, les locations auprès d'un loueur professionnel sont très réglementées et sécurisées. Il y a beaucoup de procédures mises en place. On estime en moyenne un surcout par semaine de nettoyage du bateau et de mise en place des formalités de 150 € par semaine de location. Les professionnels font un travail incroyable ! On communique sur les protocoles de chaque loueur sur sa base, on rassure et on conseille au mieux nos clients" détaille Olivier.
N'hésitez pas à prendre contact avec votre agence pour obtenir des renseignements sur les mesures mises en place.
Que faire si je souhaite malgré tout annuler ma réservation ?
La peur est plus forte que tout et vous ne souhaitez pas honorer votre location ? Aujourd'hui, s'il n'y a plus de restrictions sanitaires ni de quarantaine ou de fermetures de frontières, ce sont les conditions standards d'annulation qui doivent s'appliquer.
"Toutes les conditions sont réunies pour honorer les contrats de location. Il n'y a pas de risques et nous faisons tout pour rassurer nos clients sur les mesures mises en place" rassure Olivier.
Des mesures sanitaires à respecter
Même si les frontières rouvrent, il est important de se renseigner sur les conditions d'accès au pays. "Si vous partez à l'étranger, consultez les portails administratifs et les réglementations locales pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Renseignez-vous également auprès des compagnies aériennes sur les conditions d'accès aux aéroports" conseille Olivier.
Un rôle de chef de bord primordial
Le chef de bord est responsable de la sécurité de son équipage. Ainsi, avant le départ, il devra prendre contact avec tous les équipiers pour indiquer le protocole à suivre.
- Prise de température tous les matins 7 jours avant le départ et jusqu'au jour du départ
- Prise de température tous les matins pendant la croisière
"Nous conseillons de créer un groupe avec tous les équipiers de la croisière, qui indiqueront chaque jour leur température, afin d'en informer tout le monde. Il est possible que tous n'aient pas été confinés ensemble et ils seront en vase clos pendant une semaine. Pendant la croisière, le chef de bord peut consigner les prises de température sur le journal de bord. Avec ce protocole de 14 jours, on assure la sécurité des plaisanciers" explique Olivier.
Si la semaine précédant le départ, un des équipiers développe des symptômes, le loueur conseille un dépistage de Covid-19. "L'idée n'est pas d'évincer l'équipier malade, mais plutôt de le tester rapidement pour savoir s'il pourra embarquer ou non" ajoute Olivier.
Finaliser les démarches administratives en amont
Pour réduire les temps de contact, l'agence de location conseille de finaliser les démarches administratives en amont, par email, comme le paiement des soldes, le choix d'équipement supplémentaire, la signature du contrat … "En agence, il n'y aura plus qu'à régler la caution » rassure Olivier.
Se protéger jusqu'au moment du départ
Pour se rendre à la base de location, il faudra se protéger en portant un masque (transports en commun, aéroport, voitures, station-service…) et en se dotant d'un flacon de gel hydroalcoolique personnel.
"Le port du masque est recommandé dans les transports pour se rendre à la base. Une fois en mer, chacun pourra faire comme il le souhaite. Dans un bateau, il y a beaucoup d'aération et très peu de risque en mer" explique Olivier.
Amener ses propres équipements
Pensez à apporter des masques supplémentaires que vous porterez lors des escales et de l'avitaillement. Il est également conseillé d'enlever les emballages carton et plastiques des aliments après l'avitaillement pour limiter les risques de contamination.
Pour répondre aux mesures d'hygiène, les loueurs ne fournissent plus de palmes, masques et tubas, alors pensez à prendre les vôtres. Pensez également à apporter vos serviettes de bain et de toilette. Enfin, pour les plus précautionneux — même si la literie est fournie sous-vide — il vous est possible d'apporter votre propre literie, notamment les taies d'oreiller.
Des risques très faibles en mer
Sur les zones littorales, le Covid-19 a peu impacté la population, ces dernières ayant été rapidement qualifiées de zones vertes. D'autre part, la Grèce ou la Croatie, destinations privilégiées des plaisanciers, ont été peu impactées par la maladie en termes de victimes.
"C'est très sain, pertinent et sécurisé de partir en croisière cet été. En mer, l'air et le vent permettent une bonne ventilation et aucune trace de Covid-19 n'a été retrouvée dans l'eau de mer. D'ailleurs, certaines petites îles ont été totalement épargnées par la maladie. Nous demandons donc aux plaisanciers de faire preuve de vigilance et d'être solidaires et respectueux vis-à-vis des habitants qui n'ont pas forcément les moyens de se soigner en raison de leur isolement du continent. Il faudra donc faire attention lors des escales, pendant l'avitaillement ou lors de diners au restaurant", conclut Olivier.