Naviguer au rythme de l'eau
S'il n'y a pas écluse pour réguler la hauteur d'eau, c'est généralement la marée qui fixe les règles de navigation en rivière. On utilise le flot pour monter et le jusant pour descendre la rivière. Ceci permet de limiter les efforts de l'équipage à la voile ou la consommation du moteur.
En cas d'écluse, on pourra souvent naviguer avec un faible courant et un niveau d'eau assez stable. C'est l'occasion de hisser les voiles. C'est le cas de la Vilaine, où au-delà du barrage d'Arzal, la navigation champêtre permet de virer de bord à proximité des vaches.
Se tenir prêt à réagir
En partant à l'aventure dans les forêts et en suivant les méandres mystérieux, il n'est pas impossible de se retrouver planté dans la vase. Pour limiter les conséquences d'un éventuel échouage, il faut privilégier la marée montante pour explorer une rivière.
Dans tous les cas, quelques précautions basiques éviteront un vent de panique.
- Si l'on navigue en bateau à moteur, il faut se tenir prêt à jeter le mouillage en cas de panne moteur.
- Si l'on évolue avec un voilier au moteur, on gardera une voile prête à être établie, car un bout dans l'hélice peut surprendre à tout moment.
- Si l'on a la possibilité et l'élégance de naviguer à la voile, l'équipage doit être prêt à démarrer le moteur en cas de nécessité.
- Si l'on veut explorer une zone mal cartographiée, l'annexe ou un paddle sont de précieux alliés pour se promener avec la ligne de sonde à main.
Si le mouillage s'avère inévitable, il faut savoir qu'un fort courant dans le lit de la rivière peut empêcher l'ancre de crocher fermement le fond tant les sédiments sont en suspension.
Les croisements en rivière
Il ne faut pas s'étonner de croiser quelques autres aventuriers que vous, mais aussi des bateaux de travail. La plupart des belles rivières sont parcourues par des vedettes à passagers. Au détour d'un méandre ou d'un chenal balisé, il n'est pas rare de croiser un sablier ou bateau ostréicole.
Lors du croisement, il faudra que chacun garde sa droite et faire preuve de bon sens concernant la manœuvrabilité des navires.
Les signaux sonores sont utilisés par les bateaux de travail, voici un rappel :
- 1 coup bref : Je viens sur Tribord
- 2 coups bref : Je viens sur Bâbord
- 3 coups bref : Je bats en Arrière
- 1 coup long : Attention
Enfin, ne comptez pas trop sur la VHF, souvent inefficace en rivières à cause des arbres.