Préparer "l'exploration"
Pour l'exploration des rivières, les bateaux à moteur sont largement à leur avantage grâce à leur tirant d'eau très réduit. En voilier, c'est une autre histoire, car la quille ajoute un challenge. Il faudra réussir à deviner le cheminement du lit de la rivière et éviter les remontées de fond pour ne pas laisser un sillon dans la vase.
Cependant, de nombreuses rivières se prêtent à la navigation en voilier. Certaines ne l'autorisent qu'à marée haute alors que d'autres sont accessibles à tout moment. Donc en préparant "l'exploration" de la rivière choisie, on va d'abord s'interroger sur la navigabilité de la rivière et la distance sur laquelle on peut y pénétrer à toute heure puis comparer avec la marée basse. Cette petite étude permettra d'organiser la navigation.
Avant d'embouquer une rivière, il faudra étudier les documents à disposition, cartes papier et guides nautiques. En comparant avec l'éventuelle cartographie du bord, on découvrira peut-être une certaine imprécision, voire une absence d'information au-delà des premières encablures.
Il ne faut pas hésiter à consulter le web qui regorge de ressource cartographique, on pense à Google Earth, mais aussi au site du Shom qui permet une consultation de ses cartes les plus précises.
En fonction de l'échelle de la carte, la rivière de L'Aven peut paraitre impraticable, il faut étudier les cartes et les instructions nautiques avec attention. Sur les cartes marines, les zones jaunes représentent les terres émergées, les parties vertes émergent à marée basse de coefficient 120 et les portions bleues sont en eaux même à marée basse.
Si la rivière assèche totalement à marée basse, il faudra alors effectuer un aller-retour aux environs de l'heure de la PM. Pour estimer le temps de parcours il faut intégrer le courant et ne pas surestimer la vitesse surface. On remonte une rivière pour flâner, dès lors il n'y a aucune raison de dépasser les 3nds.
On peut aussi choisir d'échouer le temps de la marée. Par exemple, la rivière de l'Aven assèche totalement à marée basse. Même avec un quillard, en arrivant à Pont-Aven à marée haute, on pourra passer une très agréable nuit à l'échouage le long des quais de la citée des peintres avant de repartir le lendemain.