Le marché du voilier biquille, quels sont les constructeurs ?

© Marée Haute

Si dans les années 80, les premiers voiliers biquille jouissent d'une mauvaise réputation, certains architectes et chantiers navals ont réussi à redorer son image. Résultat, il est aujourd'hui la marque de fabrique de plusieurs constructeurs de bateaux.

C'est quoi un biquille ?

Un biquille c'est un voilier doté de deux lests qui lui permettent de s'échouer. Avec ce tirant d'eau réduit (puisque divisé par deux), ce type de voilier est très apprécié des plaisanciers naviguant avec de fortes marées ou en rivières par exemple.

Une réputation dure à "débattir"

C'est au Royaume-Uni, dans les années 80, que naissent les premiers voiliers biquille de série, construits par le chantier naval Westerly. S'ils permettent de s'échouer facilement, leur réputation marine n'est pas bonne. Lourds et imposants, ils remontent très mal au près. Cette réputation va déteindre sur les biquilles pendant de nombreuses années.

Il faut attendre la naissance du chantier français Wrighton, père des célèbres voiliers Bi-Loup pour commencer à dépoussiérer l'image du biquille. Mais c'est véritablement l'architecte Marc Lombard qui va donner un nouveau souffle à ces bateaux pourvus de deux lests. Avec des voiles de quille fins et le lest placé en bas, les bateaux gagnent en performance. Désormais, ils sont dotés d'un design moderne, remontent au près et sont rapides.

Les constructeurs

S'il y a bien deux chantiers qui ont bâti leur réputation sur ce type de lest, c'est d'une part le chantier Wrighton avec ses fameux Bi-loups et d'autres par le chantier Fora Marine avec ses célèbres RM.

Si les premiers sont plutôt "pépères" et patauds, les deuxièmes disposent d'un design plus moderne et sont performants. Pour l'instant, il faudra se contenter du marché de l'occasion pour acquérir un Bi-Loup, le chantier Wrighton devrait renaitre de ses cendres courant 2019 mais la relance n'a pas encore été annoncée.

Enfin, le chantier Fora Marine, qui appartient depuis février 2020 au groupe Grand Large Yachting, compte bien valoriser cette gamme de bateaux.

© Jean-Marie Liot

Mais ces deux chantiers ne sont plus les seuls à proposer des biquilles. Depuis les années 2000, de nouveaux chantiers se sont spécialisés dans ce type d'appendice ou proposent des versions biquilles de certains de leurs modèles :

  • Le chantier polonais Northman avec ses voiliers Maxus du 21 au 28 pieds
  • Le constructeur français Marée Haute avec ses Django de 6,7 m à 12,7 m

Marché de l'occasion : Moody, Hunter etc...

Avantages

  • Tirant d'eau réduit
  • Facilité d'échouage
  • Hivernage facilité ne nécessitant pas de ber
  • Choix des mouillages et des escales
  • Possibilité de rester debout lors des marées

Inconvénients

  • Besoin d'une installation pour grimper sur le bateau une fois sorti hors de l'eau
  • Moins véloces que des voiliers à quille fixe ou relevable

Connaissez-vous d'autres constructeurs ? Quel est votre avis sur les performances du biquille ?

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Edouard pascal Benois
Edouard pascal Benois
Idbmarine n'a jamais produit de biquilles mais quasiment que des voiliers à quille relevable.
Jean Millon
Jean Millon
Ne pas oublier le chantier allemand sirius
Chloé Torterat
Chloé Torterat
Je vous remercie pour vos commentaires. Il me semblait que certains Malango étaient à l'époque proposé en version biquille. Pour plus de précautions, je l'ai retiré et j'ai ajouté le chantier allemand Sirius.
Pascal Benard
Pascal Benard
" rap suov zednetne'Bonjour,u Q
Pascal Benard
Pascal Benard
bonjour qu'entendez vous par "Besoin d'une installation pour grimper sur le bateau une fois sorti hors de l'eau" ? Est ce une échelle comme pour tous les bateaux qui échouent ? Désolé pour le message précédent qu'il faut lire avec un miroir...pas toujours facile
Eric Duchossoy
Eric Duchossoy
Oléa 30 qui est la version biquille du Bongo 30 - chantier Oléa - architecte Pierre Roland - c'est le bateau le plus performant sur lequel j'ai navigué
Thierry Bernard
Thierry Bernard
Bonjour à tous, certes plus modeste en taille puisqu'inférieur à 6m, mais aussi précurseur à ce que je lis en début d'article puisque c'est un bi-quille produit en polyester et en série, il date d'avant les années 80, je cite le "Tiburon" des chantiers Jouët.
index 3

index 3

tiburon.club.free.fr
Didier Leroy
Didier Leroy
Escapade Marine avec le "HAMAC" dessiné par Jacques et Nicolas Fauroux ,vendu de 2000 à 2010
Edouard pascal Benois
Edouard pascal Benois
Le chantier Idbmarine avait en effet pensé produire le Malango 870 en biquille et Pierre ROLLAND avait fait l'étude. Par contre il faut savoir que pour une carène identique, le biquille doit transporter 30 % de plus de lest pour avoir la même stabilité que le quillard et cela réduisait forcement la capacité de chargement du Malango 870. En fait la carène d'un voilier doit être aussi conçue en fonction du type de lest et s'il est possible de transformer un biquille en quillard l'inverse n'est pas toujours vrai.
Didier Leroy
Didier Leroy
Je crois savoir que le lest du "Surprise " biquille ou monoquille soit identique ,600 Kgs
Jean-marie De dianous
Jean-marie De dianous
Je n'ai navigué qu'une seule fois dans ma vie, sur un biquille. Dans toutes les photos que je vois dans cet article, aucune ne montre un biquille équipé de double safran, tel le Capt11 de JP Brouns construit par Méta. C'est celui-ci que j'avais. N'y connaissant rien en bateau avant de naviguer, mon choix de bateau se basait sur ceux du Vendée Globe, des bi safrans. Ainsi le Capt11 avait toujours une quille et un safran quasiment verticaux dans l'eau. Cela me permettait aussi de bien remonter au vent, 30° si ma mémoire est bonne. Il m'a semblé qu'il était logique d'avoir un safran pour chaque quille. Quant à l'appendice pour descendre du bateau, j'avais rajouté une échelle rabattable sur le tableau arrière, permettant aussi de remonter à bord lors de baignade au large.
Ajouter un commentaire...