Depuis 1992, le père de Louis possède un Kelt 5.50 basé aux Minimes à La Rochelle. Avec ce bateau dans sa version quillard, Louis a déjà beaucoup bourlingué. Il compte une montée en Irlande ou une descente au Portugal notamment. À chaque fois en solitaire ou bien avec un ami. Au décès de son papa, Louis en accord avec sa mère et sa sœur, met en vente le bateau. Mais ce voilier datant de 1979 reste en vente 3 ans et ne trouve pas preneur. Louis décide donc de le garder et de le rapatrier près de chez lui en région parisienne pour le rénover.
La sortie d'eau est épique. En effet depuis 3 ans, ce Kelt n'a pas navigué et s'est transformé en un véritable parc à moules : "J'ai même trouvé une huitre plus grosse que ma main !", nous raconte l'intéressé.
Le bateau arrive dans son club en bord de Seine en 2014. Louis s'attaque donc à la coque qu'il ponce entièrement pour revenir au gelcoat. Les œuvres mortes ont été plusieurs fois repeintes quand aux œuvres vives, Louis compte au moins 14 couches d'antifouling !
Il va donc poncer avant de reboucher les différents impacts. Sur toute la coque, il décide de passer 3 couches de peinture. Il applique la peinture, de la Toplac International une peinture monocomposant, au rouleau et au pinceau laqueur. Entre chaque couche, il ponce à nouveau au papier de verre grain 200. Au final le rendu est impeccable. Le bateau est redevenu comme neuf.
Il décide enfin de refaire les bandes d'origine. Si celles-ci étaient faites avec de l'autocollant, Louis préfère les peindre directement sur la coque. Avec ces bandes bleues, ce Kelt 550 redevient parfaitement identifiable.
Par contre la typo d'origine de Kelt demande trop de travail. Le "Kelt 5.50" que l'on pouvait lire à l'arrière de ces bateaux a disparu. En revanche, Louis utilise la même type typographie du K de Kelt pour écrire le nom du bateau : "Kirenoac".
Quant à la ligne de flottaison, Louis a eu la bonne idée de garder des repères avant de l'effacer : un point sur l'étrave, un point sur le tableau arrière et un point de chaque côté au niveau du maître bau. Ainsi avec l'oeil en alignant le scotch sur les 3 points de chaque bord, le voilier a retrouvé sa ligne.
Cette phase de chantier qui s'est étalé sur une durée de 3 ans est désormais terminée. Reste maintenant à s'attaquer au pont, avant de penser aux aménagements. Louis estime ses dépenses à environ 750 € comptant dans ce devis la ponceuse qu'il a fallu remplacer, la première ayant rendu l'âme.
Si ce Kelt a retouché l'eau sur la Seine, histoire de renaviguer un peu, c'est dans la région de Saint-Malo que sa rénovation va continuer. En effet, ce sera désormais le port d'attache de Louis.